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Aviation Générale – brèves

L’UNEPAT met les médias en garde contre l’exploitation illégale de drone

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Gil Roy

Le jeune syndicat des exploitants professionnels de drone alerte les chaines d’information en continu et plus généralement les rédactions sur l’utilisation de séquences vidéo réalisée avec des drones en contravention, selon lui, avec la réglementation.

« Les vols illégaux, diffusés régulièrement par les médias, aux motifs de scènes exceptionnelles, médiatiques à outrance, telles que les gilets jaunes, le drame de Marseille ou les inondations récentes sont autant de pieds de nez aux professionnels scrupuleux, qui respectent la législation en vigueur, assurant ainsi, par l’esprit même de la loi, la sécurité des personnes et des biens. », dénonce l’UNEPAT (Union nationale des exploitants professionnels d’aéronefs télépilotés). C’est un fait, les vues aériennes de ronds-points gardés par des « gilets jaunes » se multiplient depuis deux semaines. Les professionnels du drone expriment leur doute sur le fait que ces images spectaculaires soient réalisées dans les règles de l’art.

Dans une lettre ouverte diffusée le 27 novembre 2018, l’UNEPAT met les pieds dans le plat. « Pouvons-nous accepter que les médias achètent des images à des télépilotes non déclarés, qui survolent des personnes, juste pour assurer l’audience de leurs journaux télévisés ou de presses écrites ? Pouvons-nous accepter que des structures telles que la protection civile laissent à la disposition des médias, des images montrant certes les dégâts d’un effondrement d’un immeuble, mais par la même occasion, que le vol ne se déroule pas en conformité avec la zone d’exclusion des tiers ? »

Le syndicat propose aux médias de se retrouver autour d’une table-ronde pour mettre à plat le problème et les amener à prendre conscience de leur responsabilité. Face au choc des images à la volée, les mots risquent de ne pas faire le poids. G.R.

La lettre ouverte du 27 novembre 2018, de l’UNEPAT, aux « Médias, Presses, Instances Juridiques & Réglementaires, Réseaux Sociaux et autres chaines vidéo. »

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Attention à l'Unepat, qui par ses actions fait que les donneurs d'ordres qui on reçu leur lettre de mise en garde préfère ne plus faire de drones de peur d'avoir des poursuites. Ils ne font aucune distinction, ils travaillent par appels d'offre.

  • Effectivement des qu'il y a une loi, il y a des histoires pour presque rien avec des opportunistes. 7500 opérateurs en France combien de vaiment bon ? et du Métier de l'audiovisuel avec une formation de caméraman ? 250 opérateurs chez nous et que 5 qui en vivent à 100 % et 30 qui ont un autre job à coté. Les professionels de l'image aérienne Dit : Opérateur aérien de Camréra franchement même si on bosse pour les TV en Reportage ou Docu, L'actus c'est du consommable en image que fait tres bien un RPJI avec son SmarthPhone en caméra plus un micro cravate et un DJI Spark. C'est aussi un métier ! RPJI. Du vite fait pas cher, dans le temps on etait 4 sur une petite actus. Le marché pointu le réseau est très important pour faire ce métier de caméraman, je doute que si tu passes à la fnac acheter ton drone et passer une pseudo licence, le job aller tomber du ciel. Beaucoup y ont cru avec des articles de presse tres vendeur sur les métiers avec un drone, Malheuresement ca fonction comme cela........... et Heuresement pour nous les professionnels de l'image. Finalement depuis plusieurs années il y a toujours les mêmes au taf et une masse qui font du loisirs drone et de temps en temps se paye leurs joujous en vendant deux ou trois rushs à l'arrache qui vont peut etre faire 1 ou 2 secondes en TV. t'as vu mes images à la tv ? Les réseaux sociaux et TV sont innondés d'imges issues de Smarthphone voir de drone de loisir... C'est la vie... Je vous laisse pour le taf. bon débat.

  • A peine l'activité est-elle née que déjà des gugusses veulent le monopole... Si vous ressentez le besoin de protection, c'est que votre activité n'est pas réellement une activité nécessitant des compétences professionnelles. Vous me voyez désolé de cette charge, mais il vous appartient de prouver que vous pouvez faire mieux que le premier pékin venu. C'est la qualité de vos prestations qui doit légitimer vos prétentions, votre démarche n'est rien d'autre que du lobbying.

