Echappement, silencieux, mode d’emploi

L’ensemble collecteur de gaz d’échappement et silencieux d’échappement mis au point par l’Atelier Chabord réduit de manière significative les nuisances sonores générées par un avion léger.

L’ensemble proposé par Chabord se compose d’un échappement et d’un silencieux. L’échappement est conçu pour améliorer le rendement du moteur. Cet objectif de performance passe par une longueur identique pour chacun des tuyaux de sortie des cylindres, aussi appelés tubes primaires. C’est la condition pour assurer un rendement équivalent de chaque cylindre, diminuer la consommation de carburant et réduire les vibrations du moteur (d’environ 60%, selon le fabricant). Les tubes primaires sont réunis dans un collecteur –  » 4 en 1  » ou  » 6 en 1  » en fonction évidemment du nombre de cylindres – puis dans un tube de fuite. Ce principe permet le mélange des gaz, augmente le couple et la puissance du moteur. Les brides de sorties de culasse sont fabriquées en inox 316L. Les tubes primaires et le collecteur sont fabriqués à partir de tôle inconel 625 qui offre une haute tenue thermique.

Le silencieux fonctionne selon deux principes. Une chambre de détente en tôle perforée assure la diffraction. L’apport successif autour de la chambre de détente d’une couche de matériaux insonorisants assure l’absorption. Le gain acoustique de 15 % environ, dù notamment à la disparition des fréquences aiguës, améliore le confort sonore.

Dans le cas des avions n’offrant pas un espace disponible suffisant dans le compartiment moteur (cas des DR400 ou C152/172), le silencieux est fixé sous le cockpit. Les brides de sortie de culasse assurent la rigidité de la fixation du collecteur d’échappement sur le moteur. Le moteur monté sur silentblocs exerce une certaine mobilité par rapport au cockpit. Cette double contrainte a conduit Chabord à mettre au point une construction spécifique du mode de liaison, entre le collecteur et le silencieux. Un tube simple rotule, entre le tube de fuite et le silencieux compense tout déplacement vertical ou latéral. Un soin particulier est apporté à l’étanchéité de la rotule. Les petites biellettes verticales qui relient les supports de silencieux au cockpit, permettent de compenser les déplacements longitudinaux du silencieux.
Les éléments structurels qui supportent le silencieux sont fabriqués en 15CDV6T, un matériau spécialement utilisé en aéronautique pour la construction mécano-soudée. Traités en surface, ils sont protégés contre la corrosion. Des rotules souples de type Paulstra assurent la liaison entre les biellettes et les supports sous le cockpit. Elles assurent d’éventuelles vibrations.

Cette combinaison d’éléments mécaniques autorise une mobilité entre le collecteur et le silencieux. Elle permet également de restreindre les contraintes mécaniques et améliore la fiabilité de l’ensemble.
Avec chaque ensemble, Chabord fournit une notice de montage très détaillée. Elle se compose d’une quinzaine de fiches illustrées.
Toutes les 600 heures, le silencieux uniquement doit être démonté et renvoyé chez le fabriquant où il est entièrement démonté et contrôlé. Son isolation acoustique est refaite à neuf.

Gil Roy. Aviasport N°622 / Janvier 2007