Un Phenom 100 à Merville

L’école Amaury de la Grange a testé récemment le Phenom 100 d’Embraer. L’école étudie l’opportunité d’intégrer dans le cursus de formation des pilotes de lignes, un biréacteur léger.

A sa demande, l’école de pilotage Amaury de la Grange a pu évaluer en vol le Phenom 100 d’Embraer, le 18 avril dernier. Au programme : décrochages, virages à 45°, sortie de cabré, percée GNSS, remise de gaz en N-1, tours de piste… Les instructeurs qui ont eu la possibilité de prendre en main le biréacteur ont été séduits par les qualités de vol et l’homogénéité des commandes de l’avion d’affaires. Ils ont pu constater, au passage, que la transition du Garmin 1000 qui équipe les DA42 de l’école, à la suite avionique Prodigy (adaptation du G1000 au Phenom 100) était sans difficulté. Ils ont également pu apprécier la faible consommation. « Nous avons rejoint le niveau FL250 pour faire un peu de maniabilité puis nous avons enchaîné par des tours de piste à Merville à N et N-1 (sur deux moteurs et sur un seul). Nous avons fait un changement d’équipage. Au total, en 1h40 de vol, nous avons consommé 550 litres de kérosène » résume Johann Thiveyrat, responsable pédagogique d’Amaury de la Grange.

Si l’école a souhaité essayer le Phenom 100, c’est avant tout parce qu’elle étudie actuellement la possibilité d’intégrer un avion de ce type en fin de cursus de formation des pilotes de lignes. « L’idée est d’offrir aux stagiaires une première expérience sur réacteur », explique Michael Duval, instructeur à Amaury. « Le Phenom 100 pourrait par exemple être utilisé au niveau du module IFR, réalisé actuellement sur bimoteurs Baron 58 et DA42. Compte tenu du nombre de Phenom 100 déjà livrés par Embraer, il y a également une demande pour des qualifications de type ».

Il y a quelques années, à la demande d’Air France, Amaury de la Grange, qui forme les cadets de la compagnie, avait déjà testé le Citation Mustang, concurrent direct du Phenom 100. L’idée de la compagnie nationale était de mettre en place, à l’aide de biréacteurs légers, une transition entre le bimoteur à piston et l’A320, avion de début des cadets. Le projet n’est plus d’actualité. Air France n’ayant plus de besoins en formation dans l’immédiat.

Gil Roy