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Astonfly au plus près des attentes des compagnies aériennes

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Frédéric Marsaly

Tout en refusant, stratégiquement, de se positionner sur le marché des cadets pour conserver son indépendance vis-à-vis des compagnies, l’école de pilotage Astonfly pousse loin le concept de formation intégrée. L’école de Toussus-le-Noble mise sur un accompagnement de ses élèves bien au-delà des 18 mois que dure la formation ATPL et de son cursus réglementaire.

A Toussus, comme dans beaucoup d’écoles de pilotage professionnel, le sujet du moment, c’est l’UPRT (Upset Prevention and Recovery Training), le module théorique et pratique destiné à familiariser les pilotes aux attitudes de vol inhabituelles et aux méthodes pour les rattraper. Astonfly est sur le point de finaliser l’intégration de ce module dans son cursus ATPL Intégré  : « Nous sommes en train de mettre en place un partenariat avec une entreprise spécialisée pour assurer cette formation », explique Frédéric Wozniak, manager général de l’école. « Nous allons bientôt proposer ce qu’il y a de mieux sur le marché français avec deux des avions les mieux adaptés et des instructeurs dédiés qui seront positionnés en permanence à Toussus. »

D’une contrainte réglementaire Charles Clair, fondateur et dirigeant du groupe Astonfly, veut faire un argument autant commercial que stratégique en proposant une formation haut-de-gamme ! Le nom du prestataire sera annoncé officiellement sous peu.

En attendant, tous les trois mois, une nouvelle promotion d’aspirants pilotes arrive dans les locaux rénovés et fonctionnels d’Astonfly pour un premier cycle de 9 mois de formation théorique. D’emblée, ils entrent dans une organisation pédagogique rigoureuse. Les recruteurs des compagnies aériennes étant désormais attentifs à la façon dont les futurs pilotes ont obtenus leurs certificats, les élèves sont présentés aux examens que lorsqu’ils sont prêts. L’objectif est d’éviter d’entacher leur cursus avec les stigmates d’échecs. « Les compagnies ne sont pas seulement sensibles aux diplômes, elles analysent aussi les flight report de leurs candidats » pointe Frédéric Wozniak.

Une formation aéronautique haut de gamme

La formation pratique en vol, effectuée au cours d’un deuxième cycle de 9 mois, se déroule sur Cessna 172S et DA-42 G1000. Là encore, le choix d’avions équipés de glass-cockpit s’inscrit dans la volonté de plonger l’élève, dès ses premières heures de vol, dans un environnement proche de celui qui sera le sien dans sa future vie professionnelle.

Le hangar aux portes vitrées d'Astonfly est étonnant. L'école offre un cadre remarquable pour les études. © F. Marsaly. Aerobuzz.fr
Les installations de l'école sont modernes et fonctionnelles, chaque chose est à sa place. © F. Marsaly. Aerobuzz.fr
Outre les Cessna 172S G1000 (20 à terme), la formation s'effectue aussi sur DA42 (10 à terme). © F. Marsaly. Aerobuzz.fr
Les Cessna sont entretenus sur place. Avec la montée en puissance de l'école, l'atelier fonctionnera prochainement en 2 fois 8 heures. © F. Marsaly. Aerobuzz.fr
Astonfly a fait le choix d'une flotte moderne reposant sur deux types d'avions, mais un même cockpit Garmin G1000 (NXi pour les appareils les plus récents) © F. Marsaly. Aerobuzz.fr
Lors de notre visite, les élèves étaient invités à découvrir un superbe Cessna Latitude d'AstonJet. De quoi faire le plein de motivation. © F. Marsaly. Aerobuzz.fr

Aux vols s’ajoutent un minimum de 60 heures de simulateur, 3 Alsim 250 étant présents sur le site. Cette formation est complétée sur les simulateurs de Simtech à Dublin afin d’obtenir la MCC (travail en équipage). Astonfly réserve quelques heures sur ces simulateurs, utilisés également par les recruteurs de plusieurs compagnies, pour préparer concrètement les candidats aux tests de sélections.

« Depuis 2017, tout le cursus est assuré en anglais. » précise le manager général de l’école.  Le stage en Irlande constitue une forme d’aboutissement de l’ensemble du projet pédagogique.

Charles Clair précise : « L’objectif d’Astonfly est de former 120 élèves en 2019 et d’atteindre 150 élèves par an pour notre vitesse de croisière dès 2020. » Actuellement, la capacité de formation des écoles en Europe est d’environ 1.200 élèves par an, pour un besoin des compagnies européennes qui dépasse les 5.000 pilotes de ligne.

Le coût de la formation ATPL intégrée Astonfly dépasse légèrement les 100.000 euros. L’école a négocié avec sa banque partenaire des conditions de financement remarquablement intéressante. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

La mise en place d’un réseau professionnel pour favoriser le recrutement

Si la demande est supérieure à l’offre, il n’en demeure pas moins que toutes les offres ne se valent pas. Pour que ses clients puissent prétendre aux meilleures, Charles Clair mis toutes les chances de leur côté. Chaque trimestre, les élèves d’Astonfly sont ainsi conviés à rencontrer les dirigeants et les cadres d’une compagnie aérienne à l’occasion d’un diner généralement organisé à l’Aéroclub de France. Au cours de son cursus de 18 mois, un élève aura été ainsi sensibilisé aux besoins et aux exigences de 5 compagnies différentes.

