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Transport Aérien

Le quota fatidique de 40 avions bientôt atteint par Transavia

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Gil Roy

En prévision de la saison Eté 2019, Transavia prévoit de renforcer ses trois bases de Paris-Orly, Nantes et Lyon. La low cost du groupe Air France – KLM va mettre en ligne 5 avions supplémentaires. Plus que 2 et ce sera fini pour Transavia.

Depuis le 17 septembre 2018, plus de 6 millions de sièges sont proposés à la vente pour la saison Eté 2019, soit 16% de plus que cet été. La progression la plus spectaculaire est enregistrée à Nantes qui gagne 70% de sièges supplémentaires à 781.000 sièges. A Lyon, la hausse est de 14% à 608.000 sièges et à Paris de 11% à 4,6 millions de sièges.

Cette augmentation globale de 16% correspond à la mise en ligne, en 2019, de cinq Boeing 737-800 supplémentaires de 189 sièges. Trois seront basés à Paris et 2 à Nantes. A Lyon il est prévu d’utiliser plus intensivement, en journée, les avions basés à Orly. Au total, la flotte de Transavia se composera de 38 avions l’été 2019. Plus que deux et ce sera théoriquement fini pour la low cost française.

Ce quota arbitraire de 40 avions a été arraché à la direction d’Air France par les syndicats de pilotes. Il fait partie de la longue liste des concessions accordées, au fil du temps, par les PDG successifs pour acheter la paix sociale. Si cet accord n’est pas dénoncé, Transavia devra tout simplement renoncer à son développement. Ryanair qui projette d’implanter plusieurs bases en région, easyJet qui ouvrira sa sixième à Nantes l’été prochain, mais aussi Volotea ou encore Vueling ne demandent pas mieux.

Chez Transavia aussi, Benjamin Smith, le nouveau président d’Air France, est attendu avec impatience.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Les décisions arrachée à la direction d’Air France par les équipages technique sont proprement scandaleuses. Vouloir couper les ailes d une compagnie en pleine expansion nous montre bien le niveau catégoriel qui régie la pensée de cette catégorie de personnel.Easyjet et Ryanair et les autres low-cost européens peuvent se féliciter de ces brillantes orientations stratégiques !!! Il est vrai que depuis un certain nombre d’années, Air France s’est toujours montré d’une grande efficacité dans ses choix et ses orientations !!! Que les pilotes d’Air France commencent par faire le même nombre d’heures de vol que leurs homologues européens et nous pourrons alors regarder avec plus d’attention les chiffres de la rentabilité du groupe.

  • Cette limitation n’en est pas une, juste une clause de revoyure, un point de rendez-vous.
    Si une liberté totale avait été donnée à la direction, elle aurait développé Transavia n’importe comment, au détriment de la maison mère et de l’emploi français.
    Vous croyez franchement qu’ils ne planchent pas sur la suite?

    • Je ne sais pas sur quoi ils planchent, ou sur quoi ils surfent, mais l'article de Jérôme BONNARD est très éclairant de sombres nuages.

  • Dans le même esprit, limiter Hop! à des avions de moins de 100 places ne participe pas à son développement ni au développement du groupe.

  • Quel intérêt d'appliquer des quotas, au développement d'une entreprise?. Ceux qui ont imposé cette ineptie, regardent le monde avec des lunettes marxistes, et ils feraient bien de changer d'opticien.

  • J'espère que les syndicats reverront leur position, ce serait trop stupide de pénaliser le développement de Transavia alors que les compagnies concurrentes multiplient les ouvertures de lignes !

    • Oh non vous pensez bien que les syndicats seront prendre de justes mesures. En même temps je me demande pourquoi on leur demande leur avis si ils ne sont pas actionnaires.

      • S'il n'y avait pas de personnels, ni de syndicats pour se défendre, il n'y aurait pas d’actionnaire ...
        Du reste, on peut se demander pourquoi on appelle "actionnaire" un individu qui a acheté un papier pour empocher de l'argent sans ne rien faire.

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