Deux L-15 ont été dépêchés en vol au salon de Dubai Airshow, avec une étape intermédiaire au Pakistan. Un avion est présenté quotidiennement en vol tandis que l’autre s’affiche sur l’exposition statique. (Image d’archives). © ASDS Media
A l’occasion du Dubai Airshow 2023 (13-17 novembre 2023), le ministère de la défense des Emirats Arabes Unis (EAU) confirme l’achat d’avions d’entrainement Hongdu L-15A chinois. C’est une percée chinoise dans une chasse gardée occidentale…
Le L-15 avait fait ses débuts sur la scène aéronautique mondiale au salon de Dubai 2021. Deux ans plus tard, revoilà donc l’avion avec une première commande locale en poche. L’achat de 12 avions complétés par 36 appareils supplémentaires en option avait été évoqué dès le mois de février 2023, lors du salon IDEX. Le scénario envisagé à l’époque était le remplacement des British Aerospace Hawk d’entraînement les plus anciens.
Les avions chinois pourraient donc être utilisés pour la formation avancée des pilotes de combat, mais également pour équiper la patrouille acrobatique Al Fusan des EAU actuellement dotée de Leonardo/Aermacchi MB-339. Dommage pour Leonardo qui aurait sans doute bien aimé placer ses M346 pour se succéder à lui-même…
Le petit biplace bimoteur chinois a été développé par le conglomérat chinois CATIC, avec l’assistance technique du bureau d’études russe Yakovlev. Il était initialement motorisé par des réacteurs fournis par le motoriste ukrainien Ivchencko Progress. L’invasion russe a quelque peu brouillé les cartes et mis un terme à cette association, mais la Chine aurait maintenant développé une solution de motorisation propre.
Le L-15 a été exporté pour la première fois à six exemplaires en Zambie, terre de mission pour la Chine communiste. L’Ethiopie aurait également commandé l’appareil. Avion d’entrainement avancé, le L-15 peut également se muer en avion de combat léger avec l’emport d’un radar dans le nez et l’emploi de réacteurs plus puissants, dotés de post combustion, qui lui donneraient une capacité supersonique. Six points d’accrochage permettraient de soulever un maximum de 3.000 kg de charges. A noter également qu’il est équipé de commandes de vol électriques et qu’il avait été présenté au salon IDEX en début d’année avec une perche de ravitaillement en vol.
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Cette histoire, c'est un feuilleton brésilien/mexicain :
Le M-346 italien est co-développé avec les Russes (YAK-130), partenariat qui finit par être dissolu, mais les Chinois reprennent le flambeau des Italiens, et au final, on se retrouve avec trois appareils qui se ressemblent vraiment vraiment (un peu comme le partage de plateformes en automobile)