Un rayon de soleil nommé Aero Friedrichshafen

Les statistiques laisseraient penser que l’édition 2010 d’Aero est en retrait par rapport aux précédentes. La visite sur le salon, en revanche, déclenche toujours le même bonheur… même si les nouveautés étaient rares cette année.

Le salon Aero de Friedrichshafen jouait gros cette année. Le passage à un rythme annuel désapprouvé par une partie des exposants s’est fait dans un contexte économique pour le moins défavorable. Certains exposants réguliers opposés à cette décision ont choisi de faire l’impasse sur l’édition 2010. C’est le cas en particulier des constructeurs de planeurs qui ont décidé de boycotter. Pas un n’est venu. Le hall d’exposition qui leur était traditionnellement attribué est resté fermé. Au final, il manquait 114 exposants par rapport à 2009, soit une baisse de près de 20% (497 en 2010 contre 611 en 2009).

Le mécontentement n’est évidemment pas la seule cause de la défaillance de près d’un exposant sur cinq. L’effondrement du marché y est pour beaucoup. Certaines entreprises n’existent plus. Et celles qui sont venues cette année ont cherché à limiter les frais en réduisant considérablement la surface de leurs stands. C’est le cas de Cessna en particulier.

Moins d’exposants. Des stands plus petits. Et pourtant, cette édition est une réussite. Les exposants ont mouillé la chemise. Beaucoup de visiteurs. Des gens « intéressants » aux dires des vendeurs qui ne pourront faire leur propre bilan d’Aero 2010 que dans les semaines à venir, en concrétisant ou pas, les négociations entamées sur le salon.

La crise économique et l’intervalle réduit entre deux éditions ont fait qu’il y avait beaucoup moins de nouveautés exposées cette année. Notamment du côté des Ulm et des LSA. Au niveau des équipements aussi. Il y en avait tout de même et nous vous les présenterons dans les jours à venir. Restez fidèles…

Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir. Le voyage de Friedrichshafen reste un moment privilégié dans la saison aéronautique. Du paramoteur au biréacteur d’affaires, chacun y trouve son bonheur et découvre d’autres formes d’aviation insoupçonnées. Le temps d’une visite, le prix de l’heure de vol est accessoire et les contraintes administratives secondaires. Aero est la pilule du bonheur des aviateurs. Reste à savoir si, l’effet sera toujours le même, en augmentant la posologie. Après tout, à l’image des constructeurs de planeurs, les visiteurs peuvent aussi choisir de se rendre à Friedrichshafen qu’une année sur deux.

Gil Roy

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