Publicité
Débat et opinion

Ne pas confondre drone et modèle réduit

Published by
Louis Kulicka

Tant que les décrets d’application de la loi drone de 2016 n’ont pas été publiés au Journal officiel, Louis Kulicka pense qu’il est encore possible que le législateur renonce à amalgamer drone et modèle réduit. Il veut démontrer ici que la formation responsabilise les aéromodélistes. Elle se substitue au dispositif contraignant pensé pour encadrer les drones.

La loi 2016-1428 a mis dans un même sac drones et modèles réduits sans même chercher à en donner des définitions respectives : c’est ce qu’on appelle un bel amalgame.

  • Un modèle réduit est un aéronef non habité (planeur, avion, hélicoptère, multicoptère, hydravion, montgolfière….) constamment piloté manuellement et à vue. Il est dépourvu de tout équipement de vol automatique ou programmé. Il est exploité dans un cadre de loisir ou d’agrément.
  • Un drone est un aéronef non habité, qui ne remplit pas l’ensemble de ces conditions. Ainsi, il peut être entièrement placé sous le contrôle de gyroscopes et de divers autres instruments tels qu’un GPS, en vue d’effectuer un vol entièrement programmé ou automatique, et possiblement hors de la vue de son pilote.

On comprend bien que la philosophie est entièrement différente. L’aéromodélisme c’est le modèle réduit, le drone c’est autre chose. A objet différent, populations différentes.

Avez-vous déjà essayé de piloter un modèle réduit ?

Ancien du Vol à voile, je peux dire que faire évoluer un modèle réduit est beaucoup plus difficile que piloter un planeur grandeur. Dans un planeur grandeur, on a des instruments directement à vue (tableau de bord), indiquant vitesse, altitude (….) ainsi que des repères visuels évidents (ligne d’horizon, défilement) ou des sensations physiques qui permettent de savoir rapidement si on est en piqué, cabré, en virage etc.

En modèle réduit et donc en vol manuel, on doit estimer tous les paramètres de vol « à l’œil », alors que l’on ne voit l’avion ou le planeur que sous un angle de quelques degrés au loin. A l’atterrissage il faut savoir apprécier la pente de descente : si on est trop vite, trop lent, sans l’indication de quelque instrument que ce soit. Avez-vous essayé ?

Il faut des années (et pas seulement des heures) pour apprendre à piloter un modèle réduit …. sans le casser, même si des matériaux à absorption d’énergie sont utilisés sur certains de nos modèles. Quand j’ai commencé, à mes débuts je partais voler pendant mes vacances. Tous les soirs je réparais, et quand je rentrais de vacances tout était cassé !

Pourquoi ajouter des accessoires de limitation à ce qui est déjà limité par nature ?

Un modèle réduit ne peut évoluer plus loin que ce que permet la vue du pilote : s’il est trop haut ou trop loin on en perd le contrôle et on le casse inévitablement. Conclusion : pour ne pas casser son modèle réduit et lui assurer une longue vie, il faut le surveiller à chaque seconde. Piloter un modèle réduit revient à faire évoluer son modèle autour de soit sur quelques centaines de mètres. L’intérêt du pilotage d’un modèle réduit, est de voir en permanence les évolutions de son modèle.

On l’aura compris : un modèle réduit tel qu’il a été défini ci-dessus et tel qu’il est effectivement représentatif de la pratique de l’aéromodélisme est limité dans ses évolutions par nature. Il ne peut être mis en œuvre que par une personne qui a eu une longue formation (il faut savoir être persévérant) en club, ou qui a été aidée par des aéromodélistes confirmés(réglages, construction, assemblage).

Petite anecdote : j’ai commencé l’aéromodélisme à l’âge de 40 ans. Mais j’ai commencé à construire des modèles réduits quand j’étais pré-adolescent entre 12 et 14 ans. J’ai du en construire pas loin d’une dizaine à cette époque. Je n’ai jamais pu en faire voler un seul exemplaire, car personne ne m’avais expliqué que le centre de gravité devait se situer devant le centre de poussée. Et sans ce « détail », le modèle ne peut pas voler.

