L'épave de l'ATR 72-500 tombé en vrille à plat a proximité d'une agglomération. © CENIPA
Le rapport préliminaire publié par le CENIPA (Centro de Investigação e Prevenção de Acidentes Aeronáuticos – centre d’investigation et de prévention des accidents aéronautiques) brésilien établit les premiers faits certains de l’accident du 8 août 2024 dans lequel l’ATR 72-500 PS-VPB de la compagnie Veopass a été détruit, entraînant la mort des 62 personnes se trouvant à bord. L’enquête se dirige sur la gestion du givrage par l’équipage au cours de ce vol fatal.
« En croisière, et après avoir rencontré des conditions givrantes, le contrôle de l’avion a été perdu et il s’est écrasé au sol » précisent les enquêteurs en ouverture du rapport. Les nombreuses vidéos de l’accident montraient, de façon évidente et indéniable, que l’avion était entré dans une vrille à plat, ce que confirment les enquêteurs : « l’appareil est entré en décrochage suivi d’une vrille à plat qui a duré jusqu’à l’impact au sol dans la municipalité de Vinhedo, état de Sao Paulo ».
Il s’agit donc de déterminer les raisons pour laquelle l’avion s’est retrouvé dans cette situation particulièrement rare et irrémédiable. Dans ce court rapport, les enquêteurs se concentrent sur les conditions givrantes que l’appareil a rencontré en croisière : « du givrage sévère de haute altitude existait entre les FL120 et 230″ donc entre 4000 m et 7600m d’altitude, l’appareil évoluant alors au FL170 (5600m).
Au cours du vol, l’alerte du détecteur de givrage s’est déclenchée en montée à 13 000 pieds (4300m) et le dégivrage a été activé quelques secondes puis coupé rapidement. Selon le rapport : « 15h15 et 42′ – Un signal sonore unique a résonné dans le cockpit. L’équipage évoqua alors l’apparition d’un défaut sur le circuit de dégivrage de cellule et l’a ensuite coupé » et en effet : « Selon les données recueillies (…) le Pack 1 (circuit 1) était inopérant depuis le 5 août 2024. »
Néanmoins l’ATR dispose de deux circuits d’alerte givrage, la panne de l’un d’eux n’empêche pas d’assurer les missions mais impose la limitation du vol au niveau 170 et la mise à l’arrêt du circuit défaillant.
Quelques instants avant le drame, après un peu plus d’une heure de vol au cours duquel le signal de détection de givrage s’est déclenché à quatre reprises pendant un peu plus d’une minute à chaque fois et, alors que l’équipage attendait son autorisation de descente, l’antigivrage a été rallumé mais sans doute trop tard, l’appareil décrochant dès qu’il a été mis en virage.
C’est ainsi que le rapport préliminaire présente le déroulé du drame pour lequel l’enquête ne fait que démarrer.
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La glace a fondue, les ailes en débris en partie calcinées ... un givrage dissymétrique ?...
Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la certification givrage ne prend pas en compte les conditions les plus extrêmes qui peuvent être rencontrées en vol. Il est donc nécessaire de sortir des situations pouvant présenter des risques, au besoin en utilisant la phraséologie d'urgence.