Reel en challenger avec le treuil Helisar

Le français Reel est sur le point de lancer sur le marché de l’hélicoptère civil un treuil répondant aux exigences de la future réglementation européenne. Première présentation publique au salon European Rotors (Cologne, 16-18 novembre 2021)

Avec son treuil électrique Helisar, le groupe français Reel, veut offrir une alternative aux constructeurs d’hélicoptères. Actuellement deux fabricants américains (Goodrich (United Technologies) et  Breeze Eastern) se partagent le marché civil.

Reel vise une certification avant fin 2022. Il se donne encore un an pour réaliser les essais en laboratoires portant plus particulièrement sur la résistance aux agressions environnementales. 25 types de tests normés sont exigés. Ils portent sur la résistance au brouillard salin, à la foudre, à la température, au givrage, etc.

Le projet Helisar a été évoqué pour la première en 2012. Il a fallu trois ans pour le faire mûrir. Depuis 2012, il est développé par une équipe d’anciens ingénieurs d’Airbus Helicopters qui ont rejoint Reel qui avec ce treuil, fait son entrée dans l’univers des systèmes aéronautiques embarqués. En parallèle de la certification du treuil, Reel prépare son agrément de conception, autrement dit son DOA. Les deux qualifications sont liées et devraient aboutir simultanément.

Avec une capacité de 300 kg, Reel vise le marché des hélicoptères allant du H135 au Super Puma. L’innovation réside dans sa modularité. Le treuil se compose d’un ensemble de blocs interchangeables qui facilitent la maintenance et surtout qui peuvent être remplacés directement sur l’hélicoptère en cas de défaillance et ainsi limiter l’impact sur les opérations. Avec 2,5 m/s, le treuil affiche aussi la plus grande vitesse de montée et de descente à vide.

Gil Roy