Le sujet est explosif. Ne l’a-t-il pas toujours été ? Alors pourquoi y revenir ? Juste pour faire du buzz ? Surement pas ! Aux dizaines de milliers de visiteurs qui survolent un article sans prendre le temps de se poser, je préfère les quelques centaines qui téléchargent, le samedi soir, le dernier podcast de la série « Poétique du ciel »…
Cette semaine, l’Etat français est donc redevenu l’actionnaire principal d’Air France. Avait-il un autre choix ? Imaginons un instant qu’il ait renoncé à mettre 4 milliards supplémentaires dans le pot. Que ce serait-il passé alors ? Le dépôt de bilan ? Virtuellement, ça y ressemble : le déficit est abyssal, la trésorerie flambe et les salaires sont déjà pris en charge, pour partie, par les régimes sociaux ou l’équivalent. Un bras de fer avec les syndicats ? La flotte est déjà en partie clouée au sol et les passagers n’auraient pas de difficultés à trouver un billet ailleurs. Les conséquences d’un blocage seraient indolores. Nous ne sommes plus en 1998 et le transport aérien n’est plus une cause pour laquelle un gouvernement est prêt à perdre des plumes. Il reste la prise de contrôle par un concurrent. La compagnie porte-drapeau sous pavillon étranger ? Difficile à imaginer.
« Ne m’appelez plus jamais France, la France elle m’a laissé tomber… » L’Etat français peut-il « laisser tomber » à son tour Air France ? Même s’il ne faut pas négliger la force des symboles, le problème ne se pose évidemment pas dans les mêmes termes. Un paquebot échoué sur un quai de Californie se fait plus vite oublier qu’une compagnie nationale. A Paris on vous dira qu’Air France n’est pas Swissair, Sabena, TWA ou Pan Am… Cela n’arrivera jamais ! « Paroles et paroles et paroles et encore des paroles… »
Pour l’heure, le gouvernement de la France a décidé de soutenir la compagnie, coûte que coûte. Parce qu’il ne faut pas se faire d’illusion. Ce ne sont pas 4 milliards d’euros qui vont suffire. D’autant que les conditions à la clé, ne vont pas faciliter la prise d’élan.
Tant qu’aux commandes de la compagnie franco-néerlandaise il y a un pilote canadien tout n’est pas perdu. Tant qu’un président de la République ou un ministre des finances n’est pas tenté de le remplacer par un de ses copains de promo, il y a de l’espoir. Plus l’addition va s’allonger, plus la tentation sera grande de replonger.
Le danger est réel et il faudra plus qu’un changement de nom de l’ENA pour siphonner le réservoir des hauts fonctionnaires qui visent le poste. Pour beaucoup d’entre eux, Ben Smith est une erreur de casting. Maintenant que l’Etat français est à nouveau l’actionnaire principal, certains se prennent à rêver. Peut-on interdire à un ancien élève de l’ENA de rêver d’avion ?
Gil Roy
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Ben Smith a gagné en moins d'un an l'adhésion des personnels d'Air France-KLM, une des compagnies aériennes les plus difficiles à manoeuvrer. https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/ben-smith-au-defi-dair-france-1023492
(...) Un rapport de la Cour des comptes datant de janvier 2017 n’est pas optimiste et dresse un tableau plutôt sombre de l’ensemble des participations de l’État.(...)
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/letat-actionnaire-est-il-un-bon-gestionnaire-132652
(...) Une particularité de l’État français est son très haut niveau d’endettement, nourri au fil de l’eau par l’accumulation de déficits.{...)"
https://www.contrepoints.org/2017/11/05/298228-mauvais-gestionnaire-letat-ceder-entreprises
Ben smith est très certainement meilleurs que les dirigeants qui l'ont précédé, mais il n'y a pas de gloire à voir lorsque les autres sont aveugles.
mais pour le moment quel sont ses fait d'armes.
- En arrivant, pour faire taire les pilotes il a commencé par leur accorder tous ce qu'ils voulaient.
- Ensuite il ferme JOON sans savoir si le modèle allait fonctionner.
- Enfin il commande a ses amis Canadien des Cseries (pardon des A220) dont personne ne voulait.
- A la fin on fera les comptes, mais mêmes s'il réussit à sauver AF, il aura non seulement supprimer un max d'emploi chez AF et ses filiales mais aussi chez airbus en Europe.
Sa seule gloire, et il en sera grandement récompensé, aura été de sauver des emplois au Canada et aux USA, ainsi il rentrera chez lui avec des € plein les fouilles.