Le drone mis en œuvre par une autre population que les aéromodélistes

Les drones pourraient se classer en 3 catégories : les drones de loisir, les drones à usage professionnels civils, les drones militaires. Dans chacun des cas, il s’agit de nouvelles populations d’utilisateurs (par rapport à la population aéromodéliste), qui va mettre en œuvre l’objet et voler selon des pratiques différentes.

Ainsi le drone de loisirs s’assimile pour un certain nombre d’entre eux à des jouets prêts à l’emploi, pouvant être mis en œuvre par tout le monde … n’importe où et n’importe comment. Habitant Paris, dans mon quartier un jour rentrant à mon domicile à pieds, j’entends un « blammm » derrière moi ! Je me retourne : c’était un quadricoptère qui venait de se crasher sur la chaussée. Sur une voiture cela aura pu faire un accident, sur une personne un dommage corporel.

Jusqu’à présent, le petit hélicoptère dans le salon juste après Noël ça allait encore, mais avec le quadricoptère, il faut plus d’espace. De même l’utilisation professionnelle de drones sort complètement du cadre récréatif et de loisir et appelle une réglementation à cet effet, sans parler des usages militaires qui nous échappent, ou malveillants pour lesquels l’utilisateur se gardera bien de déclarer son modèle.

La population utilisatrice de drones, telle que l’on vient de la définir est une autre population que celles des aéromodélistes bien que certaines personnes peuvent pratiquer les deux disciplines.

Le législateur français se trompe de cible : la FAA elle non !

On comprend mieux ainsi pourquoi la FAA américaine (Administration de l’Aviation Fédérale) a choisi de laisser tranquilles les modèles réduits en les excluant des dispositions applicables aux drones. Les autorités américaines ne sont pourtant pas réputées laxistes quant à la mise en œuvre des règles de sécurité, notamment dans le domaine aéronautique.

La loi a été votée, elle doit être mise en œuvre avec des décrets d’application qui sont en cours de rédaction. On peut toujours espérer que les impacts sur notre activité seront les plus légers possibles. Nous avons perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre : ce qu’a fait une loi, une autre loi peut le défaire. Il nous faudra atteindre pour cela l’arrivée de la prochaine législature en juin prochain, suite aux élections présidentielles.

Louis Kulicka

Publicité
Louis Kulicka

Il a commencé sa carrière aéronautique comme vélivole. Depuis une vingtaine d'années, il est aéromodéliste : il conçoit ses propres planeurs ensuite construits en matériaux composites. Ayant une formation en gestion finance, il réalise pour Aérobuzz des chroniques financières sur les constructeurs aéronautiques.

View Comments

  • Afin de pouvoir continuer la pratique du planeur RC en conformité avec la législation nouvelle, je viens de passer en ligne mon brevet de « télé pilote ».
    En dehors de la première question qui concerne l’altitude autorisée, la plupart des autres ne concernent pas ma discipline.
    Si une loi et un brevet étaient nécessaires pour encadrer la pratique des drones elle n’est en aucun cas utile à l’aéromodélisme dans sa forme traditionnelle.
    Le législateur s’est trompé de cible.
    Une loi pour rien : inapplicable. ( une de plus)
    Trop de lois tue la loi.
    Dans notre malheur une petite lumière, pour le moment , le « permis de conduire » et l’enregistrement des modèles sont gratuits.
    J’attends les radars au bord des terrains?

  • Je suis à la fois modéliste et pilote de drone. Ces deux disciplines se complètent et il est stupide de vouloir les confondre, encore plus de vouloir rechercher une hiérarchie. Chacune doit avoir ses propres règles et respecter des zones de sécurité adaptées car les domaines d'évolution sont très différents.

    Je suis pourtant affligé par la stupidité de certains ( il se reconnaîtront facilement ) dont les actions depuis quelques années ont abouti aux obligations d'enregistrement en ligne imposées par la DGAC et qui ne seront sans aucun doute jamais suivies.
    Vouloir imposer par la force en réprimant les modélistes sera sans aucun doute la fin de cette discipline en France. Elle est pourtant déjà bien malade.

    Je pilote à bon niveau depuis plus de quarante ans ( ex vice champion de France ) et je ne comprends pas qu'une administration puisse subordonner le brevet de pilotage à un quelconque questionnaire en ligne. C'est bien d'un brevet de pilotage dont il s'agit car si c'est pour s'assurer de la connaissance des textes, un simple loi bien faite suffit.

