Feu vert de la DGAC pour une Alouette 2 équipée d’un malonnier

C’est le premier hélicoptère équipé d’un système de commandes exclusivement à main. L’équipement a été conçu par le pilote paraplégique Renaud Chantegrelet. Le dossier d’approbation a été géré par Velica.

Les exemples d’avions légers équipés de malonniers ne manquent pas. En revanche, c’est la première fois que sur un hélicoptère, toutes les commandes sont manuelles. Compte-tenu du principe de pilotage d’un aéronef à voilure tournante, les mains du pilote sont déjà bien occupées. Leur transférer la fonction du palonnier est un défi que Renaud Chantegrelet a relevé avec le soutien du bureau d’études Velica.

Privé de l’usage de ses jambes, le pilote peut actionner à la main grâce à une poignée, le rotor de queue qui se contrôle habituellement avec les pieds. Le malonnier se compose d’une partie principale placée sur le manche du pas général qui permet grâce à sa poignée tournante, de tirer sur la commande de pas général avec la main gauche tout en appliquant une rotation de cette poignée afin de contrer le couple réactif de l’hélicoptère en changeant le pas du rotor de queue (Rotor Anti-Couple). La deuxième partie est située sous l’Alouette, et utilise des câbles et des pièces de liaison sur la chaine de direction existante.

Renaud Chantegrelet a conçu le malonnier avec l’appui d’une équipe de bénévoles et avec l’aide de Velica et de son bureau d’études qui a géré le dossier d’approbation de la DGAC. L’Alouette II étant un  aéronef « annexe 1 » c’est-à-dire hors du domaine de compétence de l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne (EASA), c’est en effet, l’autorité nationale, en l’occurrence la DGAC qui a administré le dossier.

Gil Roy