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Défense

Thales mise sur le Searchmaster

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Frédéric Lert

Trois ans après le lancement du programme, Thales passe à la vitesse supérieure et s’offre une vitrine volante pour la promotion de son radar de surveillance Searchmaster.

Thales s’associe au groupe canadien Pal Aerospace, spécialiste des équipements de renseignement et surveillance, pour promouvoir un avion de mission optimisé pour la surveillance maritime. Baptisé « Force multiplier », l’appareil marie un Dash 8 Q300 avec un radar Searchmaster et un système de mission Amascos, l’un et l’autre fournis par Thales.

PAL Aerospace possèdera, mettra en œuvre et assurera la maintenance de l’appareil. Celui-ci servira à promouvoir le radar et le système de mission, mais il sera également disponible à la demande pour des missions opérationnelles. De quoi mettre le pied à l’étrier de futurs clients pour peu que se vérifie l’adage « l’essayer c’est l’adopter ».

La compacité et la légèreté du Searchmaster autorisent Thales à ratisser large pour les futurs porteurs du radar. En ligne de mire notamment, le futur remplaçant du Lynx… © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr

Le Searchmaster est le dernier né des radars de surveillance créé par Thales. Il est suffisamment compact et léger, moins de 80 kg en comptant l’antenne et les calculateurs, pour équiper une large gamme d’appareils : avions de patrouille maritime bien sûr, mais aussi hélicoptères ou même drones de surveillance. On explique chez Thales penser au futur HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) qui devrait fournir un remplaçant au Panther de la Marine et au Fennec de l’armée de l’Air, avec pourquoi pas pour ce dernier un radar embarqué pour les missions de police du ciel. Les futurs drones VTOL embarqués sont également en ligne de mire…

Le Searchmaster tire ses performances de l’expérience accumulée avec le RBE2 à antenne active du Rafale. Il sera toutefois plus simple… et plus abordable. © Thales

Le Searchmaster partage une partie de l’ADN du RBE2 équipant le Rafale, et notamment l’emploi d’une antenne active. Il disposerait toutefois de dix fois moins de modules émetteurs-récepteurs. Moins de puissance donc mais en revanche la possibilité de remplacer le refroidissement par liquide par un refroidissement par air, plus simple et plus léger. Et puis le Searchmaster offre une belle polyvalence avec pas moins d’une quinzaine de modes de fonctionnement (surveillance marine et terrestre, lutte anti surface et anti sous-marine, support aérien tactique…) et par exemple la capacité de rechercher des cibles de petite taille par mer forte, ou encore la possibilité de réaliser des images radar de 64 millions de pixels.

L’Atlantique de la Marine nationale fera partie des premiers avions équipés du nouveau radar de Thales. L’appareil y gagnera une importante capacité de surveillance utilisable au-dessus de la mer ou de la terre ferme. © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr

Les radars sont produits sur le nouveau Campus industriel de Thales à Bordeaux au rythme moyen d’un à deux par mois. Le marché accessible au Searchmaster est estimé à une centaine d’équipements pour les dix ans à venir. Reste à décrocher les ventes et c’est bien à cela que va servir le Dash 8. « Nous avons de bons prospects et plusieurs clients export en ligne de mire » explique-t-on sur le Campus, où l’on évoque d’ores et déjà un plan de charge remplit sur deux ans avec une vingtaine de radars en commande. Un premier client export a été livré au premier trimestre 2017, un autre client vient de signer un MOU et « d’autres contrats sont en courte finale » dit un haut responsable de la société. Le client majeur reste à ce jour la marine française, qui doit équiper une quinzaine de ses Atlantique (Atl 2). Le travail d’intégration du nouveau radar sur le plus bel avion de patrouille maritime du monde se poursuit, avec à ce jour plus d’une centaine d’heures de vol réalisées.

Frédéric Lert

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Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une vingtaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.

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