    De plus l'enregistrement des modèles est aussi une stupidité. Aucun modéliste sensé fera l'enregistrement de tous ses modèles avant de partir sur le terrain d'évolution.
    Faire croire que cette contrainte, si elle est respectée, protégera la population d'une quelconque action terroriste est aussi une stupidité que des instances dirigeantes du modélisme en France veulent nous faire avaler.

    A force de légiférer à tort et à travers, je ne pouvais plus participer à des meetings en France, n'ayant pas renouvelé ma QPDD.
    Heureusement très peu de clubs imposent cette obligation car elle a généré une situation comique: en qualité de pilote français je ne peux plus participer à un meeting alors que je peux voler sans problème lors de manifestations comme JetPOWER ou PROWING en Allemagne. Les pilotes allemands peuvent eux se présenter sans difficulté pour un meeting en France. Pour cette raison, j'ai cessé, après quarante ans, de cotiser à la FFAM et me suis inscrit à la DAEC allemande. Je peux ainsi sans difficulté participer à tous les meetings et de plus je reçois gratuitement les magazines de très bon niveau de ce pays. J'ai enfin le plaisir de contribuer à une fédération qui soutient vraiment les modélistes. Je regrette bien sûr qu'elle ne soit pas française.

  • Un calme soir d'été sans vent, dans le but d'initier à l'aéromodélisme RC quelques jeunes qui s'ennuyaient dans ma rue avec leur téléphone portable, j'ai eu la mauvaise idée de leur faire essayer un petit moto-planeur type "parkflyer". Un mètre d'envergure, 200 grammes tout mouillé, aile et fuselage en polystyrène, assemblé au scotch et décoré au feutre par ma fille, vous voyez le genre de missile ! Dans le terrain vague situé juste à coté de mon lotissement, le petit moto-planeur électrique piloté à vue absolument silencieux a survolé à 80 mètres d'altitude mon lotissement... Quel coup de pub ! mais alors quel scandale ! Après quelques âpres explication avec mes riverains savez-vous ce qui les travaillaient le plus ? C'est le fait qu'il puisque y avoir une caméra ou un appareil photo dedans pour mater les seins nus de Madame ! Après un atterrissage plané directement dans ma main, j'ai pu les rassurer et la séance de pilotage à pu se poursuivre avec les jeunes...Les terrains d'aéromodélisme FFAM sont souvent méconnus car situés à plusieurs kilomètres cachés en rase campagne, les jeunes n'ont aucune idée de leur existence. Alors la question du Drone ou de l'aéromodèle, lequel est le plus acceptable ? Pour un moustachu, quel est l'intérêt de faire du drone sur un terrain FFAM ? Tout est histoire de responsabilité, la DGAC ne présume pas que chaque droniste et que chaque aéromodélisme soit des individus capables de faire la part des choses en dehors des terrain FFAM c'est à dire de mesurer le niveau de sécurité et en respectant le droit à l'image. Pour avoir déposé un MAP auprès de la DGAC, je peux vous dire par mon retour d'expérience qu'il faut se plier en quatre avec leur autorité pour gagner notre droit à exercer. Pour la pratique de l'aéromodélisme de loisir en dehors des terrain FFAM, je suis pour ! à condition de laisser à l'atelier l'hexacoptère de 4 kilos HD, le racer quad fpv, et le Mirage III... mais là je suis déjà hors la loi...

    • Pierrot 06
      Bonjour à tous,je viens de tomber par hasard sur l'article de Louis. j'ai du coup lu attentivement les commentaires qu'il a suscité sur le cite, ce qui m'a donné envie de répondre à certains et d'en oublier d'autres.
      J'ai 72 ans et j'ai été, entre autres activités de loisirs, pendant 23 ans le président d'un club dans le midi de la France et je me suis" frité" à peu prés à toutes les situations qui peuvent se présenter dans la pratique et la survie de notre activité qui est le modélisme sous toute ces formes.
      Il serait temps de reprendre les fondamentaux de cette belle activité dans laquelle il est possible que tout un chacun aie sa place.
      Sur le fronton de nos édifices républicain il y a une inscription.
      Liberté,Egalité,Fraternité.Cette maxime doit pouvoir s'appliquer à tout un chacun
      afin de nous permettre de vivre tranquille avec nos loisirs, il est regrettable de constater que pour des raisons mercantile la FFAM qui devrait être notre garde fous pour protéger le modélisme,elle ne réagit pas en pesant "NOUS" dans le sens large du terme mais "nous" dans le sens restrictif de ces ouailles,elle oublie facilement les règles et fondement de la loi de 1905 sur les associations à but non lucratif.
      De plus et ce afin de donner un peu plus de grains à moudre,pensez-vous que les hommes politique qui ont été saisi de la situation soient aptes à juger sans être juges et parti.
      Un peu voir si nous arrivons à nous sortir de nos guerres intestines et arrivons à nous unir pour nous permettre de pratiquer le Modélisme en sécurité mais sans entraves stupides.A bientôt de vous lire

