arton5563
Contre toute attente, l’organisme indonésien de la météorologie avance une hypothèse pour expliquer le crash de l’Airbus A320 d’Air Asia Indonesia. Ce service officiel aurait du garder son rapport pour les enquêteurs qui attendent de disposer des enregistreurs de vol pour comprendre ce qui s’est réellement passé, à 32.000 pieds au-dessus de la mer de Java, ce 28 décembre 2014
Les services de la météorologie nationale d’Indonésie avancent la possibilité d’un givrage des moteurs de l’Airbus A320-200 pour expliquer le crash du vol Air Asia 8501. L’avion se trouvait à 32.000 pieds d’altitude quand l’équipage a demandé à monter à 38.000 pieds pour éviter un cumulonimbus. Peu de temps après, le contact a été perdu. S’appuyant sur une série d’événements antérieurs, les météorologues indonésiens estiment que les réacteurs de l’Airbus auraient pu s’éteindre, entraînant ainsi la perte de l’avion.
A ce stade, non pas de l’enquête, mais simplement des recherches, cette prise de position de l’organisme de la météorologie indonésien apparaît déplacée. A croire qu’il a cherché à concurrencer les chaînes d’information en continu qui ne comprendront jamais qu’un accident aérien n’est jamais la conséquence d’une cause unique et qui s’évertuent à chercher des explications dans les minutes qui suivent l’annonce d’un crash. L’intervention des météorologistes indonésiens est une aubaine pour les média du monde entier qui ont ainsi du grain à moudre, d’autant qu’elle arrive après une tentative infructueuse de mise en cause d’Air Asia par le ministre indonésien des transports, accusant la compagnie d’avoir fait voler un avion sans autorisation.
Une chose est claire : personne n’a pris en main la communication de crise et ceux qui parlent donnent plus l’impression de chercher à se dédouaner qu’à informer. Pour sa part, Air Asia publie chaque jour sur son site internet un communiqué de presse factuel donnant notamment le nombre des corps repêchés et le nom des victimes identifiées. Quant au Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français, en termes de communication, il assure le service minimum. Son dernier communiqué de presse en date a été mis en ligne sur son site, le 1er janvier 2015 ; il annonçait qu’un bateau devait «acheminer dans la matinée du 2 janvier, heure locale, les enquêteurs équipés de moyens de détection comprenant notamment des hydrophones en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol (enregistreur phonique, Cockpit Voice Recorder, CVR et enregistreur de paramètres de l’avion, Flight Data Recorder, FDR)». Un communiqué quotidien pour faire un point au jour le jour ne serait pas superflu et permettrait sans doute d’alimenter les journalistes avec des informations factuelles.
Une fois encore, l’explication sera apportée par l’analyse des enregistreurs de vol, dont la récupération ne devrait pas poser de problème. Les plongeurs sur place, attendent que la mer se calme. Et c’est peut-être à ce niveau que les météorologues indonésiens pourraient se rendre utile en faisant des prévisions fiables. Autrement dit en faisant leur métier, ce qui leur aurait évité de sortir de leur rôle.
Gil Roy
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Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Bonjour monsieur
L'image de l'occidental qui donne des leçons de morale et de savoir vivre à un petit pays au bout du monde se reflète dans votre article. On a tout lu et entendu lors de l'accident du RIO Paris en 2009. D'anciens pilotes qui se reconvertissent en experts enquêteurs, des enquêteurs qui avancent toutes sortes d'hypothèses sans preuve, bref arrêtez de donner des leçons a des gens de loin plus compétents que vous! L'Asie va dévorer l'Europe et cela va arriver plus vite que vous ne le pensez! ce n'est pas pour rien qu'un pilote Français s'est exile la bas...
Descendez de votre nuage et essayez d'être le plus impartial possible! c'est tout ce qu'on vous demande!
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Je me permets de commenter cet article à charge travaillant dans ce fameux service météo Indonésien.
