Vol TCX2643, dernière rotation de Thomas Cook (ou presque)

L’Airbus A330-200 a décollé dimanche 22 septembre 2019 vers 19h locale de Orlando pour Manchester. La faillite du voyagiste Thomas Cook n’était pas encore officielle. La flotte est désormais clouée au sol à l’exception des avions de son autre filiale Condor, qui résiste.

L’A330-200 devait repartir de Manchester lundi 23 septembre 2019, au matin, pour une nouvelle rotation vers New-York cette fois. Il est désormais cloué au sol comme une grande partie de la flotte. Le groupe Thomas Cook exploite 85 Airbus (de l’A320 à l’A330) et 31 Boeing (B757 et  B767), soit un total de 116 appareils basés en Europe (UK, Allemagne, Espagne et Scandinavie) selon les données du cabinet britannique de conseil en aviation IBA. Aussitôt la faillite du plus ancien voyagiste au monde (créé en 1841) annoncée très tôt lundi 23 septembre 2019, le site internet de Thomas Cook Airlines était fermé. En revanche celui de l’autre filiale aérienne, la compagnie Condor, basée et immatriculée en Allemagne, est toujours ouvert et les billets en vente pour des vols jusqu’en septembre 2020 (comme un Berlin-La Havane par exemple).

Condor a sans attendre demandé au gouvernement allemand un prêt relais garanti par l’Etat pour éviter le même sort que sa maison mère. Elle transporte plus de 7 millions de passagers par an vers 80 destinations en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique, avec 7 A320, 4A321, 15 B757-300 et 16 B767-300ER. Au-delà des quelques 10.000 passagers de Thomas Cook Airlines bloqués à travers le monde, les principaux concernés sont les sociétés de leasing d’avions (au total 38 loueurs et fonds d’investissements) qui possèdent la grande majorité du parc à l’exception de cinq avions. JB