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Flight Academy Airbus livre sa première promotion

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Philippe Chetail

Les douze premiers cadets d’Airbus qui avaient débuté leur formation ab-initio à Angoulême, au printemps 2019, viennent de sortir de la Flight Academy Airbus.

Ils ont débuté leur formation au moment où les compagnies aériennes recrutaient à tour de bras. Ils sont diplômés au moment où elles licencient par wagon. Les experts tablaient sur un besoin de 94.000 pilotes de lignes au cours des 20 prochaines années, mais personne n’avait prévu la pandémie. Airbus a lancé son nouveau cursus de formation ab-initio en juillet 2018, à une époque de plein emploi. La première école labellisée était mexicaine. La deuxième a été créée de toutes pièces à Angoulême par l’avionneur. Et c’est elle qui vient de sortir sa première promotion qui va, comme prévu, embrayer sur une qualification de type à Toulouse, chez Airbus.

Une formation « ab initio » mondiale

Lancé en 2018, cette formation dispensée pour le moment à Angoulême et à «Escuela de Aviación México» à Mexico s’adresse à des jeunes majeurs, diplômés d’études secondaires du monde entier sans aucune expérience. Elle a pour vocation de former des pilotes de ligne qualifiés sur A320.

La formation qui s’appuie sur une approche globale et innovante, intégrant les dernières technologies, applique aux élèves pilotes les normes et concepts spécifiques à l’avionneur européen, dans une progression sans cesse balisée par l’évaluation de leurs compétences.

A 750 heures de cours théoriques, 200 heures d’instruction en vol complètent la formation jusqu’à l’obtention de la licence de Pilote Professionnel © Airbus Flight Academy

« Ayant rejoint l’Airbus Flight Academy il y a 18 mois, j’ai passé avec succès ma licence de pilote professionnel » explique Johann, l’un des élèves récemment diplômé,« (…) malgré la situation actuelle, je suis convaincu que ma formation sera un atout majeur pour mon avenir dans l’industrie aéronautique »

Avec l’apparition de la pandémie Covid-19, les cadets ont suivi leur formation par vidéoconférence, avant de retourner progressivement à l’école avec toutes les mesures de lutte contre la transmission du virus. Cette instruction à distance a été développée avec l’approbation de l’autorité européenne (EASA).

Ph. Chetail

 

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Philippe Chetail

Président d’Airshow, spécialiste de l’organisation de manifestations aériennes, Philippe Chetail a organisé plus de 230 meetings aériens depuis 1973. Egalement co fondateur de France Spectacle Aérien, il est l’un des meilleurs connaisseurs européens de tous ceux qui gravitent autour des spectacles aériens. Il a rejoint Aerobuzz en juillet 2011. Philippe Chetail couvre, en particulier, l’aviation de collection et les évènements aéronautiques.

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  • Une fois n’est pas coutume, je réagis à un article sur Aérobuzz. Tout simplement parce-que je suis un cadet Airbus et que je souhaite éclairer, par mon expérience, les commentaires faits sur cet article.
    Les écoles de commerce, les écoles d’ingénieurs... en somme tout le marché de la formation privée est un vrai “business”. Les écoles de formation de pilotes en font partie et, depuis quelques années, le marché s’est développé en raison d’une demande croissante de pilotes formés. Mais quand on s’appelle Airbus et qu’on réalise 70 milliards de CA en 2019 a-t-on vraiment besoin de cela ? Je ne suis pas sûr que cela soit un vrai relais de croissance ! Il semble plus réaliste de se dire que si cet nouvelle entité Airbus a été lancée, c’est pour de meilleures raisons que celle de surfer sur le business des formations de pilote professionnels.

    En effet, Airbus cherche à proposer une formation de pilotes différente de celles qui existent déjà sur le marché. Je m’explique : tous les ATO suivent la réglementation de l’EASA pour former des pilotes, y compris l’AFAE (Airbus Flight Academy Europe). Tous les pilotes formés en Europe obtiennent donc les mêmes licences EASA. Chez AFAE, il y a, en plus, des valeurs enseignées qui font référence à la culture d’entreprise d’Airbus. Cette culture, qui existe depuis plus de 50 ans et qui a développé des standards dans le monde aéronautique. C’est un élément fondamental de la formation qui se retrouve ici dans un ATO, et ce n’est vraiment pas commun ! Avec cette école, Airbus propose donc aux compagnies aériennes des pilotes formés EASA avec en plus un standard qui représente les valeurs d’Airbus. C’est vrai qu’il n’y a pas encore de relation officielle entre Airbus Flight Academy Europe et des compagnies aériennes mais on sait quand même qu’Airbus a un bon carnet d’adresses... et surtout, nous voyons passer régulièrement des représentants des compagnies aériennes sur le site, et non des moindres. Récemment, l’une d’elle a même déjà procédé à des entretiens de sélection avec les cadets des deux premières promotions.