  • Peu importe le matériel, pourvu qu'on sache le piloter de façon responsable et sans gêner les autres.
    Le législateur considère tous les pilotes comme irresponsables et fait preuve d'un mépris total pour les générations successives des passionnés des choses de l'air. Peu importe la technologie mise en œuvre, du balsa au carbone de l'élastique à l'électron, du lancé main ou gyromètre. Là n'est pas le problème. Le législateur a agit comme s'il voulait d'abord montrer qu'il a "fait quelque-chose" au cas où, mathématiquement hélas probable, un engin volant provoque un accident grave. Le problème est que la forme actuelle de la loi va interdire de voler partout où ce n'est pas expressément autorisé. Ceci est simplement intolérable.
    Ca devrait concerner tous le monde...
    C'est comme si on interdisait la randonnée pédestre parce que des piétons ont traversé un aérodrome !
    Il s'agit proprement d'une liberté fondamentale qui est bafouée au nom d'une sécurité illusoire.
    Il serait opportun que la FFAM sache montrer l'exemple en favorisant réellement la formation de nouveaux pratiquants quel que soit leur âge et leurs goûts.
    Les clubs où des moniteurs forment des jeunes changent d'esprit. Les "dronistes" y sont accueillis comme n'importe quel autre modéliste et les échanges techniques et plus tard culturels, peuvent avoir lieu, au bénéfice de tous. Toute attitude sectaire est dangereuse pour ses protagonistes qui sous prétexte d'exister en pointant seulement les différences, se coupent de la réalité multiforme et à terme se détruiront eux-même.
    Si il est possible de jouer avec n'importe quel modèle volant dans le pré derrière chez soi, il est regrettable que les pentes, les rivages et les grands espaces soient interdits par un législateur inspiré par des personnes dont l'incompétence technique et pédagogique est notoire.
    Certains ne savent en fait piloter que leur carrière. C'est infiniment triste et devrait être constaté par tous les praticiens responsables. Pour avoir travaillé avec mes étudiants il y a plus de 10 ans en arrière, sur divers dispositifs de stabilisation et de guidage automatique, sur la transmission d'images vidéo et sur de nombreux aspects technologiques de nos machines, je crois qu' entre les premiers modèles ayant précédés les avions habités et les plateformes expérimentales et utiles la continuité est réelle. L'intérêt manifesté par les acheteurs de modèles à hélices horizontales ou verticales est de même nature. Après la curiosité et la satisfaction de commander enfin plus ou moins précisément ces engins, il peut venir le goût de la simplicité, du silence et de l'élégance de la trajectoire. C'est une évolution naturelle que certains vivront alors que d'autres abandonneront découragés par la somme des connaissances à acquérir. Chacun son truc, mais défendons surtout nos libertés.

    • Bonjour , il pourrait exister une requête que les modèles réduits et drones de plus d un kilo voient leur achat associe a l inscription dans un club de la Fram , prodigant ainsi cours de pilotage et assurance l? CQFD !...
      Que les drones possèdent aussi un parachute de secours pour ne pas tomber comme une pierre ? Voilà des idées !

  • En voilà un problème...... même les autorités (DGAC en premier) ne savent pas employer correctement le mot drone !! Ce mot n'existe pas dans les textes, et quand il est utilisé il n'est pas défini !

    Exemple : le site Geoportail et sa page Drones de loisir !! C'est une grave erreur que de dire et faire une publicité d'une information pour les drones de loisir alors que les zones indiquées s'appliquent à toute l'activité aéromodélisme.

