Pour Eric Trappier, PDG de Dassault, la décision de l’Inde de commander 36 Rafale au lieu de 126 n’est pas un lot de consolation.
« 36 Rafale fabriqués en France, cela me va ! Si ce contrat peut se signer vite, ce sera très satisfaisant », a déclaré Eric Trappier, en marge du roll out du Falcon 5X, le 2 juin 2015 à Mérignac. Le PDG de Dassault Aviation commentait les propos tenus le week-end dernier par le ministre de la Défense indien. Celui affirmait que l’Inde renonce au contrat initial de 126 Rafale dont 108 auraient été assemblés en Inde.
Pour Trappier, cette annonce qui devrait garantir 36 appareils fabriqués en France, contre 18 initialement, ne ferme pas nécessairement la porte à un deuxième contrat complémentaire. Le PDG de Dassault explique que l’Inde a voulu répondre à un besoin urgent de renouvellement de son parc d’avions de combat. Face à cette nécessité, le premier ministre indien a fait passer au second plan le programme « make in India ».
Eric Trappier espère que l’Inde officialisera sa commande de 36 Rafale dans les deux à trois mois à venir, même si il sait que c’est l’administration indienne qui impose son calendrier. Par ailleurs, il se veut confiant en affirmant que ce premier contrat aura une suite pour répondre aux besoins de renouvellement du parc obsolète d’avions de chasse. Elle devrait offrir au constructeur français une plus grande marge de manœuvre en ce qui concerne le choix de ses sous-traitants. Encore faudra-t-il que l’Inde opte pour le Rafale et pas pour un de ses concurrents européen ou américains comme le laissait entendre le ministre indien de la Défense.
Les commandes de l’Egypte, du Qatar et prochainement celle de l’Inde, gonfle la conviction du PDG de Dassault qui n’hésite pas à déclarer qu’il « ne va pas s’arrêter à trois contrats Rafale ». Il se dit confiant pour un quatrième avant la fin de l’année. Il dit aussi vouloir garder les pieds sur Terre et rappelle que les deux premiers contrats n’auront pas d’incidence à court terme sur le chiffre d’affaires du groupe puisqu’il se substituent aux livraisons françaises.
Gil Roy
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Dassault se contente de 36 Rafales pour l’Inde… pour l'instant.
Si on se place dans les souliers des hauts gradés de la défense hindou, un avion de dissuasion ne peut pas être un leurre et donc, cette obligation est favorable à un appareil haut de gamme.
Reste à voir jusqu'à quel point les russes sont prêts à céder sur le prix pour se garder ce marché et, cette forme d'hégémonie.