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Le transport aérien de 2050 selon Airbus

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Martin R.

Airbus cogite. A travers « The Future by Airbus », le constructeur européen s’intéresse non seulement à l’avion du futur, mais surtout à son exploitation.



« Nous encourageons constamment nos ingénieurs à avoir un esprit ouvert et à proposer des idées « déroutantes » qui permettront à notre industrie d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2050. Ces derniers ainsi que tous les autres objectifs ambitieux en matière d’environnement ne pourront être atteints que grâce à un investissement dans une conception plus intelligente des avions combiné à l’optimisation de l’environnement dans lequel ils sont exploités. C’est la raison pour laquelle nos tout derniers concepts « The Future by Airbus – Smarter Skies » ne sont pas uniquement axés sur les appareils que nous faisons voler, mais sur la manière dont nous pourrions voyager en 2050. », explique Charles Champion, Executive Vice President Engineering d’Airbus.

« The Future by Airbus » met l’accent sur ces différents points et la vision « Smarter Skies » se compose de cinq concepts pouvant être mis en œuvre tout au long des étapes de l’exploitation d’un appareil afin de réduire les pertes dans le système (perte de temps, gaspillage de carburant, réduction des émissions de CO2). Ces concepts sont les suivants :

Décollage des appareils en « eco-climb » continu

  • Des avions assistés au décollage grâce à une accélération propulsée, alimentée par des énergies renouvelables pour une ascension à pente plus forte depuis l’aéroport afin de réduire le bruit et d’atteindre plus rapidement et plus efficacement des altitudes de croisière.
  • L’espace se raréfiant et les mégapoles devenant une réalité, ce type d’approche permettrait également de limiter au maximum l’aménagement du territoire puisque l’on pourrait recourir à des pistes plus courtes.


Des avions en vol et en formation libres sur les « autoroutes du ciel »

  • Des appareils très intelligents devraient pouvoir « s’organiser entre eux » et opter pour les lignes les plus efficientes et les plus respectueuses de l’environnement (« vol libre »), en tirant le meilleur parti des conditions météorologiques et atmosphériques.
  • Les lignes très fréquentées devraient également permettre aux appareils de voler en formation, à l’instar des oiseaux, en phase de croisière, optimisant ainsi l’efficience grâce à une réduction de la traînée et de la consommation d’énergie.


Des approches et des atterrissages plus souples et plus silencieux

  • Des avions autorisés à procéder à des approches plus souples jusqu’à l’aéroport permettraient une réduction des émissions tout au long de la descente et une réduction du bruit lors d’une approche à forte pente dans la mesure où une poussée des réacteurs ou un freinage aérodynamique est inutile.
  • Ces approches permettraient également d’anticiper la diminution de la vitesse d’atterrissage, réduisant ainsi les distances (moins de longueur de piste nécessaire).


Des opérations au sol à faibles émissions

  • A l’atterrissage, les moteurs pourraient être coupés plus tôt, les pistes dégagées plus rapidement et les émissions engendrées par les opérations au sol réduites.
  • La technologie pourrait optimiser la position d’atterrissage d’un appareil avec suffisamment de précision pour mettre en place des moyens autonomes de roulage fonctionnant grâce à des énergies renouvelables, dans le but de dégager la piste plus rapidement, permettant ainsi d’optimiser l’espace des terminaux et de lever les restrictions en termes d’espace pour les pistes et les portes d’embarquement.

L’alimentation en énergie des infrastructures et des avions de demain

  • Il sera nécessaire d’utiliser des biocarburants et toute autre source d’énergie alternative potentielle (électricité, hydrogène, énergie solaire, etc.) afin de garantir l’approvisionnement et de réduire encore davantage l’empreinte environnementale de l’aviation sur le long terme. Les énergies renouvelables régionales proches des aéroports seront ainsi introduites à grande échelle et permettront à la fois d’alimenter les appareils et de satisfaire aux exigences des infrastructures de manière durable.

