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Hélicoptère – brèves

Une désorientation spatiale à l’origine du crash de Kobe Bryant

Published by
Frédéric Marsaly

Le NTSB vient de publier le rapport final à propos du drame survenu près de Los Angeles le 26 janvier 2020 avec le Sikorsky S-76B N72EX, très attendu en raison de l’immense notoriété d’une des 9 victimes, l’ancien basketteur Kobe Bryant.

Sans grande surprise, les enquêteurs pointent, pour cause probable de l’accident : « la décision du pilote de poursuivre son vol effectué en vol à vue (VFR) alors que l’appareil se trouvait en situation météorologique de vol aux instruments (IMC). Il en a résulté une désorientation spatiale du pilote et une perte de contrôle. » Au cours de ce qui devait être un vol depuis l’aéroport John Wayne dans le comté d’Orange (KSNA) à destination de Camarillo (KCMA) ils ont rencontré des nuages bas et le pilote a demandé à pouvoir monter à 4.000 pieds pour sortir de la couche. Avant d’atteindre cette altitude, il a entamé un virage à gauche en descendant rapidement jusqu’à percuter le sol sur le flanc d’une colline.

Il s’agissait d’un pilote expérimenté avec 8.577 heures de vol dont 1.250 sur S-76. Il n’avait pourtant que 75 heures en vol aux instruments mais les occasions de pratiquer en Californie du Sud sont peu fréquentes. Les enquêteurs pensent que l’importance et la notoriété de la personnalité transportée ont pu mettre sous pression le pilote et modifier ainsi son processus de prise de décision même si il avait été amené à transporter très fréquemment Kobe Bryant et sa famille auparavant.

La compagnie n’est pas exemptée de certaines responsabilités avec une gestion de la sécurité de vols jugée perfectible.

Les deux nouveaux points sur les ILS de KLAX (source FAA)

En parallèle à cette publication, l’aéroport de Los Angeles a honoré la mémoire Kobe Bryant et sa fille Gianna, qui l’accompagnait ce jour-là, en rebaptisant les points de reports finaux des approches ILS/LOC des pistes 24R et 25L KOBBB et JIANA.

FrM

 

 

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Frédéric Marsaly

Frédéric Marsaly, passionné par l'aviation et son histoire, a collaboré à de nombreux média, presse écrite, en ligne et même télévision. Il a également publié une douzaine d'ouvrages portant autant sur l'aviation militaire que civile. Frédéric Marsaly est aussi le cofondateur et le rédacteur en chef-adjoint du site L'Aérobibliothèque.

View Comments

    • Ben non Mpascalm, ce n'est pas bizarre, et c'est justement parce que ça semble improbable que des pilotes expérimentés se font avoir et que ce genre d'accident, ça arrive assez régulièrement.

  • Pas d horizon artificiel...dans un helico a plusieurs millions de dollard...
    Le pilote n a pas vu son altimetre dégringoler...
    Bizare pour un pilote ayant des milliers heures de vols...

    • Il sera intéressant de voir si la notoriété du Pax a pu influencer la décision de pilotes chevronnés. Nous verrons si le dernier accident Dassault est analysé de la sorte

    • Comme signalé dans l'article, cette région du monde dispose d'une belle météo quasi tout le temps. Même si le pilote est qualifié et l'hélico équipé comme il faut, il s'avère que ce pilote n'a pas utilisé cette possibilité IFR très souvent et jamais longtemps... (75h dv total en IFR pour un total de 8500hdv ?) Ce n'est pas surpris par un banc de brouillard avec un VIP à bord que le stress va l'aider à se rappeler ce qu'il faut. Surtout qu'il sait être proche d'un relief.

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