Covid-19 : le groupe Air France KLM refait ses comptes

En 2019, le groupe Air France – KLM affiche un résultat d’exploitation de 1,141 milliard d’euros en baisse de 264 M€. Les perspectives 2020 sont revues à la baisse pour cause de coronavirus.

En 2019, les compagnies du groupe Air France – KLM ont transporté 104,205 millions de passagers, soit 2,7% de plus qu’en 2018. La baisse du résultat d’exploitation est justifiée par « un effet négatif de la facture pétrolière et la pression sur la recette unitaire du cargo ». Du fait du Corvid-19, 2020 s’annonce incertaine. Le groupe enregistre une baisse des coefficients de réservation long-courrier entre février et mai 2020. En conséquence, il prévoit des recettes unitaires à change constant en baisse au premier trimestre 2020. L’activité cargo est aussi impactée.

Sur la base des annonces concernant le Covid-19 (suspension des opérations vers la Chine en février mars et sous l’hypothèse d’une reprise progressive des opérations à partir d’avril 2020), l’impact estimé du Covid-19 sur le résultat d’exploitation est de -150 à -200 millions d’euros sur la période février-avril 2020. Cet impact sur le résultat d’exploitation prend en compte : les pertes de recettes associées à la suspension des opérations vers la Chine pour le Réseaux passage et cargo, l’impact négatif sur les flux de correspondance et l’affaiblissement sur le reste de l’Asie ainsi que les économies sur les coûts variables associés, aucun redéploiement de flotte n’étant pris en compte à ce stade.

Initialement, Air France-KLM prévoyait d’augmenter sélectivement les capacités du réseau passage de 2 à 3% par rapport à 2019. En raison du Covid-19 et des annulations de vols, le groupe table sur 2%, voire moins. Il vise une réduction des coûts unitaires prévue entre -1% et 0% à change et carburant constants. La facture carburant 2020 est attendue en baisse de 300 millions d’euros par rapport à 2019 à 5,2 milliards d’euros , sur la base de la courbe à terme du 14 février 2020.Des coûts supplémentaires liés au Covid-19 sont prévus en raison de la croissance plus faible que prévue et des dépenses liées aux annulations.