Situation paradoxale pour le premier groupe européen de drones professionnels. Les appels d’offres militaires se multiplient, mais les commandes tardent à se déclencher. Parrot doit préserver sa trésorerie.
Cela n’aura échappé à personne, les tendances géopolitiques et technologiques en faveur d’un usage croissant des drones se poursuivent. « Les appels d’offres favorables à Parrot et les commandes récurrentes des armées et des institutions gouvernementales en attestent. Cette clientèle s’inscrit dans un schéma administratif lent, dans un contexte économique ralenti, et la période d’enregistrement de commandes importantes est actuellement incertaine. », constate Parrot.
Ces prises de commande pourraient intervenir au 2ème semestre 2023 ou, le cas échéant, être reportées sur 2024. Pour s’adapter à ces cycles de ventes longs et réduire son besoin de trésorerie, Parrot s’appuie sur trois axes stratégiques complémentaires.
Il a d’abord décidé de se concentrer ses développements technologique microdrones sur l’offre dédiée à la Défense & de la Sécurité, le segment le plus porteur. Les microdrones ont généré un chiffre d’affaires de 15,5 M€ (49% du CA total) au premier semestre sur un total de 31,6 M€ (+3,3%). L’autre domaine d’activité du groupe, la photogrammétrie (16,1 M€), traverse une phase de transition en faveur des dernières générations de solutions et des équipements complémentaires. Cette évolution implique une amélioration de l’organisation de l’activité. C’est le deuxième axe stratégique.
Le troisième axe porte sur l’arrêt de la production et du sourcing de composants en Chine afin de répondre pleinement aux enjeux croissants de souveraineté et de cybersécurité. « Pour la fabrication de ces microdrones, Parrot a sélectionné un nouvel industriel en Corée du Sud, un pays qui s’est doté depuis de nombreuses années d’une infrastructure industrielle et technologique à la pointe. Cette nouvelle organisation industrielle vient compléter celle déjà en place aux États-Unis. »
Parrot précise que « ces choix stratégiques induisent une diminution d’environ 20 % des effectifs du Groupe, effective dans le courant du 2ème semestre 2023. Parrot entend ainsi réaliser une économie d’environ 13 M€ en année pleine. » À fin juin 2023, les effectifs (CDD+CDI) du Groupe sont de 533 (contre 542 au 31/12/2022). Des départs ont eu lieu au 2ème trimestre et les effectifs sont amenés à être réduits d’environ 20 % supplémentaire d’ici à la fin du 2ème semestre. Le Groupe limite également l’intervention de prestataires externes qui passent de 44 au 31/12/2022 (66 au 30/06/2022) à 25 à fin juin 2023.
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Avec mauvais esprit, peut-on imaginer que derrière cette ré-organisation il y a la course aux moins-disants sociaux et que les 20% retirés là seront recrutés ailleurs ...
(je pense à de Juniac qui voulait transférer Transavia au Portugal et en Slovénie)