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Défense

Avion Léger de Surveillance et de Reconnaissance : le bout du tunnel pour l’Armée de l’air

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Frédéric Lert

L’ALSR est un King Air 350 modifié en avion de surveillance. Trois ans après la passation de commande par la France auprès de Thales et Sabena Technics, la livraison du premier appareil à l’Armée de l’Air est maintenant attendue pour la fin de l’année.

L’ALSR est en quelque sorte un drone MQ-9 Reaper piloté de l’intérieur, avec un même équipage de quatre personnes et des capteurs équivalents : boule optronique américaine avec voies jour et infrarouge, équipements d’écoute électronique signés Thales et possiblement radar optimisé pour le suivi de mobiles au sol. L’avantage de l’avion par rapport au drone est sa facilité et sa flexibilité de déploiement et d’emploi. Son défaut est son autonomie très inférieure, trois ou quatre heures de patrouille environ contre plus de vingt pour un drone MALE.

Les deux appareils sont vus comme complémentaires par l’armée de l’Air et dans le Sahel. Ce sont actuellement des sociétés privées qui fournissent ce travail ISR (Intelligence Surveillance Reconnaissance).

Après trois années de développement, le premier ALSR termine actuellement sa phase de recette par l’industriel. Les vols de réception étatiques auront lieu cet été, avec une livraison à l’armée de l’Air en fin d’année, soit avec une année de retard par rapport à ce que prévoyait la loi de programmation militaire 2014-2019.

Après une campagne d’essais temps chaud à l’été 2020, un premier engagement en opex, sans doute dans le Sahel, est attendu fin 2020. Un deuxième avion est attendu au printemps 2020. L’objectif final est de disposer de huit de ces appareils qui seront mis en œuvre par l’armée de l’air au profit de la DRM et de la DGSE.

A l’horizon 2030, 17 ans après le début des opérations dans le Sahel, l’armée de l’Air devrait disposer d’une solide capacité ISR avec 8 ALSR et 24 drones MALE. Le conditionnel est toutefois de rigueur car l’ensemble de cette flotte n’est pas encore financée et le plan est aussi très ambitieux en termes de  ressources humaines !

Frédéric Lert

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Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une vingtaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.

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