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L’aviation légère à la mode Blablacar

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Martin R.

Coavmi début juin, puis Wingly début juillet, deux sites de co-avionnage sont venus grossir les rangs, ces dernières, semaines des sites présents sur la toile proposant de mettre en relation pilotes et passagers. Les deux nouveaux services s’appuient sur le succès du système de partage de trajet pour les déplacements en voiture en l’adaptant aux pilotes privés tout en misant sur la sécurité et sur la compétence des pilotes.

Les deux sites mettent en avant non seulement l’avantage du partage des frais pour le pilote comme pour le passager, mais également le côté social du partage de vol. Un système d’évaluation permet, à la fin du vol, de noter à la fois le pilote mais aussi le passager.

La start-up française Agoranov a lancé début juillet son site, Wingly, qui se veut être « le BlaBlaCar du ciel », et qui a l’ambition de devenir la plateforme permettant de démocratiser le co-avionnage en France tout en lui apportant les outils nécessaires à la formation d’une communauté de confiance, basée sur la sécurité. Une dizaine de vols sont déjà proposés sur le site.

Coavmi, lancé début juin, étend quant à lui son offre de partage aux ULM et hélicoptères. Le site propose aussi bien des voyages que des balades locales pour ceux qui souhaiteraient découvrir leur région depuis les airs. Une trentaine de vols sont ouverts sur la plateforme.

Le covoiturage à la mode aviation légère va-t-il séduire les pilotes privés ?
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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

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  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Bonjour À tous !
    Je suis Très intéressée par ce mouvement !!!
    Mais je ne trouve pas ou m'inscrire, Je recherche pour partir de l'Aerodrome de Lyon Bron pour aller à Vrads Sande, aller le 17 mai 2016 au matin ainsi que le 20 mai 2016 au soir pour le retour ' serait magnifique !!! Hallucinant je dirais :)
    Merci pour votre lecture
    Morgan

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    A mon avis, le "coavionnage" doit rester dans le cadre strictement privé et fermé. Un pilote privé n'est pas un pilote professionnel dont les vols sont notamment couverts par la compagnie aérienne, la réglementation des transports, etc. Je doute réellement qu'une entreprise française accepte de faire transporter son personnel par du coavionnage pour des raisons de coût, de modalité de transport, de garantie... Pour ma part, je n'ai pas envie d'avoir un/des passager(s) à bord qui me complique(nt) mon vol. Dans "mes" avions, il n'y a généralement pas de cloison entre le pilote et les passagers, ni de personne pour les surveiller... Néanmoins, si une personne (que je connais directement ou par connaissance interposée) doit se rendre à titre personnel au même endroit que moi, je lui proposerai sans doute de l'emmener. Cette proposition est sans doute assimilable à du coavionnage mais je reste dans le cadre légal par l'expression "membres du cercle familial ou amical". Je considère que la réglementation actuelle protège donc ma vie de pilote privé et celle des autres.

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Le cadre du co-avionnage n'as pas de raisons d'être complètement distinct du cadre du covoiturage. Et ce dernier cadre est maintenant assez bien bordé par la jurisprudence.

    Certes, il y a pour le covoiturage un avantage collectif à mutualiser les moyens de transports terrestres : empreinte écologique, solvabilisation de certains clients. On ne le retrouve pas dans le coavionnage...

    Il reste que pour le covoiturage existent deux points clés : partage des frais (à parité !) et "transport à compte propre" : je ne covoiture légalement que si je suis la personne qui fixe la destination.

    Plusieurs commentaires plus haut, évoquent la question de publicité. Je pense qu'ils s'égarent sur la définition de celle-ci. Si j'annonce lors d'un repas avec des bons amis que je peux voler avec eux en partageant les frais, j'ai aussi "fait de la publicité".

    A mon sens, tant que la publicité ne porte que sur des offres de vol à compte propre, elle ne change pas la qualification du vol.

    Une remarque : contrairement à ce que j'ai lu plus haut, l'EASA n'a pas supprimé la possibilité du partage de frais pour les pilotes privés. Et c'est sur la base d'un texte européen que la CAA a supprimé récemment la référence à la publicité dans le cadre de vol à frais partagés.

    Il reste qu'on attend des autorités une clarification rapide sur l'acceptabilité des ces plateformes de mise en relation. Et qu'il est fâcheux quelle tarde.