Airbus étudie d’ores et déjà un certain nombre de solutions innovantes dans le but de relever les défis de l’aviation durable de demain, que ce soit en termes de développement et d’utilisation de carburants alternatifs, d’investissement dans la conception des appareils ou en favorisant une gestion du trafic aérien (ATM) plus efficace.

Airbus est également l’un des acteurs principaux des programmes NEXTGEN et SESAR, qui cherchent à optimiser la performance du système ATM par le biais d’une meilleure utilisation des capacités des appareils, de modifications de l’infrastructure et de l’organisation. Ces nouvelles capacités ont été pensées pour permettre de réduire l’encombrement du trafic aérien et les retards, d’emprunter des lignes plus directes, de choisir de meilleurs profils de vol et devraient contribuer à la diminution des coûts des services de la navigation aérienne par le biais de communications et technologies avancées.

« Nous savons que les gens ont le désir de voyager davantage à l’avenir et nos prévisions vont en ce sens. Nous savons également qu’ils ne souhaitent pas voyager à n’importe quel prix », affirme Charles Champion. « Notre priorité, à Airbus, est de satisfaire une demande en croissance constante et de placer les passagers, nos clients et l’environnement au cœur de nos préoccupations. Le futur de l’aviation durable est la somme de divers facteurs et la clé du succès repose sur la collaboration entre les différentes parties qui s’emploient à écrire une suite heureuse à l’histoire de l’aviation. »

La rédaction

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Optimiser la gestion du traffic aérien dès maintenant

Selon Airbus, si le système de gestion du trafic aérien (ATM) et les technologies embarquées étaient déjà optimisés aujourd’hui, les recherches menées par Airbus et reposant sur une étude récente semblent indiquer que la durée des vols en Europe et aux Etats-Unis pourrait être réduite de 13 minutes en moyenne. Des résultats similaires pourraient être obtenus pour les vols sur les autres continents. Sur une base d’environ 30 millions de vols par an, quelque 9 millions de tonnes de carburant pourraient être économisés à l’année, ce qui reviendrait à émettre 28 millions de tonnes de CO2 en moins et à gagner 5 millions d’heures de vol. Ajoutez à cela une nouvelle conception des avions, des sources d’énergies alternatives et une nouvelle conception du transport aérien, et vous pourrez constater des améliorations d’autant plus significatives

Les lignes très fréquentées devraient également permettre aux appareils de voler en formation…
Des appareils très intelligents devraient pouvoir « s'organiser entre eux » …
Des avions assistés au décollage grâce à une accélération propulsée…
Décollage court et montée sous forte pente pour réduire les nuisances…
Développer les énergies renouvelables régionales de proximité
Des approches plus souples jusqu’à l’aéroport…
Parmi les solutions innovantes imaginées par Airbus, le catapultage des gros porteurs n'est pas la moins étonnante…
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Martin R.

Martin R. est le développeur et webmaster d’Aerobuzz depuis sa création en 2009. Développeur de formation, il a fait ses classes chez France Telecom. Il lui arrive d’oublier ses codes le temps de rédiger un article sur un nouveau produit multimedia ou sur un jeu.

View Comments

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    la piste des corps portants / aile volante en lieu et place de la séparation claire fuselage / voilure n'est plus étudiée semble-til, peut être plus démonstrative que réellement rentable ?
    Si le carburant est plus important que le temps de vol, peut être des avions volant plus haut, plus lentement , plus voilés et équipés en propfan ou turboprop seront peute être le salut de l'aviation post peak-oil ?

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    Bonjour,

    [...]quelque 9 millions de tonnes de carburant pourraient être économisés à l’année, ce qui reviendrait à émettre 28 millions de tonnes de CO2 en moins[...]

    Heuuu comment peut'on générer 28 M de tonnes de CO2 avec 9 millions de tonnes de carburant ? Ya un truc qui m'échappe là !

    Merci, et bonne année !

    • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
      Bonjour Fred,

      1 T de kérozène se combine à de l'oxygène (de l'air) pour brûler, et produit 3,15 T de CO2 . Le calcul annoncé est correct !