    Je pourrais aller plus loin pour décrire le cadre de cette formation : un environnement multiculturel avec presque la moitié des élèves non francophones, des vols uniquement en glass cockpit dès le début de la formation, la rigueur militaire de l’armée de l’air qui caractérise aussi l’AFAE (la moitié de nos instructeurs sont des anciens pilotes/instructeurs de chasse), et enfin un taux de réussite aux examens qui est très au-dessus de la moyenne des autres écoles, reflétant ici la qualité de l’enseignement.
    Bref, comme je l’ai annoncé dès le début de ce commentaire, je suis un cadet Airbus donc mon avis est forcément partial. Mais il a le mérite d’être étayé par mon expérience. Enfin, pour rebondir sur Boeing, non il n’y a pas de dogmatisme contre cet autre grand leader mondial !!!! Ce qui est sûr c’est que la MCC-JOC se fait sur des Airbus et non sur des Boeing. Mais c’est tout ! Il n’y a pas de propagande dans les salles de cours du constructeur européen contre le constructeur américain ! Enfin, concernant une compagnie qui n’aurait que des machines Boeing, je ne pense pas qu’elle s’interdise de recruter un pilote formé chez Airbus... Ce qui compte c’est le niveau de la formation. Or, quand le nom de l’organisme de formation est associé au seul leader mondial de l’industrie aéronautique qui propose une école, cela n’est pas uniquement un gage de qualité, c’est aussi une vraie responsabilité endossée par Airbus pour former au meilleur niveau ses cadets.

    Pour ceux qui m’ont lu jusque-là, si vous souhaitez des informations sur l’école, c’est par ici : https://www.airbus-flight-academy.com/ . Si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est votre droit le plus strict mais je ne souhaite pas rentrer dans un débat sur cet article. Je voulais juste apporter un éclairage sur cette formation et la vision que j’en ai. Si besoin, je vous laisse mon Linkedin (https://www.linkedin.com/in/alexandredauberville/) pour parler en privé  ;-).

    • Ce que je veux dire, mais après tout... c’est qu’il est dommage de ne pas divulguer deux ou trois données sous prétexte de « faut vous abonner ! » quand ces données sont accessibles ailleurs, publiquement. Vous vendez un chiffre ici, en l’occurrence, à des abonnés, ne le donnez pas aux non-abonnés qui le trouveront sur le site du plus grand quotidien français. Qui est gagnant dans le procédé ? L’abonné ? Sûr que non. Bon, c’est un avis de mec qui fait du marketing depuis peu de temps... :-)

      • Ça y est! Je me suis abonné. Je devais le faire depuis longtemps, mais la flemme d’aller chercher la CB😔...
        C’est fait et je trouve tout à fait normal de payer pour le service rendu...tout travail méritant salaire.
        Un peu honte quand même d’avoir été long à la détente...
        Derry

      • Je ne parle pas de livrer l’intégralité de l’article. Un élément ou deux, qui donneraient sens à l’article de ce jour. Vous savez bien Gil que je sais et connais le principe de l’abonnement payant, je ne sollicite pas que les lecteurs gratos aient le même contenu. Enfin, c’est juste mon avis...

        • Où placer le curseur ?

          Nos lecteurs n'imaginent pas qu'Aerobuzz est aussi une entreprise qui paye ses impôts et ses charges en France. Une entreprise qui tient le coup depuis 11 ans. Une entreprise qui n'a pas reçu un centime d'aide de l'état cette année.

          Le paradoxe est que nous avons énormément de travailler du fait de l'actualité. Mais la perte de nos annonceurs, fait que nous avons perdu une part importante de nos ressources. A ce titre nous aurions pu demander des aides. Mais alors, il aurait fallu que nous arrêtions de mettre en ligne des articles puisque nous aurions été au chômage…

          Nous avons fait le choix qui s'imposait. Nous avons continué avec nos ressources personnelles !

          Ce n'est pas du marketing. Simplement du bon sens. Nous n'avons pas créé Aerobuzz pour réclamer des aides, mais pour informer les passionnés et les professionnels de l'aéronautique. Sans pub, il ne nous reste plus que les abonnements. Nos abonnés sont notre avenir (et notre présent aussi). Alors que les lecteurs deviennent des abonnés !

  • Oui, les beaux uniformes, les galons dorés... il faut payer combien pour s'accrocher ça ?
    How much ? Quanto ? Wievel ? сколько ? hoeveel ? car c'est toute la question, et je trouve regrettable que cet article élude cet aspect fondamental du problème, qui confirme un peu l'image de gosses de riche qui est attachée à cette profession (enfin, ce recrutement)

    • L'article qui est en fait une brève, n'élude rien. Il renvoie à un article précédent où tout est détaillé. Même le prix de la formation.

      • La remarque de Stormy semble appropriée, d’autant que l’article initial disponible via le lien, est réservé aux abonnés, donc les détails qui semblent importants ne sont pas accessibles à ceux qui -n’on abonnés- lisent ce nouvel article. Reprendre les éléments clés aurait été « pas mal ».

  • Je m'étais intéressé au programme de formation proposée par cette école, mais je n'ai vu malheureusement aucune valeur ajoutée comparé aux autres ATOs françaises sur le marché. Aucune affiliation à une compagnie aérienne, un accent mis sur les spécificités des machines Airbus qui peut laisser penser à un désavantage pour des recrutements en compagnie qui ont une flotte principalement composée de Boeing, des prix de formation toujours plus démentiels. De mon point de vue ce n'est qu'une ATO de plus dans le paysage français sans valeur ajoutée.

    • Plutôt d'accord. Je vois mal une compagnie possédant une flotte Boeing, prendre des cadets formé sur des principes Airbus exclusivement. Rdv dans quelques années pour voir le devenir de ces élèves fraîchement sorties d'écoles

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