Sur les trois points que vous notez, je ne vois que du positif :
-Il ne s'est pas dressé dogmatiquement contre ses pilotes ; en quoi ça vous dérange, à part flatter une jalousie malsaine ?
-Il a stoppé Joon ; personne n'a jamais compris de quel cerveau dérangé ce concept commercial avait bien pu jaillir, ça rendait les clients méfiants (sinon déçus) . Il a juste arrêté l'hémorragie.
-Comme vous le rappelez in extremis, il a commandé des Airbus (même si fabriqués au Canada).
C'est la politique d'Airbus que vous contestez ? parce qu'Air France n'y est pour rien, là.
S'il sauve Air France, même avec une partie des milliards que l'état lui restitue sur ceux qui ont été ponctionnés sur cette compagnie depuis trois décennies...je pense que ce serait déjà pas mal !
Et pour votre info, aucun licenciement "sec" à Air France depuis qu'il est aux commandes.
Et je ne dis pas que c'est une bonne chose qu'on diminue l'emploi, mais au moins en interne est-ce fait proprement .(Je me doute bien que les salariés des filliales, HOP en particulier, ont un avis plus nuancé...mais ce n'est pas Ben Smith qui a inoculé le covid à la moitié de la planète ! (Aux dernières nouvelles c'était un petit pangolin, pour ceux qui se satisfont de ce coupable idéal...🤪).
Des propos qui sont tenus ici par certains (probablement donc salariés à AF) plus d'autres propos entendus au fil de mes rencontres, je pense que l'un des gros problèmes que rencontre cette compagnie c'est d'avoir laisser un mauvais état d'esprit s'installer. Déjà l'esprit de castes est omniprésent. Il y a les pilotes dans leur tour d'ivoire avec pour la plupart des salaires que les autres jalousent. On est dans l'ambiance d'autrefois dans l'industrie avec les "cols blancs" et "les cols bleus", les gens en veston cravate et les gens en salopette. Des anciens d'Air Inter en intégrant Air France se plaignaient aussi d'un fonctionnement inadapté des services pour une bonne efficacité.
Quelque chose a montré le manque d'enthousiasme des salariés pour leur compagnie ce fut le départ en masse des gens lorsqu'on leur a proposé des départs volontaires aux conditions avantageuses.
Mais je crains que ce soit toute la société actuelle qui souffre de ce mauvais état d'esprit qui s'est cristallisé avec le mouvement des gilets jaunes : on râle de tout mais on est incapable d'avancer des solutions.
@ Michel.
Je corrige: Air France est UNE des maladies chroniques, de l'état Français.
Cordialement.
difficile a comprendre ; l'état met au pot plus de 4 M d'eur ds cette compagnie mais ds le meme temps décide de fermer des lignes interieures (pas rentables ??)
et puis ne serait ce pas alors de la concurrence déloyale par rapport à , par exemple,
corsair et air caraibe ????
Très fine analyse, Gil.
Quand on parle d'Air France on assiste très vite a un florilège de commentaires,exutoires défoulants, de gens pas forcément honnêtes, pas forcément compétents et rarement directement lésés par le fonctionnement de cette société.
Même pendant les quelques trente années où Air France était entièrement privée (participation minoritaire de l'état) elle n'a jamais été dirigée par autre chose que des énarques ou des "X" envoyės là missionnés par l'état.
Les décisions n'ont jamais été prises en autonomie, pire, la mauvaise gestion de la France en général a, contrairement à toutes les autres compagnies aériennes du monde, obligé Air France à subir sans broncher les décisions nationales (échanges de crénaux de vol contre vente d'Airbus (au mieux) ou autres compromissions de la France à l'Europe des voyous (Ryanair, KLM, ADP, etc.))
Depuis que Ben Smith en a pris les commandes Air France a réussi, malgré ces boulets, à se redresser, à accélerer sa restructuration, à stabiliser et contenir les grognes des salariés, etc.
Sans le covid c'était gagné....
Maintenant on voit des gens s'offusquer que l'état qui a amplifié, par des mesures nationales (les USA n'ont pas bloqué leur réseau intérieur pour confinement, par exemple) les pertes d'Air France vienne logiquement compenser cette intervention comme dans toutes les autres activités sinistrées par la pandémie !
Or depuis trente ans Air France a rapporté des milliards au pays, rien qu'en impôts excessifs (merci l'Europe, ailleurs ils sont moindres, merci Chirac, ailleurs ils sont moins stupides...)
Je n'ai lu aucun commentaire négatif quand les bataves ont, avant la crise, augmenté dans des proportions similaires leur prise de capital dans KLM, la partie déjà favorisée par la France du groupe AF/KLM.
