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Et s’il n’y avait plus qu’un pilote dans le cockpit…

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Un seul pilote à bord des avions de ligne ? Techniquement, un jour ce sera possible. Les avionneurs y songent. Les compagnies aériennes sont prudentes, peut-être parce que les syndicats de pilotes s’y opposent catégoriquement. Vincent Gilles, pilote de ligne et représentant du syndicat SNPL France ALPA, est l’invité de Jump Seat pour en parler… 

Avec un seul pilote aux commandes, seriez-vous prêt à prendre l’avion ? Sous couvert d’amélioration de la sécurité des vols, l’automatisation progresse à grand pas. Jusqu’à remplacer un des deux pilotes ?

La tendance de réduire la taille de l’équipage est ancienne : les systèmes simplifient la charge de travail des pilotes. Le nombre d’humains dans le poste de pilotage diminue en conséquence. On se souvient du passage controversé de trois à deux réalisé par Airbus avec l’A310. 

Quatre décennies plus tard, personne n’en conteste le bien-fondé. Pour autant, passer de deux à un seul pilote est-il une bonne idée ? Peut-on au moins laisser un des deux pilotes se reposer pendant la phase de croisière ? Les projets d’Airbus et Dassault en la matière s’appuient sur des bases solides. Mais que se passe-t-il si le pilote seul aux commandes a un malaise ? Et d’abord, en quoi la coopération entre deux pilotes est-elle utile ? 

Pour en débattre avec notre invité ce mardi 16 mai à midi, rejoignez-nous en direct sur JumpSeat !

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  • Question 🤔
    1 on supprime le job de pilote —> plus de pilote 🤑
    2… concomitamment on supprime le job des passagers potentiels (c’est -entre autres- ce qui se dit de l’effet ia) —> plus de passagers (et oui, y a pu d’sous 😢)
    …. Mais alors, il y a qui dans ces avions ? 🫢🤕
    Oh, monde passionnant…

    • On peut déplacer la discussion vers l'analyse du risque : pour chaque système, le constructeur défini un niveau de criticité selon un classement issu des statistiques de panne.
      Que ce soit avec ou sans pilote, le calcul reste et restera théorique.
      Bien évidemment, plus le système est essentiel, plus le système est "blindé".
      Mais tout ça reste du domaine des statistique, le risque de panne par x milliers ou millions d'heures de vol.

      Le constructeur qui démontrera que le risque avec 1 pilote est inférieur par la fiabilité des systèmes avions obtiendra le sésame vers le vol avec 1 pilote au cockpit.
      Je suis convaincu que ce pilote n'aura qu'un rôle de surveillance ultime. Rôle capital puisque n'intervenant que dans des situations où tout ce qui est prévu a échoué.

      Pour rassurer PlasticPlane, il y aura toujours des passagers, dans les vols avec plusieurs pilotes, puis avec 1 pilote, puis sans pilote. Et hélas, l'imprévisible ...

      • Je me méfie toujours des stats prévisionnelles, surtout en matière de sécurité. Juste un exemple : quand le Space Shuttle a été étudié puis finalement construit et mis en service, le cahier des charges était que ce système de lancement devait répondre à un risque d’accident mortel pour 100 000 lancements. On n’a pu au final que constater que les chiffres réels furent bien différents..🤔

  • Je me demande si le gain financier par vol est vraiment si important que ça. Ça représente quoi le coût d'un pilote par rapport à l'avion, au carburant, aux services au sol etc...
    Est-ce que les clients seraient enthousiaste à l'idée de supprimer la redondance des pilotes pour gagner quelques euros sur leur billet ?

    • Le coût de la formation, théorique puis pratique : vol monomoteur, bi-moteur, en équipage, puis la qualification sur un Airbus ou un Boeing.
      Le coût des simulateurs, des stages de maintien des compétences, les bâtiments des opérations aériennes, des services médicaux.
      Les salaires, les uniformes (!), les mises en place ici et là sur la planète, les hébergements en escale ...
      et j'en oublie ...

      Des logiciels nouveaux, fiables et redondants, sonneront le glas de ce métier.

  • Le maillon faible reste l'humain, défaillance médicale ou erreur technique.
    Un pilote avec 300 h de vol seul dans un cockpit d'un long courrier est caricatural.
    Le pilote sera CDB (forcément) et qualifié pour.

    De mon point de vue le vol avec 1 seul pilote à bord passe par la certification de toutes les phases de vol en pilotage automatique, avec le traitement automatisé de toutes les pannes imaginables
    On en est proche, il reste le décollage automatique et le vol avec 1 seul pilote devient possible, le rôle de ce pilote devenant un rôle de surveillance et d'intervention en cas de situation imprévue ou non prévue par l'intelligence artificielle.

    Peut-être que la gestion de la conduite du vol pourra aussi être assistée voire gérée du sol. (déroutement (météo ou technique), traitement de pannes complexes, incapacité du pilote, ...)

    Le pilotage et la conduite du vol avec 1 pilote puis sans pilote se fera, ce n'est qu'une question de temps, de progrès technologique et d'évolution des mentalités.

  • Il est peu probable que Sully, nonobstant sa compétence, eût réussi à mener à bien sa brillante gestion du vol US Air 1549 s’il avait été seul dans le cockpit. Bien entendu, dans notre monde de l’immédiateté surtout quand il s’agit de la recherche du profit à très court terme, tout le monde l’a déjà oublié.

    Par ailleurs, tout pilote commence par débuter dans le métier, avec une expérience négligeable au départ. C’est pour cela que la toute première expérience en compagnie aérienne d’un pilote fraîchement émoulu d’école de pilotage est toujours une position de copilote, avec un commandant de bord expérimenté à sa gauche. Alors comment fera-t-on quand il n’y aura plus qu’un pilote dans les cockpits ? Un jeune avec 300 hdv seul dans le poste d’un long-courrier trans-océanique ? Eh bien ce sera sans moi en tant que passager.🤔

    • Après hésitations je reviens sur ce sujet cat effleurer Sully revient à un crime de lèse-majesté :
      Si le vol en question avait été automatisé, le choix de l'Hudson River eut été immédiat, l'ordinateur faisant en une fraction de seconde les calculs éliminant les autres possibilités.
      Le pilote automatique aurait appliqué les paramètres requis : vitesse pour redémarrer les moteurs (sans succès) et application rigoureuse de la procédure amerrissage, volets 3 qui permet une vitesse plus faible et impact moins violent.
      Le Pilote Automatique eut pu réaliser la même trajectoire par temps de brouillard ce que ne pourrait pas faire un humain avec la même précision.
      Ce qui sous entend que le Pilote Automatique resterait actif avec les 2 moteurs en panne (puissance électrique + hydraulique) ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
      Ce qui sous entend que l'IA eut prévu le cas de la panne de tous les moteurs, avec une sélection des zones d'atterrissages tout au long de la route, ou zones de moindre risque ...
      Ceci étant les conditions de l'Hudson River, beau temps, large et longue étendue d'eau, pas de vent en font un cas miraculeux que l'IA ne pourra jamais reproduire.

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