La Luftwaffe dit adieu au Transall

Le 31 décembre 2021, l’escadron de transport LTG 63 de la Luftwaffe sera dissout. Ainsi se terminera aussi la carrière du vénérable Transall en Allemagne, quelques mois avant que l’Armée de l’Air française n’en fasse de même. Plusieurs évènements ont donc été organisés pour célébrer un avion qui n’a laissé personne indifférent au cours de de son immense carrière outre-Rhin.
La Lufwaffe a utilisé jusqu’à 110 exemplaires du biturbine franco-allemand et en a revendu une vingtaine à la Turquie au début des années 70. Le LTG 63 a célébré ses 400 000 heures de vol sur le C 160 en 2019.

Pour commémorer une carrière qui a débuté il y a plus d’un demi-siècle, le Transall 50+40 a été revêtu d’une livrée commémorative rappelant les différentes décorations portée par ces avions depuis leur entrée en service et baptisée « Retro Brummel. »

Le 3 juin puis les 17 et 18 août cet avion a effectué un tour des bases et des aérodromes d’Allemagne accompagné par le Transall 50+79 porteur de la livrée standard de l’appareil.

De nombreux spectateurs se sont massés autour de ces différentes plateformes aéronautiques pour assister aux passages des deux avions et, à ceux choisis pour les escales, à leurs atterrissages et décollages.

Fin août, l’aérodrome de Rotenburg accueillait le dernier atterrissage du Transall 50+66. Acheté 50 660 €, il sera préservé sur place et rendu visitable moyennant une somme modique.

Le 50+79, porteur de sa décoration spéciale, était présent au meeting de Malte mais difficile pour lui de se faire une place de vedette au milieu d’un plateau très relevé.

Il est retiré du service le 20 octobre lorsqu’il s’est posé une dernière fois sur la base de Roth à Fürstenfeldbruck, à l’école des officiers de la Luftwaffe.

Seulement une demi-douzaine de Transall demeurent en service dans la Luftwaffe et le seront jusqu’à la toute fin mais rien n’est prévu pour leur préservation a précisé le commandant de l’unité lors d’un interview. Si personne ne se décide à les acquérir, ils seront démantelés sur place après leur retrait officiel qui aura donc lieu le 31 décembre prochain.

Après le retrait des derniers Transall français de l’AAE au printemps prochain, il ne restera alors que les derniers C 160D du 221 Filo de l’aviation militaire turque, lesquels ne devraient pas, non plus, faire perdurer l’histoire du Transall encore très longtemps.

FrM