Jean-François Clervoy, de Hubble à Novespace

Jean-François Clervoy a pris part à trois missions spatiales de la NASA, en 1994, 1997 et 1999. C’est lui aussi qui a introduit en France les vols paraboliques.

C’est sa troisième mission à bord de la navette américaine Discovery qui connu le plus grand retentissement. L’objectif était la capture du télescope spatial Hubble. Jean-François Clervoy pilotait le bras robotique de la navette avec lequel il a ramené le télescope à l’intérieur de la soute afin que ses collègues puissent intervenir dessus et effectuer les réparations qui s’imposaient.

Cet épisode pour lequel il se prépara pendant six mois tient une place importante dans le livre de souvenirs que Jean-François Clervoy a récemment signé. Le spationaute français y évoque également l’incertitude permanente dans laquelle vivent les astronautes en guettant une hypothétique sélection pour une mission. En attendant il faut s’occuper. Clervoy a travaillé ainsi sur le projet Hermés, la navette spatiale européenne que devait lancer Ariane 5.

Avec Jean-Pierre Haigneré, il a eu l’idée d’utiliser une Caravelle qui allait être ferraillée pour faire des vols paraboliques. Les vols paraboliques étaient précisément son sujet de thèse à la sortie de l’EPNER, l’école des pilotes d’essais. En 2009, il a été nommé PDG de Novespace, la société qui opère l’A300 Og. Un retour aux sources en quelquesorte.

Jean-François Clervoy est toujours membre du corps des astronautes européens même s’il ne se fait plus d’illusion sur ses chances de participer à une nouvelle mission. Avec la simplicité qui le caractérise, il nous fait partager à travers ce livre sa passion pour l’espace et rappelle que la conquête spatiale est une grande aventure humaine avant d’être technologique.

Gil Roy