Non, ce que les franchouillards veulent avant tout c'est que les pilotes d'Air France soient moins bien payés (certains d'entre eux ne se sont déjà pas privés de l'exprimer sur l'article précédent sur Air France.)
Et peu importe que les pilotes de KLM soient aussi bien payés (en brut), payent moins d'impôts (ça c'est l'Europe...) et partent à la retraite cinq à six ans avant leurs homologues Français...
Ils trouvent normal (les mêmes franchouillards) que l'état dépense tous les ans plusieurs milliards (depuis trente ans...) en primes et autres avantages pour qu'ils puissent acheter une nouvelle bagnole (pas forcément Française, d'ailleurs).
C'est également admis que, pour permettre à des investisseurs (souvent étrangers) de se placer sur le marché devenu concurrentiel d'EDF (merci l'Europe...) on ait artificiellement augmenté le prix du KW et de l'abonnement chez EDF..sinon les voyous ne trouvaient pas assez intéressant de se positionner ! Et dans le même temps les mêmes encaissent sans la moindre gêne les subventions pour poser des éoliennes ou des panneaux solaires ou se faire installer gratuitement une pompe à chaleur en remplacement de leur vielle chaudière en fin de vie !
Quelqu'un l'a dit plus haut, en France, on privatise volontiers ce qui rapporte, on nationalise ce qui coûte !
Moi j'ai toujours prôné une forme rėgulée du capitalisme : c'est a dire l'inverse de ce qu'on vit depuis quatre décennies.
Il faut favoriser les investissements (limiter les charges fiscales, notamment sur le travail) et imposer les mêmes règles d'exploitation sociales à tous ceux qui veulent bénéficier du marché national.
Pour ceux (surtout en Europe) qui voudraient vendre en France des produits qu'ils fabriquent à moindre coût grâce à une main d'oeuvre qu'ils exploitent encore comme au XIX ème siècle....taxes compensatoires à l'importation ! (Les USA, pays pourtant le plus libéral du monde, ne fonctionnent pas autrement !)
Je n'aime pas tellement Macron (il veut trop devenir roi de l'Europe au détriment de la France).
Mais la conjoncture actuelle (covid) l'a contraint (même si c'est pour des raisons bassement éléctorales) à prendre des décisions économiques pour la survie du pays qui me semblent opportunes, le sauvetage d'Air France comme celui de nombreuses industries sinistrées en fait partie.
J'espère, comme beaucoup, qu'il saura résister au lobby des trop nombreux bons à rien de la haute administration et qu'il ne remplacera pas bêtement "captain Smith" à la tête d'Air France.
Peut-être cette malédiction sanitaire aura t elle finalement eu un effet bénėfique pour notre pays, si son président réalise que cesser de le brader aux bandits Européens pourrait non seulement le maintenir aux affaires mais encore redonner à la France la place d'influence économique et stratégique que tous ses prédécesseurs, après De Gaulle, ont assidûment saccagée.
"Je n’aime pas tellement Macron (il veut trop devenir roi de l’Europe au détriment de la France) " - bravo, vous avez tout compris ! c'est même sa principale obsession. Une fois acceptée cette grille de lecture, tout devient cohérent.
Finalement, Air France, je ne sais pas trop. Ce que je remarque, c'est que les pilotes de cette boîte passent leur temps à dire comment il faudrait la gérer, quelles lignes il faudrait ouvrir ou fermer, quels avions acheter... ce qui n'existe pas trop ailleurs., où on se contente d'essayer de piloter correctement ce qu'on vous donne à voler.
Sauf bien sûr dans l'Armée de l'air, mais là c'est prévu dans le plan de carrière, et on reçoit dès le début une formation pour ça, qui s'enrichit tout au long des années (Ecole de guerre, stages et commandements divers)
Donc à écouter certains, on se demande pourquoi ils n'ont pas fait HEC ou l'ENA, plutôt que d'apprendre à faire des ILS auto.
Piloter, naviguer et enfin communiquer, dans chacun des métiers de cette géantes ! Et laisser les parasitages pour ce qu'ils valent.
C'est pourtant le communiquer qui prime ! Le reste attendra...
On le sait : un avion de fort tonnage se pilote avec le PTT !
Air France n'est ni plus ni moins qu'une compagnie géante et un symbole fort du rayonnement de la France, ou tout le monde prie St Exupéry en ayant remplacé D. Daurat par un brillant Enarque, pour affronter toutes les vicissitudes liées à ces deux statuts.
