L’école de pilotage Astonfly, basée à Toussus-le-Noble (78), expérimente un nouvel outil, entre autres pour l’amphi cabine, qui permet de ne plus immobiliser un avion lorsque l’élève a besoin de se familiariser avec le glass cockpit. Développé par une startup parisienne, Optima Reality, le simulateur bouge sur six axes garantissant, avec les lunettes de réalité virtuelle, une immersion quasi totale.
« Au cours de la formation pilote, l’apprentissage du Garmin G1000 nécessite de manière réglementaire deux heures de formation théorique, deux heures de formation dans l’avion au sol et trois heures en vol » explique Patrick Milward, responsable commercial chez Astonfly. « L’objectif est de compléter ces deux heures de formation dans le Cessna 172 au sol par une séance sur simulateur en réalité virtuelle. L’objectif est encore, si l’expérimentation va à son terme, d’apporter un complément aux élèves pour les aider dans leurs progressions. »
Le gain serait double : plus besoin d’immobiliser un avion pour l’exercice et réduction des coûts de la formation. D’autres applications sont envisagées par les responsables de l’école de pilotage de Toussus, de manière à « dégrossir » certaines compétences en début de formation notamment : phraséologie en tour de piste dans un environnement et un trafic complexe comme sur l’aérodrome de Toussus, maintien des compétences et répétition d’un vol réel programmé.
Développé depuis trois ans par la startup Optima Reality, le simulateur de vol, non certifié et vendu dans une fourchette comprise entre 40 et 50.000 euro, est mobile sur six axes : équipé de servo-moteurs, il permet de recréer les sensations d’un atterrissage, d’un décrochage, des effets de la turbulence…
Le casque de réalité virtuelle, combiné aux mouvements du siège, offre une immersion dans le cockpit virtuel généré par le logiciel X-Plane ou tout autre simulateur de vol sur le marché. « L’aéronavale est également intéressée » explique Alexandre Weiss, gérant d’Optima Reality : « plusieurs simulateurs peuvent être reliés en réseau, permettant ainsi de voler en patrouille et de créer des scenarii d’exercices. » Si le simulateur peut être utilisé comme un jeu, il peut aussi bien se transformer en un outil au service d’une mission.
En cours de test chez Astonfly, l’école de pilotage imagine à court terme une salle de quatre simulateurs en réseau, dotés d’un poste instructeur, accessible aux élèves selon leur besoin et sans impact tarifaire sur leur formation.
F.M.
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