Le Sinus remporte le Green Air Challenge

Dix ULM et avions légers se sont lancés sur les traces de Jules Vedrines et de son Morane-Saulnier, entre Paris et Madrid. Le plus « éco-efficient » a été l’ULM Siuns qui n’a consommé que 65 litres pour parcourir les 1333 km en quatre étapes.

Le Green Air Challenge s’est déroulé sur le trajet reliant la Ferté-Alais, en région parisienne, à Ocana, en Espagne, entre le 16 et 22 juin 2011. L’événement a été en partie éclipsé par le salon du Bourget et c’est dommage pour les organisateurs qui sont parvenus à réunir une dizaine de machines légères. L’objectif était de commémorer le centième anniversaire de la course Paris-Madrid, remportée en 1911 par Jules Védrine sur un Morane-Saulnier. Cent ans plus tard, le défi à relever n’était évidemment pas de se mesurer sur le trajet, mais de laisser la plus modeste empreinte écologique. Le Challenge a été remporté par Michaël Anastasiou sur Sinus. Il a consommé 65 litres pour parcourir les 1.333 km, soit une consommation horaire de 8 litres et une consommation aux 100 km de 5 litres à la vitesse moyenne de 130 km.

A l’origine, le but était d’organiser une course entre machines volantes n’émettant aucun CO2, autrement dit des ULM électriques. Le projet était sans doute trop ambitieux et faute de candidature, les organisateurs ont ouvert le Challenge. Après la réussite de l’épreuve 2011, ils pourraient persévérer dans leur idée et à terme, organiser une course d’avions électriques dans les années à venir. Le report de la compétition américaine CAFE soutenue par la NASA et qui devait avoir lieu en juillet 2011 en Californie démontre que l’aviation électrique n’en est qu’aux prémices. Mais c’est cet esprit pionnier qui, de tout temps, a été le moteur du progrès aéronautique. En 1911, ils étaient une vingtaine au départ de Paris, mais seul Jules Védrine est arrivé à rejoindre Madrid. C’était suffisant pour montrer que c’était possible…

Gil Roy