    • L'aviation légère à la mode Blablacar
      Bonjour à toutes et à tous.
      Pour alimenter le sujet, il est étrange de constater que nombre de sites de co-avionnage, soit, ne proposent plus rien, soit n'existent plus...
      La raison aurait-elle fini par l'emporter ?
      Bon week-end et bons vols...avant la reprise !
      Cordialement.

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Bonjour,
    J'ai été président de club et j'ai toujours fait une chasse féroce à ce type de combine.
    Pour moi, un critère simple sert d'étalon dans toutes ces affaires, la notion de public. Qu'est-ce qu'un membre du public, comment savoir ?
    Si vous emmenez des gens que vous connaissez déjà depuis quelque temps (amis, famille, autres membres d'une association dont vous êtes membre), ce ne sont pas des membres du public.
    Si vous emmenez en vol des gens que vous ne connaissez pas, alors il s'agit de public. Critère très simple, donc : connaissais-je auparavant les personnes que je vais transporter ? Si oui, je peux le faire. Sinon, je ne peux pas. C'est la notion de QUIDAM, une personne que je rencontre certes mais dont le nom m'est inconnu.
    Que ce soit pour le vol en avion léger ou le voyage en voiture particulière, le transport public est réglementé, et c'est une bonne chose. Car emmener des passagers n'est pas une chose aussi simple qu'il y paraît - surtout quand on ne les connaît pas, PRECISEMENT ! Face au moindre incident, il faut être paré à toutes sortes de réactions possibles, les gens peuvent être malades, paniquer, tétaniser, et la gestion des passagers ne s'improvise pas. Les baptêmes de l'air en sont un bon exemple : rien que pour faire un petit tour de vingt minutes, dans un périmètre local bien connu du pilote, il faut néanmoins une certaine expérience, passée et courante (200 heures après PPL, 30 heures dans les 12 derniers mois, certificat médical de moins d'un an, etc.). Et c'est très bien ! Comment alors oser proposer un vol Toussus-La Môle en Cirrus avec 90 heures de vol ? C'est tout simplement insensé.
    En réalité, ces petits sites, descendants numériques d'initiatives jadis plus "papier crayon" mais tout aussi contestables et illégales, sont concoctés par des gens sans beaucoup de vécu aéronautique qui ont trop lu la presse économique et cherchent à monter leur petite start-up personnelle et si possible juteuse.
    Ils sont tout simplement à fuir et à interdire. Ce n'est pas parce que c'est "numérique" et "high-tech" que c'est intelligent.
    Henri Payre

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    ce que propose Franck Drouin, il y a longtemps que la FFA aurait dû le faire, ne serait-ce que pour faire connaitre les clubs et amener le plus possible de personnes à l' aviation, mais pour les dirigeants, et autres electeurs privilégiés, ce n'est qu'un organisme qui encaisse des cotisations et compte les licenciés, visiblement, c'est un peu juste !

    • L'aviation légère à la mode Blablacar
      @ Rouletabille
      La FFA , comme toutes les Fédérations sportives (sauf peut-être celles qui gèrent un sport professionnel), est gérée et animée par des bénévoles.
      Vous n'êtes pas satisfaits de leur action, soit !
      Je vous invite alors à agir : nul besoin d'être élu pour le faire, dans votre club, dans vos Comités régionaux, au sein des comités ou groupes de travail fédéraux.
      Vous pouvez-même proposer d'étendre l'idée de l'Avion-Lib (mise en partage d'une flotte ... tient ça ressemble à l'idée que vous évoquiez !) à d'autres avions
      Non pas seulement en parler ... mais construire les solutions opérationnelles (partage des risques, des responsabilité, assurance, contractualisation, ...).
      Certes vous pouvez décider de continuer à critiquer depuis le banc de touche.
      Ca n'est pas trop fatiguant, mais pas très utile non plus !
      Pour ma part, je ne suis pas élu à la FFA, ni même dans mon Club, mais je fais partie de l'armée des petites fourmis qui tentent de faire bouger les lignes.
      Je suis parfois critique vis à vis de "mes" dirigeants (je vote) e beaucoup plus souvent vis à vis des Yaka Fokon ..
      Et Colluche aurait ajouté .. pas si faux que ça d'ailleurs !
      Bon vols à toutes et à tous
      Pour plus d'info sur l'Avion-Lib (je crois que ca a changé de nom) :
      http://www.info-pilote.fr/La-FFA-devoile-le-concept-d-Avion-Lib_a933.html