    • Vos commentaires sont rageurs et tout aussi vains que celui d'Arminius, que vous auriez du lire entre les lignes.
      Prenons un exemple autre que les drones. Par exemple la photographie. La photo, comme toute invention géniale, a été inventée par quelques amateurs très éclairés, et puis c'est devenue un métier, car ces amateurs se sont rendus compte qu'ils pouvait valoriser cette connaissance et cette pratique de la photo. Et il y eut des photographes professionnels, parallèlement à des photographes amateurs.
      Les photographes professionnels n'ont pas pour autant fait interdire la vente les appareils photos, et encore moins l'usage par un amateur d'appareils photos !
      Des petits malins ont photographié la voisine à poil sur sa terrasse ? Ca se fait aussi bien qu'avec un drone... Pour protéger cela, on a inventé le droit à l'image, pas une loi "appareil photo". Et l'amateur n'est plus un amateur s'il vend ses images...
      Pour autant il n'est pas interdit d'utiliser son appareil photo en plein centre ville ? Il est par contre interdit de troubler l'ordre public et de mettre en danger autrui en faisant des photos (par exemple en organisant une séance photo amateur de ladite voisine consentante nue dans une fontaine publique, en prenant ses photos depuis un escabeau au milieu de la route !).
      C'est tout pareil avec un drone. Votre liberté de travail et de profit ne peux en aucun cas provoquer l'absence de liberté de l'amateur qui reste amateur (pas de vente).
      La différence entre un professionnel et un amateur, c'est que le pro a obligation de résultat, ce qu'il facture en garantissant le résultat. Pour cela il s'équipe en matériel performant qu'il apprend à maitriser. Il fait reconnaitre cette maitrise par un diplôme qui lui permet d'aller "droner" ou il veut en obtenant facilement les autorisations.
      Un amateur qui est vraiment bon, on doit le motiver à passer professionnel. C'est ce qu'ont fait nombre de pionniers du domaine. Ce sont souvent les meilleurs...
      L'amateur qui fait ça "au black" pour le fric n'est plus un amateur, c'est un contrevenant et il le sait. Parce ce qu'il a vendu son travail d'amateur en premier lieu, et parce qu'il a fait ce travail en omettant des règles qu'il ne connait peut-être pas, et de multiples autres raisons possibles. Au même titre qu'une nounou d'enfant pas agréée, qu'un mécanicien voiture de rue, etc...
      Ce n'est pas pour autant qu'il faut faire chier les 99% d'autres amateurs qu'il veulent juste rester amateurs. Auriez-vous un complexe vis-à-vis d'amateurs qui bossent mieux que vous ?
      A force d'interdire tout, à tout le monde, comme ça, pour la défense de quelques uns, on finit par se retrouver avec des gilets jaunes plein l'arc de triomphe... Gaffe les mecs !
      Il a pas totalement tord Arminius...

    • Ce type de réponse à la fois pitoyable, puérile et irresponsable est malheureusement bien connu de la profession. Pitoyable par son niveau d'ignorance prouvant qu'il ne sait pas de quoi il parle; irresponsable parce qu'il pousse à ignorer et ne pas respecter la loi et puéril car un gamin de 5 ans raisonnerait mieux que ça. En suivant la pensée reptilienne d'Arminius, il faudrait (et suffirait de) prouver que l'on peut "faire mieux" pour espérer utiliser un drone professionnellement. Le problème est que cette considération (minimale) n'arrive en réalité qu'une fois que toutes les autres conditions ont été respectées. A savoir détention d'un brevet de pilote, d'une DNC, d'un MAP et d'une RC pro. Tous ces éléments sont établis pas la loi et sont INDISPENSABLES avant d'espérer prouver que votre travail vaut mieux que celui d'un autre. Ainsi, ce n'est pas en ayant la simple prétention de conduire mieux que quiconque que vous aurez le droit d'utiliser une voiture, ce n'est pas non plus en ayant la prétention de connaitre les consignes de sécurité d'un site classé Seveso que vous serez dispensés de les faire respecter si vous en êtes responsables. Par contre, écrire ne suppose aucune autorisation, aucune capacité ni aucun permis si ce n'est l'ignorance et la bêtise crasse qui en font office de prétention et qui en justifient l'usage abusif chez le thaumaturge illettré indépendant dont vous êtes un merveilleux représentant. Raison pour laquelle nous pouvons voir fleurir de si belles pépites sur les réseaux et ailleurs dont les inventeurs ignorent jusqu'à la débilité profonde. "Le con ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnait" disait Audiard. Ce dialoguiste de génie était vraiment visionnaire !

    • Bonjour Arminius.
      "faire mieux que le premier pékin venu"... En effet, c'est plus facile pour le pékin en question qui s'affranchi de tout règlements...
      Si je transpose votre réflexion sur une autre activité réglementée, par exemple et au hasard, le transport routier : vous trouveriez normal que je puisse conduire mon camion sans permis routier, en dehors des pauses imposées et des diverses contraintes et limitations légales? En effet, ce serait dans ce cas plus facile, plus rapide, plus rentable que la concurrence qui est soumise à réglementation...
      Ce n'est pas du lobbying, mais la loi est ainsi faite... Cela ne vous satisfait peut-être pas, elle est peut-être mal faite, mais en attendant, elle s'applique pour tous, c'est comme ça...

  • De nombreuses missions m'ont échappé suite à mes avertissements sur la règlementation au client. Pressés, pas soucieux du tout de la règlementation, ceux-ci se tournent vers des "opérateurs" prêts à faire n'importe quoi, sans autorisation, à des tarifs très bas.
    Dans mon entourage, je connais au moins 3 télépilotes de drones de loisir qui n'hésitent pas à vendre leurs services en toute illégalité.
    Il faut que çà change, avant qu'il y ait des accidents dont nous subirons les conséquences.

  • Juste une Précision IMPORTANTE : L'UNEPAT n'est pas un SYNDICAT ! C'est une Association de Télépilotes Pro Administrée par des Télépilotes Pro. UNEPAT Signifie Union Nationale des Exploitants Professionnels d'Aéronefs Télépilotés.

    Michel DUFY,
    Secrétaire Général UNEPAT.

  • Bonjour, à plusieurs reprises la chaîne RTL TVI, on bafoué les règles et le font encore!
    Je leur ai déjà fait remarqué lors du lancement d'un ballon dans l'espace avec un paquet de frites en direct du toit d'un immeuble de Bruxelles, sans se soucier si un vol commercial ou long courrier y serait passé, ils m'ont répondu "même à vous de vos affaires nous avons toutes les autorisations" oui mais pas celle de la DGTA!

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