Virgin Orbit a procédé à son premier largage d’essais

Published by

Frédéric Marsaly

Pour la première fois, le 747 Cosmic Girl s'est délesté d'une Launcher One en vol. © Virgin Orbit

Alors qu’il est basé à Long Beach, à quelques dizaines de km de là, c’est depuis Mojave que le Boeing 747-400 « Cosmic Girl » de Virgin Orbit a procédé ce 10 juillet au premier largage de sa fusée Launcher One destinée à permettre à cette filiale du groupe de Richard Branson de prendre ses parts sur les marchés de lancement des satellites légers.

D’une masse maximale de 24.947 kg, la fusée à deux étages Launcher One est installée sous l’aile gauche du Boeing 747, sous le point d’emport qui permet au Jumbo de convoyer un cinquième réacteur. Depuis novembre, une douzaine de vols ont été entrepris pour qualifier l’emport de la fusée dont la charge utile nominale sera de 300 kg pour un largage en orbite Héliosynchrone et de 400 kg pour un largage OTB (Orbite Terrestre Basse).

Si la fusée inerte est tombée à l’endroit prévu, cette mission constitue une avancée notable dans ce projet ambitieux en attendant les premiers essais de lancement suivis d’une mise à feu de la Lancheur One qui ouvriront la porte à une exploitation commerciale du système dans les mois à venir.

Le N744VG revient se poser sans sa fusée ! © Virgin Orbit

Les largages opérationnels s’effectueront dans un couloir aérien spécifique, au-dessus du Pacifique à une altitude de 35.000 pieds, la mise en orbite pouvant intervenir environ 60 minutes plus tard.

On peut noter que le Boeing 747 avait pour commandant de bord Mme Kelly Latimer, pilote d’essais, qui officie aussi pour Virgin Galactic et se trouve également qualifiée sur l’avion lanceur WhiteKnightTwo. Elle pilotait précédemment le Boeing 747SP SOFIA, l’observatoire volant de la NASA.

FrM

Frédéric Marsaly

Frédéric Marsaly, passionné par l'aviation et son histoire, a collaboré à de nombreux média, presse écrite, en ligne et même télévision. Il a également publié une douzaine d'ouvrages portant autant sur l'aviation militaire que civile. Frédéric Marsaly est aussi le cofondateur et le rédacteur en chef-adjoint du site L'Aérobibliothèque.

Next La Patrouille Suisse manque sa cible. »

Previous « Le premier C295 de l'Aviation Royale Canadienne a volé

View Comments

Alain RATINAUD says:

15 juillet 2019 at 10 h 45 min

Bonjour,
Quelle est l'avantage ou l'innovation du projet Launcher One par rapport au Pegasus lance par Orbital Science Corp depuis le milieu des annees 90? Je veux dire, je suis bien alle voir les differences sur les fiches Wikipedia, mais je me pose la question de l'opportunite de ce projet de Virgin. Qu'apporte t il de neuf? Ce marche de lancement est il aussi enorme? Qu'en est il du Pegasus (un seur lancement est plannifie pour le moment)?
Merci par avance pour vos eclairements
Alain