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    A moins de d'imposer à tous les pilotes de flyer sur monoplaces je ne vois pas comment interdire de telles pratiques. Par contre il est préférable de choisir des pilotes qui fly un bon cent heures par an minimum. Un pilote baptème planeur doit avoir minimum 300hdv sur son carnet et avoir flyé quelque chose comme 50 heures l'année passée pour pouvoir emmener des passagers pour le compte de son club.
    Emmener son beau père ou sa belle mère? Toujours penser à leur faire acquitter une assurance personnelle (FFVV, FFA ou FFPLUM) avant le fly. Ces 5 ou 10 euros prouveront, en cas de problème, que vous êtes un pilote consciencieux. Ca améliore toujours le tableau...

    • L'aviation légère à la mode Blablacar
      Hello
      Vaste fumisterie des clubs, velivoles, que d'imposer une assurance en sus pour des emports pax perso (pas des VI clubs).
      Sur un plan d'assurance ca ne sert strictement a rien, tu es deja couvert par ton assurance rc.
      Par contre cela permet au club de gonfler artificiellement le nombre de ses adherents courte duree et de faire le beau en reunion regional.

      Emc

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Soyons positifs, cette actualité servira peut-être d’électro-choc pour nos administrations qui ont créé une série de contraintes financièrement insupportables et inutiles pour les petits opérateurs. Et si on ne laisse pas d'espoir aux jeunes, ils vous bousculent. C'est comme ça depuis la nuit des temps.
    Attention, transporter des personnes contre rémunération d'un point A vers un point B est une affaire très sérieuse qui doit être cadrée (en particulier niveau formation et expérience). Je ne parle donc pas de la fin mais des moyens utilisés par l’administration, je parle du cout astronomique des innombrables visites de contrôle, des pertes financières suite à des blocages de dossiers sur des détails comme la couleur de l'étiquette no smoking (d'un Cessna 172) ou d'une plaquette "AVGAS only" non standard près des réservoirs d'un Piper PA28. De ce pilote à l'excellente réputation qui avait acheté une machine toute neuve - donc par définition en parfait état puisque vérifiée par le constructeur lui-même - et qui a failli mettre la clé sous la porte car l'agent de la DSAC locale ne voulait pas le laisser voler sans le coup de tampon d'un inspecteur technique indisponible pendant 3 mois. Pire, certains qui avaient fait la démarche d'obtenir un CTA ont fait marche arrière à cause des couts et des complications administratives. Ils sont repassés... dans la clandestinité, en Association Loi 1901. L'idée n'est pas de jeter opprobre sur des agents qui pensent sûrement très bien faire et être pleinement dans leur rôle car on les a formé pour ça. C'est donc au-dessus qu'il faut que ça bouge, ceux que l'on paye à écrire notre réglementation, ceux qui forment les agents de terrain. Certains lobbies contreproductifs devraient cesser aussi. L'objectif N° 1 doit être la sécurité on est tous d'accord, l'objectif N°2 doit être l'économie du pays et donc la création d'emploi. Nous devons tous nous demander à chaque instant - administration comprise - que puis-je faire pour aider à créer ne serait-ce qu'un emploi local.
    Suivons vite les vœux pieux de Mr Patrick Ky (EASA) et allégeons nos réglementations de tout ce qui ne sert pas directement la sécurité et notre économie.

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Pour répondre aux posts précédents, ce genre de site qui a déjà été lancé aux USA ,il y a 3 ans, a été purement et simplement INTERDIT par la FAA l'année dernière. Cela arrivera à ce même genre de sites français. Étonnant que leurs concepteurs ne l'aient pas anticipé, ce qui prouve le manque de connaissances et de culture aéro de tels projets.

    En effet la FAA considère (dans les grandes lignes) que si un pilote privé passe par une plateforme commerciale pour partager des frais ,alors la réservation devient une prestation commerciale.

