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Categories: Transport Aérien

Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787

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Thierry Dubois

Sur un Boeing 787-8 de la compagnie Ethiopian Airlines, la batterie qui équipe la balise de détresse a vraisemblablement pris feu alors que l’avion était stationné, sans personne à bord et hors tension. La FAA ordonne d’inspecter ou, plus radical, d’enlever la balise. (Mise à jour le 29 juillet 2013 à 8h50)


Le lithium est de retour dans un nouvel épisode du feuilleton décidément sans fin autour de la sécurité du Boeing 787. La FAA vient de demander l’inspection de la balise de détresse, dont la batterie au lithium est soupçonnée dans un nouveau début d’incendie. Le 12 juillet sur l’aéroport de Londres Heathrow, un avion d’Ethiopian Airlines a vu les pompiers utiliser les grands moyens pour éteindre un feu récalcitrant à l’arrière de son fuselage.

En se fondant sur le premier rapport de l’Air accidents investigation branch (AAIB, le BEA britannique), la FAA exige plusieurs actions des exploitants qui choisissent l’inspection. D’abord, qu’ils s’assurent du bon cheminement des câbles électriques. Ensuite, les techniciens de maintenance devront rechercher d’éventuels dégâts ou pincements sur ces câbles. Ils devront enfin vérifier si le logement de la batterie ne comporte pas des signes de dégagement de chaleur ou d’humidité.
L’inspection doit avoir lieu sous dix jours à compter du 26 juillet. L’exploitant peut aussi retirer la balise de l’avion.

Dès le début de ses travaux, l’AAIB a centré son enquête sur cette balise. Il ne sait pas encore, toutefois, si la batterie a fait démarrer l’incendie ou si un court-circuit est venu de l’extérieur. La balise Honeywell RESCU 406 AFN dispose de 50 heures d’autonomie grâce à sa batterie lithium-dioxyde de manganèse.

Le Boeing 787 est-il maudit ? Ce modèle de balise a été produit à 6.000 exemplaires et est installé sur divers types d’aéronef. Or l’incident du 12 juillet est le premier du genre. L’AAIB semble en tous cas particulièrement vigilant. L’événement, en réalité, ne répond pas à la définition d’un accident ou d’un incident grave. En effet, l’avion était en stationnement et sans personne à bord. L’enquêteur en chef a néanmoins, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, décidé de traiter l’incendie comme un incident grave.

Seuls six Dreamliners – ceux de United Airlines – sont directement concernés par la consigne de navigabilité (CN) de la FAA. Mais les homologues de l’agence américaine dans le monde devraient suivre rapidement et émettre leur propre CN. La FAA note, au passage, que les balises de détresse ne sont pas obligatoires à bord des avions de ligne américains sur les vols réguliers.
Thierry Dubois

Une note inhabituelle des enquêteurs de l'AAIB, qui ont traité l'événement comme un incident grave.
La balise RESCU 406 AFN d'Honeywell, sans doute en cause dans l'incendie d'un Boeing 787 à Heathrow.
01. Le 787, dernier-né de chez Boeing, a connu une série d'incidents depuis début 2013.
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Thierry Dubois

Thierry Dubois est journaliste aéronautique depuis 1997. Ingénieur Enseeiht, il s’est spécialisé dans la technologie – moteurs, matériaux, systèmes — et la sécurité des vols. Chef du bureau français du magazine Aviation Week, il anime aussi des rencontres comme les tables rondes du Paris Air Forum. Pour Aerobuzz, Thierry Dubois couvre notamment les hélicoptères civils et des sujets techniques.

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  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    une balise de détresse automatique n'est en effet pas obligatoire pour un aéronef pour voler. cette balise ne sert qu'à émettre un signal radio pour pouvoir localiser l'avion

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    Problème de batteries ou de chargeur. Branchez-vous sur le site d'Electravia, grand spécialiste des batteries au lythium et vous saurez tout de la grande complexité de leur chargement. Sondes de température, sondes de tension sur chaque cellule, uniformisation de leurs tensions avant rechargement, etc... Au dire des experts financiers de Wall Street en 2011 (source Flightglobal.com) la livraison de chaque 787 occasionnerait une perte à Boeing. D'où la possibilité d'un mégottage généralisé sur tous les éléments, y compris ceux liés à la sécurité des vols...

    • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
      Pour info les balises de détresse 406 MHz sont autonomes et le modèle de Honeywell ne déroge pas à la règle. Il n'y a pas de chargeur. Cette batterie est en veille pour plus d'une année (5 ans en général) et ce n'est que si elle est activée que l'on commence à "tirer" sur la batterie et lancer le compte à rebours des 50H. Je connais bien ces produits et je ne vois pas comment un élément extérieur ai pu lancer un incendie. A moins d'un toron de câbles à proximité...bref laissons faire les experts

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    encore des miséres de batterie sur le Boeing787!!!!!!
    alors la solution finale!!!!!!! la casse!!!!!! cela devient n'importe quoi, bravo pour la sécurité
    des passagers!!!!

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    Les mêmes qui s'ennervent contre le fait que le B787 soit toujours autorisé à voler, ont-ils protesté de la même manière, lors des grandes "cascades" de l'A320... : Mt St Odile, Bangalor, Habsheim, Varsovie, etc.... ?

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    Pour Alex
    La DGAC a bien laisse voler les A320 equipe de VOR/DME Collins jusqu'au l'accident du Mont Saint Odile.
    La meme DGAC a laisse voler les A330 equipes de sondes Pitot Thales.
    Au final plus de 300 victimes ....
    La liste est longue.
    Quant au balises de detresses concernees, elle peuvent simplement etre retirees sans affecter la navigabilite de l'avion.

    • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
      la dgac laisse voler, quand la cause du crash est humaine...Dans le cas du b787, un avion plastique qui prend sans arrêt feu,( pire scénario sur un avion), aucun équipage aussi entraîné soit il, ne peut le gérer...C'est tellement la panique chez Boeing qu'on en est à mettre des cheminées comme seule solution aux incendies...Les clients de celui ci, cachent désormais quand ils ont des incendies, pour ne pas effrayer les passagers, comme ce Boeing 787 de Qatar Airways immobilisé depuis lundi 22 à Doha, pour soit disant un problème technique mineur qui semble s'éterniser, et pour cause, c'était une fois de plus, un début d incendie dans une armoire technique...Ce qui ne brûle pas, part en morceau, par délaminage, ou se fissure, comme les hublots..Le b787, c'est chronique d'une catastrophe annoncée...

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    C'est au dela de l'imaginable qu'on puisse laisser voler un tel avion. Ce serait pour une voiture , le constructeur aurait fait revenir tous les modeles concernes a l'usine! Les gens, c'est a dire vous et moi, on le droit de savoir sur quel avion ils volent et bien sur refuser de le prendre si le ticket mentionne un 787. A leur risque et peril. Si les autorites permettent a un avion de voler sans une balise de detresse ( presente physiquement ou deconnectee sournoisement), cela prouve que ces memes autorites sont corrompues. Mais au fait c'est encore pire: la cause exacte n'est pas connue!!! Ce n'est donc qu'une question de temps pour vraiment avoir une veritable catastrophe aerienne.

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    Balises détresse pas requises sur avions de transport public ???? Ça me parait bizarre ???

  • Une nouvelle enquête vise une batterie du Boeing 787
    En fait ce n'est pas une balise de détresse...
    Il s'agirait plutôt d'une détresse de la balise...

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