Soucieux de la préservation du patrimoine aérospatial français, il présidait depuis sa création Comaéro, Comité pour l’histoire de l’aéronautique, un travail de mémoire collectif réunissant les témoignages de responsables de programmes et exploitant des archives d’industriels et de services officiels, « un témoignage de l’œuvre accomplie en un demi-siècle et une invitation, pour les historiens, à se pencher sur elle ».
A l’instigation d’Emile Blanc, secondé, notamment, par Jean-Michel Fourtanier, Comaéro a récemment mis en place des liens étroits avec l’Académie de l’air et de l’espace.
Député, ministre des Transports, pilote, influenceur, Jean-Baptiste Djebbari est l'invité live de Ground Frequency, le… Read More
Pour assurer la défense de la Province face aux feux de forêt, la Saskatchewan utilisait… Read More
Le chiffre d’affaires de Safran au premier trimestre 2024 s’établit à 6,220 Md€, en hausse… Read More
Installée sur un banc d'essai au sol, cette chaîne de propulsion électrique-hybride du futur avion… Read More
Le Stampe SV4-RS, réplique échelle 1 du célèbre biplan conçu en Belgique juste avant la… Read More
"Doomsday plane", c'est le surnom des Boeing E-4B de l'US Air Force dont la mission… Read More
View Comments
Décès d’Emile Blanc, ancien DGA
Au risque de radoter, il me semble pertinent de vous conter ce petit morceau d’histoire, anecdotique, plus récent que le Br14. Emile Blanc dirigeait la SNPE à l’époque où elle avait été retenue pour fabriquer la voilure tout carbone du Cap 232, via sa filiale « Structil ». Je ne sais plus pourquoi Auguste Mudry et Emile Blanc se connaissaient et, visiblement, il y avait entre eux une certaine connivence ou complicité qui nous dépassait, Dominique Roland et moi. Surtout qu’Emile Blanc nous impressionnait, par sa carrure, sa présence, un certain charisme dirons nous pour simplifier. Un grand bonhomme.
On lui doit donc, il faut le savoir, ainsi qu’à son équipe de vrais professionnels du composite, d’avoir participé au renouveau de la voltige française.
Lors de la réunion de concertation qui suivait la réunion technique, alors qu’on devait aborder le problème du prix de la sous-traitance de cette voilure somme tout assez complexe, l’après midi se passa en récits historiques sur le vol à voile, les aéro-clubs, la voltige, les Cap, etc.. Expédiée en peu de temps, la négociation sur les prix, de façon assez surréaliste.
Emile Blanc : « Mon cher Auguste, on va vous aider, et on vous propose le kit complet de la voilure pour 20.000 € »
Auguste Mudry : «Emile, vous n’y pensez pas, vous allez perdre de l’argent, vous m’auriez annoncé 40.000 €, je vous aurais répondu : banco »
Moyennant quelques aménagements, le prix du kit convergea vers 30.000 € ! Je ne me souviens plus exactement des montants ainsi négociés, mais l’état d’esprit était là.
La voilure, lors d’un essai à chaud et humide (elle avait passé 3 mois dans une étuve du CEAT), « explosa » au coefficient de sécurité 2.2 (soient 22 g !). Le Cap 232 à remporté une dizaine de fois les championnats du monde de voltige.
Jean-Marie Klinka