Partie de Fayence (Var) le 12 mai 2021, la dizaine d’équipages participant au rallye de Tunisie est revenue en France deux semaines plus tard après un périple du Nord au Sud de la Tunisie. Une opération réussie de promotion de l’ULM.
L’aventure avait débuté par une traversée de la Méditerranée et une escale en Corse et une supplémentaire en Sardaigne pour les autogires. L’un des pilotes avait raisonnablement préféré rebrousser chemin compte tenu d’une certaine instabilité aérologique au large des côtes françaises. « Savoir renoncer, pratiquer en toute sécurité, c’est cela l’ULM, tout comme l’aviation en général ! » rappelle l’un des organisateurs, Thomas Bourniquel, à Aerobuzz.fr.
Depuis Tabarka dans le Nord de la Tunisie, les équipages sont descendus en 10 jours (à raison de 2 à 3 heures de vols quotidiennes) jusqu’à Ksar Ghilan, en passant par Kairouan et Tozeur où se trouve le célèbre site de Chott El-Gharsa qui a servi de décors naturels aux films Star Wars.
« Sur chaque étape, nous avons voulu faire connaitre l’ULM à nos amis tunisiens, en organisant notamment des baptêmes et des circuits découvertes. Nous n’avons pas arrêté. L’activité est naissante, la Fédération tunisienne pour les sports aériens a été créée en 2015 et il y a moins de 20 pratiquants actuellement » précise le pilote français co-organisteur du Rallye ULM avec la Fédération Tunisienne des Sports Aéronautiques, à Aerobuzz.fr.
L’ULM est nouveau en Tunisie, où le plus souvent les pratiquants viennent d’Europe pour participer à des voyages organisés.
LE 4ème Rallye ULM en Tunisie s’est toutefois déroulé sans encombre et a réussi à pallier sur place « les carences administratives », grâce à une logistique bien anticipée, l’aide précieuse d’un partenaire local (Fly In Tunisia) et de la jeune Fédération Tunisienne en collaboration avec l’expertise de certains pilotes français. « Il a fallu notamment régler quelques problèmes de douanes et de polices des frontières » nous explique Jean-Christophe Gibert l’in des participants au Rallye.
Un équipage tunisien a fait partie de l’aventure sur un ULM multiaxe (celui qui se rapproche le plus de l’avion par sa conception mais qui reste limité à 525 kg de masse maximale au décollage).
« L’objectif dans un premier temps est de fluidifier la partie administrative pour voler plus facilement dès 2022 dans le ciel tunisien et développer localement la pratique » nous explique Thomas Bourniquel. C’est sur ce point que la Fédération Tunisienne va travailler à court terme pour faire entrer l’ULM « dans les mœurs » et réussir à créer un véritable écosystème autour de l’ULM.
Jérôme Bonnard
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