USA Über Alles ou quand la BD refait la WW2

Encore une uchronie. La bande dessinée s’est engouffrée dans le genre avec un appétit vorace, il y a peu, et les scénaristes n’en finissent par d’imaginer une autre chronologie de la seconde guerre mondiale. Les dessinateurs prennent un évident plaisir à faire s’affronter dans le ciel d’Europe des engins volants qui, en 1945, n’étaient au mieux que des prototypes et plus généralement des vues de l’esprit des belligérants. Quant aux lecteurs, ils en redemandent surtout quand les auteurs s’appuient sur de solides connaissances historiques et aéronautiques, et qu’ils ont un talent réel pour rendre crédible le plus invraisemblable des rebondissements.

Au moment où USA Über Alles débute, c’est-à-dire en 1947, les anglais, les américains et les allemands affrontent Staline. Nicolas Charlier, un pilote d’exception récemment évadé d’un bagne soviétique, refait surface. Son ancien patron, l’avionneur Marcel Dassault, lui propose d’intégrer un programme de recherche destiné à mettre au point un bombardier américain top secret. Mais un célèbre chasseur d’espion de la CIA, James Angleton, a des doutes : et si Charlier était un agent soviétique ? A suivre.

A noter le dessin de couverture signé Roy Grinnell, l’un des plus talentueux illustrateurs aéronautiques américains que Jean Barbaud a contribué à faire découvrir en France. G.R.