Les pales aéronautiques de Laurence Rigolini

Laurence Rigolini, la nouvelle secrétaire générale d’ATR, vient d’être distinguée par HEC au Féminin qui lui a décerné son Prix Trajectoires 2015. Successivement directrice des ventes et de la communication d’Eurocopter, elle a aujourd’hui, pour ambition de réorganiser ATR autour du client.

Au moment de former son équipe, l’été dernier, Patrick de Castelbajac, nouvellement nommé à la présidence d’ATR, est allé chercher Laurence Rigolini auréolée d’une solide réputation de négociatrice sur le marché des voilures tournantes. Il lui a proposé le poste de secrétaire générale. « Un poste est ce qu’on en fait, ce que le président veut en faire », explique-t-elle. Ses attributions sont multiples, de la communication à la gestion des moyens généraux en passant par les relations institutionnelles. « La mission qui m’a été assignée est de réorganiser la société, pour la préparer aux enjeux de demain, et pour mettre le client au centre des préoccupations de chacun ».

Laurence Rigolini a débuté sa carrière chez MBB en Allemagne, d’abord comme négociatrice dans la vente d’hélicoptères avant de participer, en 1992, à la création d’Eurocopter. A l’époque le nouveau venu ne pèse pas lourd face aux géants américains. En dix ans, l’équipe dont elle était responsable réussira à vendre plus de 200 hélicoptères tant civils que militaires.

En 2010, elle prend la tête de la filiale russe Eurocopter basée à Moscou. Et c’est sans doute sa manière de structurer et de fédérer une équipe multiculturelle et commerciale, qui a pesé en sa faveur, en octobre 2014, quand le président d’ATR lui a demandé de le rejoindre. L’avionneur est confronté à un triple enjeu : réaliser une montée en cadence, améliorer la qualité du service et faire évoluer le produit. Son expérience commerciale orientée business et sa culture client seront utiles. Elle le reconnaît. « Le fait de venir d’une autre division du groupe Airbus permet d’apporter des idées nouvelles », admet Laurence Rigolini.

Gil Roy