    De plus la notion "utilitaire" de mutualiser un moyen de déplacement (son avion) pour partager les frais en ligne n'a plus rien d'un loisir mais devient un transport, que qualifie bien Mr leon Robin. D'ailleurs blablacar est un bien un site proposant un mode de transport. mettant donc les pilotes en danger vis à vis de la reglementation.... quelques articles ont déjà été écrits à ce sujet (ex:aérovfr) expliquant les problèmes que peuvent rencontrer les différents acteurs.
    tous les pilotes d'avion savent très bien que l'avion est un moyen de déplacement rapide ...pour des gens pas pressé....

    Pour terminer sur une note positive, le premier et seul concept légal qui respecte la philosophie sportive et le loisir de voler ensemble serait le "Co-loisirage" inventé par Cofly.fr. le principe est de partager le plaisir de voler ensemble et non de partager les frais.

    Principe calqué sur la rencontre, tout comme le ferait un aéroclub qui propose une sortie au sein de son club en cherchant des participants.

    Le concept a été étudié et communiqué à divers organismes pendant 2 ans, pour des partenariats , et lancé en mai 2015 puis 3 sites de Coavionnage sont arrivés en juin...

    Moi même pilote ,je viens d'y trouver un "coflyer" qui me propose de voler avec lui en patrouille. c'est l'occasion pour lui d'aller voler avec son mono place , de faire une rencontre et moi d'avoir un vol à thème et d'en faire bénéficier les autres proches inscrits au club.
    les aéroclubs de toutes tailles auront ainsi l'occasion de communiquer sur leurs sorties et événements et ainsi pourquoi pas faire des sorties interclubs.

    Cette plateforme se veut donc un outil d'animation pour les associations, aéro-clubs, et pilotes privés.

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    C'est un sujet "intéressant", pour le moins! la quantité de réactions et leurs diversités dans les point de vue, l'attestent.
    Pas d'hypocrisie, certains d'entre nous l'on déjà fait, par le passé, ou y ont vraiment pensé,
    je l'ai fait, qq fois, alors quoi ? Après coup, cela a systématiquement été des voyages "intéressant" du travail, de la préparation, beaucoup de temps,une vraie organisation avec une vraie prise en compte des" pseudo clients"..... et, au final , de la chance, pas de vrais problèmes, pas d'accidents, donc .Météo complice, ( quand même , une fois un peu de glace à l'aller... de la neige au retour! ),la nuit qui arrive trop vite, passagers presque à l'heure...
    Je ne le ferai plus. TRES VITE, l'ensemble des éléments font que cela n'est plus , et de loin , de l'aviation de tourisme, au sens aéroclub/pilote du dimanche. Or le flou réglementaire, et l'irresponsabilité patente , rapidement, on se prends à penser à un avion plus rapide, puis trés rapide , plus grand, avec plus d'autonomie, une qualif IFR, parce que c'est "chaud", quand même... L'avion n'est jamais le bon selon que l'on envisage Lille/ Auxerre, ou Lognes / Porto via Montélimar.... à 1, ou 4 passagers.....
    " partageant les frais" . Après 3 ou 4 vols seulement, on se trouve à la porte du transport publique, pilote pro/ avion pro (disponibilité ! ), CTA , etc...
    Les passagers peuvent être ,soit des gens que l'on connais,dont on peut espérer ( ?) un peu d'indulgence au moindre pépin/retard/report.. Soit des inconnus, néophytes,ayant
    "payé"...... Là, l'indulgence, face , dans le meilleur des cas, à un moyen de transport rapide pour gens pas pressés, qui plus est , à la marge de la réglementation......à voir..
    Sauf à imaginer cela dans un espace réglementaire clair, dans des conditions de confort et de sécurité conforme à notre époque et finalement, de façon anecdotique, le mieux serait de continuer à considérer l'aviation de loisir , comme........ un loisir!
    Tout ceci n'engage que moi, bien sur!

  • L'aviation légère à la mode Blablacar
    Je sais bien qu'en aviation il faut être sérieux et prudents, mais à lire toutes les réactions, je me demande si la France aurait inventé l'aviation avec des approches aussi prudentes de la part des acteurs de l'époque.
    Nous sommes maintenant poussés vers une économie de partage par la puissance de l'internet et par les aspirations de nos jeunes (voir les applications blablacar, airbnb, drivy, uber,...qui incluent toutes des garde-fous, notamment au plan des assurances), et je pense que l'aviation ne pourra pas faire exception, même si il faudra peut-être quelques mois pour trouver le juste équilibre entre responsabilité, réglementation et modèle économique.

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