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Boeing et Lockheed s’associent pour proposer au Pentagone le bombardier du futur

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Martin R.

Boeing et Lockheed Martin ont décidé de s’associer pour réaliser le futur bombardier stratégique américain à long rayon d’action (LRS-B). Les deux constructeurs grillent la priorité à Northrop Grumman, le spécialiste de la question. Les racines de cette décision remontent aux années 80…


A défaut de savoir exactement ce que sera le futur bombardier stratégique américain, on sait déjà quelles seront les équipes alignées pour le réaliser. Boeing et Lockheed Martin ont annoncé fin octobre leur volonté de s’associer pour le concourir. Tandis que Northrop Grumman, grand spécialiste de la question depuis le très secret programme B2 « Spirit », l’avion le plus cher de tous les temps, réserve sa réponse.

Avec cette décision, Lockheed Martin et son département « Skunk Works » tiennent leur revanche. En effet, l’avionneur américain, auquel on doit le F/A 22 Raptor ou encore le F35 Lightning II est un pionnier des avions furtifs. Ses premières recherches, remontent aux années 60. L’avionneur avait d’abord tenté de diminuer la signature radar des avions espions U2, sans succès notable, car cet avion n’a jamais été conçu au départ pour avoir une faible signature radar.

Une leçon parfaitement intégrée dès les premières épures de son successeur, le fantastique SR-71 Blackbird. Ainsi, outre la silhouette générale de l’avant de l’appareil, aux formes douces, et l’inclinaison des dérives, un traitement spécifique des bords d’attaque de la voilure a été appliqué sur l’appareil. Le tout, complété par un ensemble de brouillage actif dernier cri pour l’époque. A défaut d’être furtif, cet avion était discret.

Mais le vrai saut technologique a été accompli dans les années 70, grâce aux équations du savant russe Ufimtsev, qui ont rendu possible la mise au point de l’avion d’attaque F-117 Nighthawk, parfaitement invisible et terriblement efficace lors de la première guerre d’Irak. Par la suite Lockheed Martin a travaillé pour le Pentagone sur quantité de programmes aussi furtifs que secrets. Pendant ce temps Northrop Grumman, grand spécialiste des avions embarqués, sentait le vent tourner et décidait de s’engager sur la voie des avions furtifs. C’est donc tout naturellement qu’il a tenté de débaucher le « père » du F117, feu Ben Rich. Peine perdue, car le chef d’alors et fondateur des « Skunk Works » veillait au grain. Aussi l’attribution du contrat de bombardier furtif B2 à Northrop Grumman dans les années 80 fut une vraie déception pour Lockheed Martin.

Aujourd’hui, les B52 en service ont aux alentours de cinquante ans, les B1B Lancer de Rockwell remontent aux années 80 tandis que les 19 B2 Spirit, récents et polyvalents coutent une vraie fortune à l’entretien. Pendant ce temps, les systèmes de détection et de défense anti aérienne réalisés en Russie, en Chine et en Europe sont de plus en plus performants. Pire, la Russie affirme vouloir se doter de bombardiers stratégiques furtifs réalisés dans le cadre du programme PAK-DA. Ces avions remplaceront les TU-95 et autres TU-160. Et la Chine ne cache plus ses ambitions en matière d’aéronefs avancés. Du coup le Pentagone réfléchit à un engin furtif, raisonnablement moderne et surtout abordable ; on parle de 550 M$ l’unité.

Le futur bombardier stratégique américain devrait être capable de mettre en œuvre des armes nucléaires et conventionnelles à plusieurs milliers de kilomètres de sa base de départ. Idéalement il devra être capable de pénétrer les défenses anti aériennes les plus modernes pour les détruire ou collecter des données tactiques. Certains spécialistes américains estiment qu’il pourrait même être doté d’armes à impulsions électro magnétiques ou laser. De son côté Lockheed Martin affine sa réponse et laisse filtrer dans la presse des vues d’artiste d’un engin de reconnaissance hypersonique, on parle de Mach 6, furtif baptisé SR-72…

La rédaction

Pour L'US Air Force, il s'agit de remplacer les B-1B, B-2, B-52
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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

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