Ces mots sont ceux de Guillaume Faury, adressés aux salariés d’Airbus. Le PDG du groupe aérospatial européen prépare ses troupes à des mesures de grande ampleur pour faire face aux conséquences de la crise du Covid-19.
Guillaume Faury a adressé à chacun de 55.000 salariés du groupe Airbus un courrier qui ne laisse aucune ambiguïté sur la crise dans laquelle est entré l’industrie aéronautique et plus encore les conséquences que cela va avoir pour chacun d’eux.
Le planning de production restera en vigueur le temps d’évaluer l’ampleur des conséquences de la crise du transport aérien. Ce devrait être l’affaire de deux ou trois mois, selon Guillaume Faury. Il s’agit d’évaluer avec chaque compagnie et chaque loueur ses besoins de livraison à court et moyen terme.
Toutefois, dans l’immédiat, Airbus doit faire face à « la réduction importante » de sa production et à la diminution « à une vitesse dans précédent » de sa trésorerie. Le constructeur a obtenu des lignes de crédit supplémentaires à hauteur de 15 milliards d’euros qui lui « donnent la flexibilité et le temps nécessaires pour adapter et redimensionner » son activité.
Cette urgence s’inscrit dans un contexte inédit.
Pour l’heure, Airbus tourne au ralenti. Des usines sont fermées. Le chômage partiel a été mis en place là où des dispositifs gouvernementaux le permette. Le télétravail est généralisé. Les employés sont invités à prendre jusqu’à dix jours de congés d’ici mi-mai. Mais la somme de ces différentes mesures ne suffira pas à adapter l’outil de production à la perte d’un tiers de son activité « presque du jour au lendemain ».
Les décisions dépendront de la forme et de la durée de la crise, insiste Guillaume Faury. Autant d’incertitude génératrice d’anxiété pour les salariés d’Airbus, mais aussi pour tous ses sous-traitants, jusqu’aux plus petits. Surtout les plus petits.
Gil Roy
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La doctrine du " Too big to fail" ne fonctionne plus. Attention à la chute du premier domino… Pas besoin d'être devin, pour comprendre que nous entrons dans une ère de souffrances.
Il y a un element a prendre en compte, la concurrence "deloyale" des lessors qui se retrouvent avec un nombres d'avions (dont les loyers sont impayes) sur les bras et qui vont tout faire pour s'en debarrasser a vil prix. Le chiffre de 30% de reduction est maintenant sans le domaine de la fiction.
Réseaux d'influences etc, à qui voudra bien lécher les larmes de son ex bienfaiteur et ainsi lui obtenir les milliards désirés pour sa survie.
Quid des "gueux", des "moins que rien", des PME, des artisants, dont nous sommes issus ?