Les politiques savent qu'ils agissent sur un symbole : ils prenant les dispositions idoines. Ils ont longtemps placé des personnalités (personnes alitées - P Dac :o) avec lesquelles ils partagent le mode de pensée pour relayer leurs préoccupations, des pantouflards à qui ils prêtent des compétences pour gérer ce "magnifique" pavillon tricolore ou drapeau rouge, c'est selon.
Oui ces brillants relais ont à faire face à d'autres éléments qui jouent également sur la force du symbole, les leviers du débat public... qui réagit avec émotion sans connaitre la première lettre du vrai sujet.
A la manœuvre des centrales de Syndicats Rouges (chemise déchirée), ou des lobbys Galonnés (chemise repassée),.... jusqu'au catégories d'employés déçus (repartent en chemise) qui se voient subtilisées leurs véritables revendications. Comme après la rénovation de la 08-26 à Orly, c'est du billard "à 3 bandes" car les contenus mis aux débats ne révèlent pas les sujets de fond, et du billard car c'est gagné par avance sur la place publique.
Voilà un truc indém...dable.
Les décisions ou choix stratégiques sont ainsi biaisés, ou pris à moitié.
Le timonier, au lieu d'adopter le cap le plus tactique, prends la trajectoire qui pallie à "l'urgence" : il répond au lobby qui a la radio en main pour prendre à parti le public.
Le navire tangue à cause des tensions au sein de l'équipage non par défaut de capacité à la mer.
Il manque une gestion rationnelle (réalité d'entreprise de cette taille) de la situation, essentiellement des sujets de rentabilité marché (quel service à quel client, avec la meilleure efficacité), sur fond de concurrence internationale.
Au final, tout est moyen, rien n'est vraiment affûté, on grille du cash, sans jamais être en cohérence avec les marchés, au revoir les performances économiques.
Allons-y, ajoutons encore de l'irrationnel aux enjeux politiques de tous bords, et voilà le résultat. On perfuse et chacun regarde passer le bateau en se disant qu'il faudrait faire mieux.
Pour ma part "faire mieux" consisterait à gouverner habilement une entreprise de cette taille et de laisser les gens de l'art faire ce qu'ils savent faire.
A commencer par poser le mégaphone.
Il n'est point de bon vents pour celui qui n'a pas décidé de sa destination.
Bonjour Stormy,
Vous avez raison, trop de pilotes se croient en capacité de diriger leur boite, et certains ont même fait des écoles prestigieuses, ce n'est pas pour ça qu'ils sont meilleurs (pilotes) ou même meilleurs conseillers de la direction, ce qu'ils s'efforcent souvent de devenir.
Mais la nullité pantouflarde des dirigeants officiels qui ont précédé Ben Smith a pu légitimement laisser penser certains que, de toute façon, ils ne risquaient pas de faire pire....
Ensuite, les défauts intrinsèques à une "grosse boite" comme celle-là, que Stanloc dénonce bien même s'il a lui-même contribué à les entretenir*, sont souvent ceux qu'on peut trouver dans des entreprises humaines de taille équivalente (et je suppose que l'armée n'y échappe pas...).
*la fracture entre "castes" n'est pas que l'apanage des pilotes, loin s'en faut !
J'ai personnellement cotoyé (et encouragé) des mécaniciens ou des hôtesses qui souhaitaient se reconvertir comme pilotes et qui faisaient leur apprentissage sans en informer leurs collègues qui les auraient traités de "traitres" au lieu de les encourager !
...Et cette fracture est (était) soigneusement entretenue par une direction qui en a joué avec cynisme jusqu'au "point d'orgue" de l'épisode de la "chemise arrachée" sous la direction du détestable De Juniac !
Pour faire court, lui, sans s'exposer, avait envoyé une partie de son état-major expliquer à une salle surchauffée que si la grève des pilotes ne cessait pas il virerait 3000 agents, principalement au sol !
Les "dockers" (les agents du fret AF) ne dont pas tombés dans le piège et, au lieu de lyncher les quelques pilotes en uniforme présents dans le paysage (l'idée initiale du PDG pour casser le mouvement) s'en sont pris aux représentants de la direction (pourtant pas les plus mauvais...)
Bien entendu, ce n'est pas la version que vous avez pu voir à la télé "officielle" ! et de nombreux pilotes n'ont d'ailleurs même pas compris ce qu'ils devaient à la détermination des agents cargo...
Air France a aujourd'hui un véritable patron (ne pas se méprendre, ce n'est ni l'abbé Pierre ni un délégué syndical !) qui a sû, sans doute grâce à sa culture anglo saxonne, remettre un peu d'ordre dans tout ça en essayant de désamorcer ces clivages stupides au sein de la même entreprise.
