Faire voler un planeur non motorisé aux portes de l’espace, c’est le défi que le projet Airbus Perlan II est en train d’accomplir. Le planeur d’Airbus a atteint 32.500 pieds début août et va poursuivre son ascension, tout ceci dans un objectif de recherches scientifiques.Menée par l’association Projet Perlan et soutenue, entre autres sponsors, par Airbus, la mission Airbus Perlan II vise à collecter des informations sur le vol à haute altitude, la météorologie et le réchauffement climatique.
Pour ce faire, l’équipe de bénévoles utilise un planeur pressurisé, le Perlan 2 qui a atteint début août l’altitude de 32.500 pieds (9,9 km) dans le ciel de Patagonie.
Cette région du globe est l’un des rares endroits à bénéficier de l’association des vents de montagne et du vortex polaire qui donne naissance aux plus hautes ondes orographiques stratosphériques du monde. Ce sont ces courants d’air ascendant que les pilotes du Perlan 2 comptent utiliser pour battre prochainement le record d’altitude en planeur non motorisé, détenu par le prédécesseur Perlan 1 et établi en 2006 à 50.727 pieds (15,4 km).
Plus qu’un « simple » record à battre, l’objectif est aussi de collecter des données scientifiques.
« Pas plus tard que le mois dernier, l’iceberg de la taille de l’État du Delaware qui s’est détaché de l’Antarctique a rappelé au monde l’urgence qu’il y a à comprendre le changement climatique« , a déclaré Ed Warnock, directeur du projet Perlan. « Le projet Airbus Perlan Mission II nous permettra d’étudier une série de phénomènes atmosphériques qui nous fourniront des modèles plus précis de la haute atmosphère et des changements climatiques qui touchent tous les citoyens du monde. »
F.M
Vous pouvez assister en direct aux vols de Perlan 2 dans un cockpit virtuel en suivant ce lien.
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Superbe !
On parle déjà d'avion de ligne sans pilote, si maintenant on envisage d'ouvrir des lignes commerciales avec des avions sans moteur, cela devrait considérablement réduire le prix des billets.
On imagine alors des gros treuils, posés aux extrémités des pistes de nos aéroports, qui lanceraient des Airbus privés de leurs moteurs à 2500m d'altitude.
A noter qu'une telle configuration procurerait un gain de poids et améliorerait très significativement la finesse de ces appareils.
Le vrai défi consisterait alors à empêcher les passagers de vomir alors que ces gros avions spiraleraient pour tenter d'accrocher le plafond et chercheraient à rejoindre un jet stream ou une onde…
Les contrôleurs aériens ne manqueraient pas non plus de marquer leur désapprobation face à cette nuée de gros porteurs tournoyant aux dessus de leurs installations… Mais cela serait largement compensé par l'allégresse des riverains des aéroports concernés.
Outre le confort de voyager presque sans bruit à 25000m dans ces planeurs radiocommandés, nous aurions alors la satisfaction de faire enfin quelque chose pour la planète, de sauver des ours polaires...
Olivier Frémy