    Même les 10 commandements édités par la DGAC sont biens destinés aux drones de loisir. Pourtant avec un hélico ou un avion, ces mêmes commandements s'appliquent.

    Et je ne serais pas plus heureux de prendre un hélicoptère en pleine poire qu'un multi-rotors !!

    Alors, avant de publier au JO la loi 2016-1428, le législateur doit d'abord définir le Drone, ou arrêter d'employer ce mot dans des communiqués officiels et le laisser aux journalistes et néophytes !

    Quant à la maréchaussée, elle n'ira pas chasser les utilisateurs dans leur coin de champs loin de tout, mais elle continuera probablement à s'occuper de ceux qui volent en agglomération ( voie publique), et zone peuplée ou interdite.

    • Bonjour,
      La remarque est tout à fait pertinente. Le droit est un édifice, et quand on veut y ajouter ou retrancher quelque chose, c'est forcément compte tenu de ce qui existe déjà (enfin en bonne logique). Le constat que vous faites dit tout de la précipitation et de l'agitation dans lesquelles la loi a été faite, avec une pression forte de l'éxécutif (cf l'intervention du secrétaire d'Etat au transport A. Vidalies dans les débats au Sénat refusant de manière brouillonne toute distinction) avec le triste résultat que l'on connait.

  • Bonjour.
    Je ne comprends pas pourquoi vous rejetez catégoriquement le fait qu'avions, planeurs, hélicoptères et multi-rotors, fassent parties d'un seul et même groupe, les engins volants radiocommandé.
    Après ont peux chipoter sur les termes, vol a vue, fpv, vol automatique, mais rien n’empêche de voler en immersion avec un avion ou un planeur (ça ce fait déja).
    D'autre part il est tout à fait possible de monter un contrôleur de vol dans un avion (CC3D par exemple), couplé a un GPS et de le faire aussi voler de façon automatique.
    Soit dit en passant, oui, il y a des drones que l'ont sort du carton et qui vol directement, n'est ce pas la même chose pour un avion RTF?
    Pour l'histoire, j'ai débuté il y a presque 20 ans en avions et planeurs, j'ai aussi fait un peux d’hélicoptère, maintenant je fait du drone racer depuis 1 an. Croyez moi ou pas, mais un racer en mode accro n'est pas plus autonome qu'un hélicoptère, c'est au pilote de gérer sa machine.
    Le seul constat que je puisse faire, c'est que les clubs d'aéromodélisme, sont dans la plupart des cas, allergiques aux drones (c'est du vécus), et de ce fait, au lieu d'encadrer les débutants qui ont beaucoup de choses à apprendre, les laissent de coté pour qu'ils fassent, dans certain cas, n'importe quoi.
    Je pense que l'on a tout a gagner, de s’unir pour peser plus lourd dans l’aéromodélisme, au lieu de tous se tirer dans les pattes et qu'a la sortie, tous le monde y soit perdant.
    C'est en encadrant et étant encadré que l'ont pourra avancer et éviter les désagréments vis a vis de la réglementation.
    Sur ce, bonne journée.

  • Trop de simplification (multirotors versus modélistes) crée des problèmes entre communautés et des malentendus ... La frontière n'est plus entre Multirotors et le reste du monde des modèles réduits.

    Une des frontières (définie en terme de sécurité générale) se situe entre :
    - le vol automatique (avec ou sans FPV peu importe s'il est automatique !)
    - et le vol manuel à vue (sans FPV).
    Il y a des "records" de vol automatique (sans ou sans FPV) réalisés avec des modèles réduit d'avions classiques, motoplaneurs, à propulsion électrique de 200 km aller-retour : 100 km en ligne droite aller, 100km retour, durée 4 heures, sans intervention manuelle, avec survol de villes à basse altitude, oui ! . Un exemple parmi beaucoup d'autres : https://www.youtube.com/watch?v=JFiXa_urctQ

    Une autre frontière (définie en terme de sécurité aérienne) se situe entre :
    - les engins qui peuvent se contenter d'un plafond assez bas : un avions, hélico ou un multirotor, à 200 m d'altitude ça n'apporte guère de plaisir particulier par rapport à 100 mètres d'altitude.
    - les planeurs qui ont intrinsèquement besoin de plafonds élevés pour fonctionner correctement, 200m d'altitude c'est insuffisant pour voler correctement avec un planeur de 4 mètres.

