Les compagnons de la Libération : Romain Gary

Homme de lettres au double prix Goncourt, Romain Gary refusa la capitulation de 1940 et poursuivit la guerre contre les nazis jusqu’à la victoire de 1945. Cette bande dessinée raconte son engagement militaire et en particulier le fait d’arme qui fit de l’auteur de la « Promesse de l’aube », l’un des 1.038 Compagnons de la Libération.

En juin 1940, à défaut de pouvoir rejoindre l’Angleterre, Romain Gary, alors instructeur de tir dans l’armée de l’air à Bordeaux-Mérignac rejoint l’Afrique du nord. Le 20 juin, avec un camarade, il s’évade en avion. Il atterrit à Alger d’où il rejoint l’Ecole de l’air repliée à Meknès, au Maroc. C’est là qu’il apprend que l’armistice s’applique aussi à l’Afrique du nord et que tous les avions sont interdits de vol. Cette nouvelle redouble sa volonté de rejoindre la Grande-Bretagne.

Le 8 août 1940, il s’engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Il est affecté à l’escadrille de bombardement Topic avant de retourner en Afrique, quelques mois plus tard. Son escadrille sera intégrée au groupe réservé de bombardement N°1 (GRB1) sous les ordres du commandant Astier de Villatte. Gary sert alors en Libye et notamment à Koufra, en février 1941, en appui des forces du colonel Leclerc.

En janvier 1943, il est de retour en Grande-Bretagne. Mitrailleur sur un bombardier Boston du Lorraine, le 25 janvier 1944, il participe à l’attaque de rampes de lancement de V1 à Saint-Omer. Il est blessé par un éclat d’obus en même temps que son pilote, Arnaud Langer, grièvement touché à l’œil. Gary guide son coéquipier et l’ensemble de la formation pour poursuivre la mission et ramener l’escadrille de six bombardiers à la base.

Cet album dédié à Romain Gary (alias Emile Ajar) est le quatrième d’une série consacrée aux Compagnons de la Libération. Il est le premier retraçant l’engagement d’un aviateur. G.R.

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