Le TGV plutôt que l’avion

Si c’est souvent contraint que le passager aérien vient au TGV, c’est par satisfaction qu’il y revient.

Au vu de l’enquête réalisée par la DGAC sur le quai de la gare de l’aéroport Paris-CDG (1), il apparaît qu’un voyageur sur deux prend le train plutôt que l’avion, simplement parce qu’il n’a pas le choix. C’est le cas des passagers du nord de la France (Lille essentiellement) et de certaines villes de l’ouest et du sud-ouest situées à proximité de l’Ile de France telles que Poitiers, Tours, Angers, Le Mans, Rennes ou encore Angoulême. Pour ceux-ci, le choix est entre le train et la voiture.

Pour ceux qui ont le choix entre le TGV et l’avion, comme les lyonnais, les nantais, les bordelais, les montpelliérains, etc, le train est privilégié pour des raisons de coùt (51% des réponses), de gain de temps (40%) et de la proximité de la gare ferroviaire (31%). Les motivations diffèrent également avec le motif du voyage. Les voyageurs d’affaires mettent en avant le gain de temps, alors que les voyageurs vacanciers privilégient le moindre coùt.

Qu’ils voyagent à titre professionnel ou privé, les uns comme les autres ne prennent pas de risque avec les correspondances entre l’avion et le train. Le temps moyen est de l’ordre de 3h40, ce qui représente 28% du temps total moyen du déplacement. Il est d’autant plus long que la destination finale est lointaine. Ce temps de correspondance est en effet de 4h00 pour un long courrier. Il tombe à 3h00 pour un moyen-courrier. Cette marge que choisissent les voyageurs s’apparente à un temps de précaution. Malgré son importance, 56% des passagers se s’en plaignent pas.

Gil Roy. Entre Voisins – Théma N°11 / Mai 2007

(1) – Notes thématiques N°4 de mars 2006. Direction des affaires stratégiques et techniques de la DGAC.