Je maintiens qu'il serait vraiment dommage que l'état se prive de ce dirigeant talentueux, il n'a pas l'équivalent en magazin !
Enfin quelqu un qui sait de quoi il parle en parlant d air France. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Il faut y avoir travaillé ou connaître les réglementations du transport aérien souvent adaptés par l'état. Pas pour le meilleur d ailleurs. Pourvu que l'état reste loin de cette compagnie pour les décisions malgré ces 30%. Pourvu que l Europe ne mette plus la tête dans ce domaine du transport aérien qu elle ne connaît pas cela lui évitera les énormes conneries du passé
Bravo, jean Baptiste Berger, je suis totalement d'accord avec vous.
Bonjour
Le nerf de la guerre c’est l’économie.
Le paquebot France affichait des bilans déficitaires malgré les aides de l’état (avec notre impôt)
Le Concorde était le fruit d’une prouesse technologique Franco / British hors du commun, Les Français restés sur le plancher des vaches finançaient une partie du billet avec leur impôt.
AIR France de par son nom c’est la France affichée sur tous les aéroports du monde entier.
Le personnel de cette compagnie, a-t-il encore la fierté de servir l’étendard aérien du pays ?
L’amour propre d’une partie de ses salariés a été mangé par un syndicalisme obtus.
Alors maintenant ! On continue en acceptant des sacrifices de tous ordres ou on quitte cet employeur ?
Par comparaison militaire la parade et le défilé sur les champs Élysées c’est une fois par an au 14 juillet. Le reste du temps ce sont des actions menées sur le terrain. Il faut savoir choisir ou partir.
Cordialement
Michel BOUR
C'est (encore !) la faute des syndicats (obtus), de l’État, de ... Mais pas du système économique, n'est-ce pas ?
Tous ceux qui ont une licence A380, naviguant ou maintenance, pourront trouver du boulot dans les compagnies du golfe. Sans syndicat...ni retraite sauf capitalisée, ni assurance maladie sauf volontaire, no limit HDV. Ils auront un beau salaire et aucun autre avantage: ils paieront leur chambre d'hôtel et leur renouvellement de licence , accessoirement, divorce garanti. ça pourra s’arrêter d'une seconde à l'autre avec reconduite express à la frontière. Surtout que le bilan carbone de l'A380... y aurait-il des "khmers verts" dans le désert? Damned, les rascals !
Il doit bien exister quelques milliers de hopicidés, ayant une dent aiguisées contre le lointain cousin hopicide, qui verraient bien d'un mauvais œil un juste talion dans un billet retour fracassant. Mais là n'est pas le sujet. Ce qui est savoureux, au second degré, ce sont les deux extrêmes du spectre : Des chroniques tout en tendresse sous la forme de portraits dans les podcasts trop rares d'une part ; et des griffures griffées dominicales de plus en plus acérées d'autre part. Ce sont là les marques d'une ligne éditoriale qui va s'élargissant, qui va se bonifiant. Il manque encore de large portraits empathiques, mais sans concessions ; de grands reportages d'investigation, pour faire advenir un très grand journal et laisser la concurrence loin, très loin derrière.
Si vrai.... et si triste......
Air France est morte depuis longtemps, même si elle ne le sait pas encore vraiment. Et, comme pour le France, ce sont les syndicats, et, corrélativement, nombre des membres de ces derniers qui l'ont poignarder; l'Etat (et la clique des Enarques) comme en nombre d'autres sujets n'ayant été, pour sa part, qu'un lamentable gestionnaire sans courage.
Ce n'est pas à nous, contribuables, de payer des ponts d'or (rémunération ramenée à l'heure de travail effectif produit) à des personnes qui se sachant assis sur un fromage, volent la France, et, ce, même s'il est vrai qu'une large partie des salariés d'Air France ne font pas parties de ceux. Mais, s'il me souvient ,ne sont-ce des propos portés par Einstein qui mentionnent que "les pires choses n'arrivent pas à cause de ceux qui les font, mais par ceux qui les laisse faire".
En conséquence, laissons filer Air France, ....... dommage,...... mais, les syndicats français voulant rester ce qu'ils sont, leurs adhérents s'y maintenir, c'est là un moindre mal pour la France
Comme je suis entièrement d’accord avec vous. Air France est morte. Laissons la partir avec les miasmes qui l’ont tuée a savoir un syndicalisme exacerbé et une gestion qui relève plus de la gabegie qu’un véritable plan pour la sauver.