Les avions d’observation, de reconnaissance et d’école de la Grande Guerre

Les éditions Cépaduès poursuivent la parution des différents opus de la série « Aérocollection » consacrée aux machines volante de la Première Guerre mondiale. Le n° 4 de cette collection vient donc de paraître. Après les Pionniers de l’Aviation, après les Chasseurs de la Grande Guerre, et dans la foulée des Bombardiers de la Grande Guerre, voici donc fort logiquement les Avions d’Observation, de Reconnaissance et d’École de la Grande Guerre. Comme les précédents, ce quatrième « volume » (si l’on peut dire, car il s’agit de plaquettes de 40 pages au format 30 x 15 à l’horizontale) fait appel à un tandem d’auteurs désormais bien rôdé : l’artiste Jean Bellis et le journaliste, historien à ses heures, Jean Molveau.

Le premier a un style qui lui est propre, et il est aujourd’hui l’un des seuls illustrateurs, si ce n’est le seul, à travailler sur des profils de machines volantes faisant appel à l’aquarelle. Cela lui donne une « patte » inimitable, et fort appréciée des connaisseurs, pas forcément du domaine aéronautique, mais tout autant artistique. À noter qu’un profil fait place à une saynète sympathique, mais toujours dans le même style un peu naïf, qui allie matériel (volant et terrestre) et personnel, dans de petits « dioramas ».

L’autre choisit les sujets parmi les plus représentatifs du thème, et les traite par des textes concis, allant à l’essentiel – pagination oblige. De quoi le changer de la rédaction en chef du bimestriel Vol à Voile et du mensuel Aviasport, et visiblement, il se fait plaisir en participant à cette aventure Aérocollection, ravi de participer à sa manière aux commémorations du Centenaire de la Grande Guerre ! Visiblement, il a bien bossé son sujet…

Les avions d’observation, de reconnaissance et d’école sont ceux qui, historiquement ont « ouvert le bal » de la Grande Guerre. L’aviation est entrée en guerre sans réellement de doctrine d’emploi, elle était si jeune encore ! Certes, les militaires ont employé des aéroplanes dès les Manœuvres de Picardie, à l’été 1910, car ils pressentaient l’utilité de survoler le champ de bataille, à la recherche du renseignement. Et le conflit a débuté avec des appareils qui n’étaient pas du tout éloignés de ceux des pionniers : le Blériot XI notamment. Mais au fil des pages – quel plaisir de feuilleter cet ouvrage ! – le lecteur pourra constater « les progrès de la technique », la sophistication et la motorisation amenant à voir évoluer des machines plus élaborées et mieux adaptées à leur mission, tandis que les générations précédentes se retrouvent cantonnées au rôle essentiel de formation. 19 avions de tous les belligérants sont ainsi valorisés, par le texte et l’image, dans cette plaquette.

Tous ensemble, les fascicules de cette collection fournissent une base documentaire conséquente et riche sur les plus « classiques » des avions de la Grande Guerre. Leur format unique et original les rendant assez difficiles à classer dans une bibliothèque, l’éditeur toulousain propose depuis peu un élégant coffret pour les ranger – et qui en fait une excellente idée de cadeau à faire ou à se faire ! G.R.

Les avions d’observation, de reconnaissance et d’école de la Grande Guerre