Le BMKG (C'est son nom, http://www.bmkg.go.id/) participe activement aux recherches en fournissant quotidiennement des prévisions détaillées sur zone pour aider les recherches, ainsi que des modèles de dérive (Avec l'aide de Météo France) pour aider à localiser les débris en fonction des courants marin.
Ensuite l'hypothèse de ce service provenant d'une analyse sérieuse de données météorologiques fiables (observations), n'est qu'une hypothèse de ce qui aurait pu déclencher l'accident et aucunement une vérité absolue. L'explication viendra bien sur de l'enquête des experts et des boites noires.
Attention donc à ne pas juger le travail de gens sérieux au travers de copier/coller et de traductions simplistes des médias.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Il faut quand même noter qu'une forte proportion d'accidents récents ont concerné des biréacteurs au dessus des océans (ce qui rend les recherches quasi incertaines) et fréquemment suite a une demande changements de niveau de vol en conditions orageuses.
Je ne tirerai aucune conclusion, mais je me demande si certains itinéraires ne seraient pas a revoir quand la météo est trop précaire.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Ok, mais depuis quand il est du ressort d'un service MTO de fournir a la presse des "hypothèses" sur les raisons d'un crash ? qui plus est sur une éventuelle probable improbable extinction réacteur due au givre !!! Ils sont spécialistes en réacteurs les météorologues indonésiens !!! Déjà que chez nous avoir une MTO 48h a l'avance c'est quasiment du ressort d'un oracle. Qu'ils fournissent les data MTO aux enquêteurs et c'est a ces derniers d'échafauder des scenarii.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
@Weather Staff
Il n'est pas question pour nous de juger le travail du BMKG. En revanche nous nous étonnons qu'un organisme officiel prenne part à la surenchère des hypothèses. Les conditions météorologiques du jour de l'accident constituent un paramètre, peut-être même un facteur déclenchant, mais c'est aux enquêteurs de le démontrer lorsqu'ils auront tous les éléments en leur possession et qu'ils les auront étudiés. Cela prendra sans doute des semaines, voire des mois… comme à chaque accident.
Nus ne pouvons pas empêcher les chaines TV d'info en continu et d'une manière générale, la presse grand public, d'échafauder des scénarios, en s'appuyant sur les avis d'experts autoproclamés. Que chacun fasse du mieux possible son métier… Les journalistes comme les météorologues !
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Une fois de plus, un immense bravo pour cet article de Gil Roy très professionnel, très réaliste et très réservé ce qui est de circonstance. Je rejoins dans les commentaires Marc Alban dans le fait de dire "qu'un avion, çà plane comme un oiseau" et encore davantage quand on est à 38000ft. Il convient d'attendre que les "boîtes noires" et le BEA, entre autres organismes, rendent leur conclusion avant d' avancer des hypothéses falacieuses.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Désolé pour l'énorme faute d'orthographe du message précédent...
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
1000% d'accord et j'ajoute que certains "d'entre nous"
pourrait utilement être plus réservés!
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
J'ai la bonde dans votre sens. Les météos de là-bas ne sont pas les seuls à ne pas savoir se taire quand ils ne savent pas. Un de nos "experts" en a dit assez récemment pour dissuader les plus téméraires de prendre l'avion... quand il y a des nuages ! Ce qui est quand même assez fréquent.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
En admettant même que les moteurs aient givré, ce qui est hautement improbable, un avion sans moteur çà vole encore, ce que beaucoup de gens ignorent.
Air Asia 8501 : les spéculations hâtives des météorologues indonésiens
Oui mais ce que beaucoup de gens savent c'est que si les moteurs peuvent s'éteindre par effet du givre (en fait ce qui arriva de mémoire sur le 737, ce fut l'entrée de la boîte de réchauffage du carburant qui givra) les ailes peuvent aussi givrer surtout si leur dégivrage est mécanique et actionné par les moteurs indirectement. Et là avec des ailes couvertes de givre même un avion avec une grande finesse peut être en très grande difficulté. Ceci dit comme à chaque fois des gens devraient apprendre à se taire avant de formuler les hypothèses.