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    que voulez-vous ? relacher le controle à l' embarquement ? et que ferez-vous en l' air des pirates qui auront pris place un peu trop facilement ...vous leur donnerez un " bouillon de 11 heures " ..;de quel droit ?
    faut-il -il vous rappeler l 'histoire d'un avion " bloqué " à Marseille et destiné à exploser en vol au dessus de Paris...notre capitale et les passagers méritent mieux !
    visiblement, il y en a qui ne se rendent pas compte du désastre que cela aurait.été ..Hitler avait imaginé détruire Paris s'il perdait la guerre....il n' avait pas les moyens ( bien que tout avait été miné ) mais aucune comparaison avec, non pas la chutte, mais l' explosion en vol d ' une quantité très importante de TNT...vous voyez 300 tonnes tomber en petits et gros morceaux avec du kéro en feu.
    si vous trouvez que l' attente est trop longue, restez chez vous ! mais le transport aérien se developpe car la sécurité a été accrue au point d 'atteindre 99;99 % n'en demandez pas plus....c'est le moins visible qui fonctionne le mieux ...bons vols !

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    Tant qu'à la "jouer" porte-avions"imaginons aussi sur la piste des barrières qui se lèveraient derrière l'appareil au décollage aidant à la poussée...

    • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
      Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les barrières ne sont pas là pour aider à la poussée mais pour éviter que le souffle du jet balaye le pont derrière l'avion.

      Pour aider le décollage, il faut augmenter la poussée et donc augmenter la vitesse de sortie du jet, en diminuant la pression derrière l'avion. La barrière, si elle était verticale (et non inclinée comme en réalité), aurait l'effet inverse.

      • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
        En réponse à Christophe, les barrières verticales à l'arrière augmenteraient la poussée comme un effet de sol. Les fusée décollent à la verticale..Il vaut mieux un appui sur du dur que sur du "mou".

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    Imaginons un système embarqué qui gérerait et régulerait les distances de séparation depuis le décollage jusqu'à l'atterrissage, ainsi qu'entre les autres appareils en vol .
    Au sol des tracteurs électriques "autonomes" tracteraient les appareils jusqu'à la piste...

    • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
      ce systeme de gestion des appareilles à une distance donnée ( il faut plus voir ça en temps de séparation car parler en distance n'est vraie qu'en ligne droite ) existe déjà chez les constructeurs, enfin au moins pour un c'est une certitude...et depuis bien des années. Le système n'est juste pas encore sur le marché ( coût de l'équipement, infrastructure ATC etc etc...)

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    il est un fait certain que la technologie de nos jours, prend une grande place pour le
    futur!!!!! la conception de la pénétration dans l'air d'un aéronef et fondamentale,pour
    d'une part économie d'énergie et en plus un confort et une sécurité de vol pour le
    pilote. toute cette technologie pointue des aéronefs et reportée sur l'automobile, et bien d'autres applications concernant notre vie de tous les jours!!!!!!!
    *votre site me plait beaucoup!!!!! et en plus ayant un âge certains, je ne veut pas
    partir sans cette belle technologie de l'aviation du futur qui en réalité nous passionne
    tous!!!!!

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    Une perte de temps importante à l'embarquement et au débarquement pourait etre évité avec un system ou les passagers prendraient place au fur et à mesure de leur arrivée ,sur leur sièges dans l'aéroport, à l'heure du départ les sièges seraient translatés sur rail dans l'avion, un peu comme des palettes . un system de ce genre existe dans un autre domaine au pavillon de la GM à l'Epcot center d'Orlando en Floride ......sans parler des systèmes de contrôles de sécurité dans les aéroports qui font perdre un temps considérable , pour un résultat statistiquement très douteux

  • Le transport aérien de 2050 selon Airbus
    Le problème de la consommation et du bruit sont liés. Il faut d'abord miser sur la réduction de la consommation carburant, le pétrole devenant plus rare donc plus cher. En fait, améliorer les motorisations pour une réelle diminution de la consommation carburant avec
    la même puissance.

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