Patrick PERRIER

Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Oui, il m’avait été offert par mes parents, un 17 mars, le jour de ma fête. C’était sur l’aérodrome d’Epinal-Dogneville à bord d’un avion de l’Aéro-Club Vosgien, peut-être un Jodel D 140 Mousquetaire ou un Morane-Saulnier MS-880 Rallye.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Quel choix cornélien : tout d’abord celui dans lequel j’ai eu (ou j’aurai) l’occasion de voler, en passager où en place gauche. Et puis, pour tout ce qu’il représente en terme d’esthétique et de performances, il faut citer le Concorde.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Quelle drôle d’idée : je ne veux pas être une machine.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Je dirais plutôt une revue : Le Fana de l’aviation qui comble bien chaque mois ma grande curiosité pour l’Histoire de l’aviation.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
« Inferno » de Dan Brown, un livre – pas du tour aéronautique – dévoré durant les vacances où l’auteur cite néanmoins un C-130 Hercules affreté par l’OMS.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
C’est aussi un choix difficile : j’apprécie bon nombre de films déjà cités dans cette rubrique mais beaucoup sont pour moi de superbes vidéoclips à la gloire d’avions mythiques (F-14 Tomcat, Mirage 2000, A-26 Invader…), avec quelques faiblesses scénaristiques. Alors je vais citer « Jet Pilot », un film produit par Howard Hugues en 1957 avec John Wayne, Janet Leigh et… des jets des années 1950, découvert à la télévision il y a longtemps au cinéma de minuit et revu depuis en DVD.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Sans aucune hésitation, le tire « Learning to fly » qui figure sur l’album A momentary laps of reason des Pink Floyd, paru en 1987.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
J’ai une tendresse particulière pour l’incroyable Jules Védrines (as des as des missions spéciales durant la Grande Guerre qui a réussi à se poser en Caudron G3 sur le toit des galeries Lafayette en 1919) et pour Elise Deroche, la première femme brevetée pilote.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Piloter quotidiennement un chasseur supersonique.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Déjà centennaire, l’aviation est définitivement rentrée dans les mœurs. Il est décidément loin le temps où la presse appellait les aviateurs des sportsmen. Et que dire si l’on compare la couverture médiatique consacrée aux exploits de nos champions de voltige aérienne à celle des footaballeurs ?

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De suivre aveuglément les précieux conseils de son instructeur ou d’attendre quelques dizaines de siècles…

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Les progrès vers la généralisation des vols à propulsion électrique, en particulier ceux de Solar Impulse, de l’E-fan ou du Cri-Cri électrique.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Pas encore !

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Nécessairement de plus en plus d’attente dans des contraintes imposées par la sécurité et puis ensuite la promesse de vacances, de dépaysement et de découvertes.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Il n’y avait pas du tout de tradition familiale dans ce domaine mais ma jeunesse s’est passée en Lorraine dont le ciel était alors traversé par des Mirage III, Jaguar, F-4 Phantom, F-104 Starfighter… que j’ai eu envie de reconnaître et de construire en maquettes. Ensuite, pour réunir une documentation, j’ai commencé à dévorer la littérature aéronautique.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Même si je ne fais pas à proprement parler une carrière aéronautique, je peux tout de même dire que piloter seul un avion est un motif de satisfaction tout comme avoir eu la chance de signer – avec textes et photos – trois livres sous mon nom : « Fox-Papa, les avions de construction amateur », « Les avions de collection » et « Les nouveaux ULM ».

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Journaliste aéronautique