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Défense

La DMAé dresse un bilan positif de ses débuts

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Gil Roy

En trois ans d’existence, la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique) est devenue la clef de voûte du Maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique en refondant la stratégie contractuelle de soutien, en renforçant la coordination entre les Armées et les industriels et en initiant la rationalisation des systèmes d’informations.

Créée le 18 avril 2018, la DMAé a pour vocation de répondre aux besoins des Armées en matière de maintien en condition opérationnelle et de maintien de la navigabilité des matériels aéronautiques de la défense afin de satisfaire les exigences de préparation opérationnelle et d’engagement des forces. À ce titre, elle est chargée de l’acquisition de matériels et des prestations de MCO aéronautique pour les avions, hélicoptères, drones et équipements de mission de l’État (ceux des Armées et de la Direction générale de l’armement (DGA) mais aussi les hélicoptères des Douanes, de la Gendarmerie nationale et de la Sécurité civile).

La nouvelle stratégie de verticalisation des contrats de soutien mise en place consiste à regrouper pour chaque flotte les différents contrats existants en un seul et à le confier à un maître d’œuvre unique pour une longue durée et avec un périmètre d’actions couvrant l’intégralité de l’aéronef, incluant la fourniture de pièces et la gestion logistique des stocks. Ces caractéristiques permettent d’assigner aux industriels des objectifs plus ambitieux de performance à coûts maîtrisés.

Onze contrats « verticalisés » ont déjà été notifiés dont le Rafale, le Tigre et l’A400M. Une quinzaine de contrats supplémentaires est prévue en 2021 et 2022.

Pour amplifier les effets de ces nouveaux contrats, plusieurs plateaux permanents État-industrie ont été mis en place. Ils permettent un échange d’information quotidien entre les différents partenaires (forces, DGA, industriels étatique et privés…), garantissent la coordination des actions et accélèrent le processus décisionnel.

La DMAé et les Armées cherchent également à améliorer la mise en œuvre de la navigabilité étatique. Le plan d’actions validé vise, sans baisser le niveau de sécurité, à réduire la pression de ses exigences au profit de la disponibilité et de l’activité aérienne.

La DMAé a en outre lancé la transformation numérique et digitale du domaine. Celle-ci commence par la rationalisation des plus de 80 systèmes d’informations et outils logistiques hétéroclites actuels au travers du projet Brasidas, futur système d’information du MCO aéronautique. Son 1er incrément sera déployé mi-2022 sur les flottes Caracal et le Système de drones tactiques (SDT) Patroller.

Implantée sur 18 sites, la DMAé regroupe 1.300 civils et militaires dont la diversité des profils, des métiers et des expériences constitue un véritable atout pour conduire cette transformation d’ampleur. Une réorganisation interne a été lancée pour renforcer durablement les compétences nécessaires, notamment en augmentant la stabilité du personnel et en offrant des parcours de formation adaptés au niveau d’expertise recherché.

La ministre a fait de la transformation du MCO une priorité, traduite notamment par l’augmentation des crédits dédiés à l’entretien programmé des matériels dans la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, avec un objectif simple : « voler plus, voler beaucoup plus, voler toujours en sécurité ».

Aerobuzz.fr

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Ça s'améliore mais ça pourrait difficilement être pire...
    - 18 A400M dans les forces et seulement 6 disponibles
    - 152 Rafales Marine + A de l'Air (mais surement moins car on parle de 129 en 2025) et seulement 82 disponibles
    - 42 mois à 20 mois la durée des visites des ATL2. Je pense qu'on mettait moins de temps à les fabriquer...

  • La DMAé a remplacé la SIMMAD, avec à sa tête une ingénieure générale DGA (qui y a amené tout son staff). Chaque aéronef se voit présenté avec la statistique favorable (l'exemple de l'Atlas est à mourir de rire).
    Bizarrement on ne parle pas de la dispo des NH90...
    Que de la com', et la DGA continue à prendre le pouvoir au détriment des armées (et avec une inflation d effectifs délirante vu le contexte). On sait où part le budget...
    Dommage, car ça et là dans ce cyclotron à l'organigramme imbitable, se trouvent de nombreux talents, des vrais experts et des gens vraiment brillants, étouffés par les sculpteurs de fumée...

    • Faut pas avoir connu trop la Simmad et ce qui précédait sa création https://www.senat.fr/rap/r07-352/r07-3527.html pour trouver votre attaque, teintée de machisme, pertinente !
      La DGA est partie des Armées et si le poste est pourvu c'est par compétence !
      Vous (le vrai mili...) qui semblez dire que c'était mieux avant, parlez nous des pneus de Crusader !

      • Pour info et par définition : La direction générale de l'Armement (DGA) est une direction du ministère français des Armées qui a pour mission de préparer l’avenir des systèmes de défense français, équiper les forces armées françaises et promouvoir les exportations de l’industrie française de défense.

        Chacun son métier et les vaches seront bien gardées !

      • Teintée de machisme ? Quel mauvais procès (bien à la mode il est vrai).
        Ingénieure générale c'est le féminin d'ingénieur général, c'est juste du français. J'en ai dit du mal ? Non. Ca ne m'empêche pas de lui souhaiter bonne chance.
        Je constate une action de com' qui ne présente que des chiffres favorables et l'apparition multiple d'IA dans les organigrammes. Point.
        Quant aux crusader, ils sont retirés du service depuis 1999 donc la comparaison ne me paraît pas davantage pertinente.

  • Comment sont calculés les chiffres présentés ?
    Ex: le nombre d A400M a doublé en 4 ans . Oui mais si pendant cette période de 4 ans on a injecté des appareils neufs au dernier standard c est normal et ne traduit pas une amélioration en proportion du MCO.
    J ai vécu cette même évolution avec l injection de nouveaux appareils dans une flotte dont l entrée en service avait été tres moyenne. Tout est dans les détails des hypothèses.

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