    Donc, je crois qu'il faut éviter d'opposer les communautés, il y a des passionnés chez les multirotors et dans l'aéromodélisme classiques. On peut même parier que la mode des "multirotors jouets" va disparaître comme toutes les modes commerciales un peu artificielles. On peut aussi constater que l'aéromodélisme classique à du mal à recruter les jeunes et qu'elle risque de disparaître par vieillissement de sa population. Il y aurait donc intérêt à établir des relations de bon voisinage entre ces deux activités.

  • Merci Louis ,

    La voie du bon sens doit prévaloir. Je pense surtout que la maréchaussée au vu de ses moyens, a bien d'autres tâches plus importantes à faire qu'à arpenter les talus et montagnes à la recherche de passionnés dont le plaisir principal est de contempler le travail de leur propres mains en vol. Kafka sort de ce corps !

  • Il ne faut pas tout mélanger Louis ! Il y a de petits avions qui sorti de leur boite vole sans aucun problème, et il y a des "drones" qui sont fabriqués par de vrais passionnés ! Je vous mets au défi de faire voler mon FPV Racer, même à vue, du premier coup ! Je suis pilote de FPV Racing et donc aéromodéliste. Il serait plus efficace de faire front ensemble plutôt que d'enfoncer le collègue d'à coté !
    P.S : Il y a des planeurs de deux mètres qui volent à Vincennes, votre "camps" n'est pas tout propre ;)

    • il y a pas 2 camps mais 2 types de modeles
      avec ou sans controleur de vol
      un controleur de vol est un dispositif qui permet de programmer des trajectoires ou circuits sans intervention du pilote en cours d'evolution. le pilote peut intervenir en cours de "mission" mais le modele peut evoluer sans cela...

      • a teddy
        ton fpv racer ne possede pas de controleur de vol au sens dgac, il possede une carte de stabilisation. j'ai 4 multirotors et xx aeromodeles...
        ton racer est incapable de suivre des trajectoires programmées.
        Tu es consideré comme un delinquant si tu voles en zone urbaine... pas si tu respectes l'arreté du 17 dec 2015 ..

        bref ton racer est un modele reduit (de quoi :-) ) tant qu'il vole a vue ou a 50m et 200m en fpv

      • Mon FPV Racer possède un contrôleur de vol, mais en aucun cas il n'est capable d'effectuer une mission. Le vol est totalement manuel. Donc il y a 3 types de modèles ? Je ne suis pas un aéromodéliste ? Ce que je veux dire, c'est qu'il bien réducteur de dire que les pilotes de drones sont des inconscients et que les pilotes de planeurs ou autre sont des passionnés. Ma machine a quatre hélices, conçue et fabriquée par moi même, licencié FFAM, mais des anciens réfractaires continue de me considérer comme un délinquant pour des raisons incompréhensibles !! Un multirotor de loisirs est un aeromodeles, nous avons le droit de voler autant que vous, dans les même conditions !

Recent Posts

SkyVibration intègre 4 turbines électriques sur une wingsuit

La société SkyVibration, basée à Chambéry, développe un système de wingsuit équipée de 4 turbines… Read More

27 avril 2024

Avec l’uchronique A60 Junkers Aircraft réinvente le passé !

En plus de ses répliques d'avions anciens, Junkers F13 et autres E50, Junkers Aircraft a… Read More

27 avril 2024

Margrit Waltz, la pilote aux 960 convoyages !

Margrit Waltz est une légende parmi les pilotes. Cela fait presque 50 ans qu'elle traverse… Read More

27 avril 2024

Un autogire Revo-lutionnaire !

Contrairement aux hélicoptères, les autogires ne peuvent pas décoller à la verticale. Du moins, c’était… Read More

26 avril 2024

Biblio – Cent pour sang

Un livre à lire avant de regarder la série Masters of the Air. Ou même… Read More

26 avril 2024

Les prix de la photographie aéronautique Jacques Balsan de l’Aéro Club de France 2024

Les prix des meilleures photos aéronautiques de l'année ont été décernés par l'Aéro-Club de France… Read More

26 avril 2024
Publicité