Les vacances de Pâques réussissent aux aéroports français

Le décalage des vacances scolaires de Pâques profite aux aéroports français qui font état de hausses spectaculaires de leur trafic passagers en avril 2017. Le démarrage réussi des programmes de vols de la saison Printemps-Eté 2017, fin mars, a stimulé l’envie de voyager des français et laisse entrevoir un été chaud pour les aéroports français.

La palme revient à Toulouse qui affiche +18,2% de croissance en avril. Le record de fréquentation a été battu à plusieurs reprises, la dernière datant du vendredi 28 avril (32.599 passagers). La croissance est particulièrement forte à l’international (+41,3 %). Le low cost (42,9 % du trafic total) fait un bond de 54 % par rapport à avril 2016. A Bordeaux aussi (+7,8%), l’international (+17,4%) et le low cost (+ 17,5%) tirent l’activité.

Sur les aéroports parisiens, le trafic intérieur est au point mort (+0,6%). A Paris-CDG (+7,8%) comme à Orly (+5,8%), c’est l’international qui est le moteur de la croissance avec +9,3%. Le trafic Europe (hors France) est en progression de +7,8%.

Même Strasbourg qui n’a pas retrouvé le chemin de la croissance durable a connu une forte poussée de son trafic en avril avec une hausse exceptionnelle de +12,8%. Malgré cette embellie passagère, depuis le début de l’année la tendance demeure orientée à la baisse (-3,8%). Beauvais (-8,55% en avril 2017) n’aura pas connu de répit.

A noter que le plongeon de Lille (-25%) est à rapprocher des attentats de mars 2016 à Bruxelles-Zaventem et au transfert d’une partie du trafic de l’aéroport bruxellois, sur celui de Lille voisin. Hors déroutement, la hausse est de +6,2% sur le mois, et de +8,2% depuis janvier 2017. L’aéroport estime que l’effet « déroutements » sera vraisemblablement lissé d’ici la fin de la saison d’été qui démarre avec l’apport des nouvelles lignes de Volotea et d’easyJet ainsi qu’un programme de vols vacances renforcés.

Au-delà de l’effet ponctuel du décalage des vacances scolaires, l’offre low cost stimule en effet l’activité à Lille comme sur la plupart des aéroports français qui devraient donc passer un été chaud.

Gil Roy