arton927
La Commission européenne a tiré les leçons de la gestion calamiteuse du nuage de cendres. Le problème est transféré aux états !
La fermeture du ciel européen pour cause de cendres volcaniques en suspension dans l’air reste en travers de la gorge des aéroports français et des compagnies aériennes low cost. Réunis à l’occasion du salon annuel French Connect (23-25 juin 2010 à Lourdes), ils n’ont pas mâché leurs mots. 313 aéroports fermés, 100.000 vols annulés, 10 millions de passagers cloués au sol à travers le monde… Au total l’addition s’élève à 1,7 milliard d’euros de perte.
Giuseppe Rizzo, de la Direction du transport (Commission européenne) a tenu à les rassurer en affirmant que les leçons de cette gestion désastreuse de la crise avaient été tirées et qu’une réponse graduée en fonction de la concentration de cendres dans le ciel avait été mise en oeuvre. Quatre niveaux d’alerte ont été imaginés. Ils vont de la fermeture totale lorsque la concentration dépasse 4.000 microgrammes par mètre cube d’air, à l’ouverture sans réserve en-dessous de 200 microgrammes /m3. Entre ces deux seuils extrêmes, la plage est divisée en deux parties (la limite est de 2.000 microgrammes/m3), avec pour chacune des procédures renforcées. Les Etats connaissent désormais la nouvelle règle à appliquer. Il ne leur reste plus qu’à se doter des moyens de mesures.
Un rappel : depuis 1999, les USA ont enregistré 22 éruptions volcaniques sur leur territoire. A aucun moment, l’espace aérien nord-américain n’a été fermé. Aucune procédure du type de celle que vient d’inventer l’Europe n’existe.
Gil Roy
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N’ayez plus peur du volcan Eyjafjöll
"Aucune procédure du type de celle que vient d’inventer l’Europe n’existe."
Certes... Mais les dégâts engendrés sur les moteurs peuvent être bien réels.
Il reste que les avionneurs et les motoristes en savent très peu. Personne ne sait vraiment relier, par exemple, un niveau de concentration à un niveau de dégât. Et quand sera-t-on capable de dresser une carte 3D complète et exacte des concentrations dans l'espace aérien ?
Nous sommes dans l'ignorance plus que dans l'excès de prudence.