Un site web, myastonfly.com, permet aussi de maintenir des liens étroits avec les anciens élèves de l’école, désormais opérationnels en compagnie ; l’objectif est de développer un réseau et de faciliter le placement des jeunes diplômés.  Ce site web est également un portail de recrutement pour les compagnies ; un outil novateur et stratégique unique. « Aujourd’hui, 96% des élèves diplômés par Astonfly trouvent un cockpit dans les 12 mois. »

Astonfly représente plus de la moitié des mouvements d’avions sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble, où elle pèse d’un poids économique certain. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Astonfly assure néanmoins l’accompagnement de ses élèves même après l’obtention de leur diplôme. Pendant 3 ans, ils peuvent bénéficier d’heures de simulateur et de DA-42 pour les prorogations de leurs licences.

Autre preuve de l’implication de l’école dans l’accompagnement de ses élèves, Astonfly est sans doute une des rares structures de ce genre à intégrer aussi deux heures de sport par semaine pour ses élèves. Elle s’apprête aussi à construire un bâtiment dédié à l’hébergement des stagiaires dans la zone aéroportuaire et ainsi fonctionner comme un campus universitaire.

C’est vrai que Paris-Saclay, ses très grandes écoles et ses 60.000 étudiants ne sont pas très loin de Toussus !

Frédéric Marsaly

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Frédéric Marsaly

Frédéric Marsaly, passionné par l'aviation et son histoire, a collaboré à de nombreux média, presse écrite, en ligne et même télévision. Il a également publié une douzaine d'ouvrages portant autant sur l'aviation militaire que civile. Frédéric Marsaly est aussi le cofondateur et le rédacteur en chef-adjoint du site L'Aérobibliothèque.

View Comments

  • Le patron gère son image on peut pas lui reprocher. En revanche à lire ces lignes on dirait que ce qu' ils font est exveptionnel.
    Quand j ai fait Airways a Agen il y avait déjà le suivi des pilotes après leur formation, les da42 en g1000. Mais bon ça c était avant ce qu' est devenu Airways aujourd'hui qui achète plus de Tesla que d avions.

  • Quels sont les avantages de cette stratégie de " conserver son indépendance vis-à-vis des compagnies aériennes " ?

    • Ils sont multiples et pas évidents à cerner à la fois... Je n'en ai pas d'idées précise, mais quelques pistes:
      La première est de ne pas être "dirigé" par une compagnie qui voudrait des pilotes formés "comme-ci" ou "comme-ça" et qui pourrait considérer cette école comme "sa filiale" formation. Cette école veut que les compagnies soient ses clientes et non des donneuses d'ordres.
      La deuxième est le corollaire de la première : indépendant = clientèle plus large...
      Et d'autres du même genre qui sont principalement économiques. Si vous êtes fournisseur d'une seule compagnie et que celle-ci fait faillite, vous mettez la clé sous la porte...

  • Je me dois de défendre Aerobuzz face à cette basse attaque "publi-reportage"...
    Quelle est la différence entre un publi-reportage et un reportage nous faisant découvrir un lieu, une entreprise, une association ? Pour un publi-reportage, on se fait payer, et on travaille sur commande.
    On en voit dans quelques journaux régulièrement, et il y a écrit dans un coin "réalisé par telle boite de com' pour le compte de xxx"
    Qu'Aérobuzz fasse un publi-reportage ou un simple reportage ne change pas vraiment le contenu et le fond de l'article. Le journaliste doit garder son indépendance et la juste distance qui fait passer du reportage au "publi" et c'est tout l'art de ce métier ! (et c'est pas simple !)
    Il est normal, car c'est son métier, qu'un journaliste nous fasse découvrir des lieux, entreprises, institutions, avec son œil averti et des accès que ne peuvent avoir le commun des mortels. Nous sommes même demandeurs !
    C'est au lecteur de se faire son avis et de faire travailler son esprit critique. Le fameux libre arbitre ?
    Il y a des journaux de gauche, de droite, d'en haut, d'en bas... Chacun parle des mêmes sujets avec des yeux différents, et ça donne des résultats radicalement opposés. Le lecteur fait son choix !
    Heureusement, ici il ne se fait pas de politique...
    Merci à Aérobuzz de nous avoir présenté cette école et l'esprit de son directeur, sans émettre de jugement de valeur. (Ca, c'est mon boulot)

    • Merci. Voilà qui est parfaitement dit et il me manquait le tact que vous mettez à dénoncer cet esprit détestable qui transpire souvent ici AUSSI. Je parle du contexte abominable de suspicion qu'engendre le phénomène des réseaux sociaux où tout le monde crache son venin car à l'abri de l'anonymat.
      Merci aerobuzz de nous informer sur l'actualité touchant le secteur aéronautique.
      BRAVO

  • Vous devriez développer ce type de reportage, en présentant, par exemple, une école de pilotage chaque mois, ou tout type de structure qui forme les jeunes aux métiers de l'aéronautique.
    Bien cordialement.

  • Aerobuzz verse dans le publireportage, c’est bien dommage c’est le premier pas vers la perte de crédibilité d’un autre côté il faut bien vivre ....

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