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Aviation Générale

Subaru renoue avec ses racines aéronautiques

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Gil Roy

Au salon du Bourget 2017, Fuji Heavy Industries étrennera sa nouvelle raison sociale : Subaru Motors. Une marque qui renvoie explicitement aux origines aéronautiques du conglomérat japonais (16.000 salariés). On notera que Subaru France n’a pas attendu le feu vert du Japon pour renouer avec l’aviation.

En 2017, Fuji Heavy Industries (FHI) fêtera ses 100 ans. Le groupe industriel actuel est né d’un laboratoire de recherches aéronautiques créé, en 1917, par Chikuhei Nakajima, une entité qui deviendra en 1918, Nakajima Aircraft Factory. Le nom a marqué l’histoire de l’aéronautique japonaise.

De Nakajima à Subaru

Aujourd’hui, FHI est présent sur des marchés très différents, dans la pure tradition industrielle japonaise. Il est notamment un partenaire de premier rang de Boeing. En avril dernier, il a inauguré à Handa (Japon) une usine de 11.600 m2 destinée à la production, à partir de 2017, du caisson central du Boeing 777-X. Du lourd…

FHI est aussi constructeur automobile sous la marque Subaru ; un constructeur dont la notoriété mondiale est inversement proportionnelle à son modeste niveau de production (983.000 voitures produites en 2016). Subaru, c’est également l’avion léger de tourisme triplace, le FA-200 à moteur Lycoming, produit à 300 exemplaires seulement entre le 1968 et 1986, et dont FHI continue d’assurer le suivi de navigabilité.

Le Subaru FA-200, un triplace équipé d’un moteur Lycoming de 180 cv. © H. Collignon

Un tel atavisme ne pouvait que rejaillir au moment de boucler un premier centenaire d’existence. Et comme aujourd’hui, la marque Subaru parle plus au monde que Nakajima, c’est donc sous Subaru que le groupe entame son deuxième siècle. Sa première apparition sur la scène aéronautique mondiale, sous sa nouvelle appellation, aura lieu au salon du Bourget 2017.

Sabaru aux côtés de la FFA

Hervé Collignon a renoué avec l’aéronautique, il y a trois ans. D’une certaine manière, avec le recul, le directeur de Subaru France apparaît comme un éclaireur. A son niveau, il a choisi de miser sur la Fédération française aéronautique pour faire une place à sa marque sur le marché automobile français.

Le partenariat entre la FFA et Subaru a été mis en place lors de la saison sportive 2014. © FFA

C’est un partenariat au long cours qu’il a voulu initier. « Avec à peine 1.000 voitures vendues par an en France, Subaru est une marque de niche. Il faut donc faire du marketing de niche », explique-t-il. Il propose ainsi des avantages aux licenciés de la FFA, il les accueille sur son stand au Mondial de l’auto à Paris, mais il est aussi présent partout où la Fédération l’invite. Subaru était venu en force au championnat du monde de voltige de Châteauroux, en 2015. Il est également présent sur les championnats de France.

Une place à prendre

A partir du printemps 2017, il projette d’organiser des petits déjeuners sur des aérodromes. « A l’occasion de la présentation d’un nouveau modèle, nous allons inviter nos clients à venir découvrir un aéro-club ».

La mixture vintage du Subaru SA-200. © H. Collignon

La plaque constructeur du FA-200. © H. Collignon

Celui qui rêve de remplacer Saab dans le cœur des aviateurs est entrain de passer son brevet de pilote privé à Lognes. Il se dit que si au salon du Bourget, en juin prochain, Subaru Aero exposait au milieu de son stand le dernier modèle Subaru, la boucle serait bouclée. Il a soumis l’idée à ses collègues japonais.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Je dois en être à ma dizième Outback séries 1, 2, 3, heureux et privilégié possesseur d'une Outback 3.6 (plus distribuée en France) dotée du mythique 6 cylindres à plat. Certes la caisse elle-même est plus celle d'une Toyota que d'une Subaru, mais la tenue de route, la motricité eu égard à ma puissance et même la maniabilité compte tenu du poids et de la taille du véhicule restent impressionnants. C'est à regret que je vais me séparer de mon Outback 2.5 BVA GPL (en vente sur le BonCoin)... mais il faut bien faire un peu de place dans le garage, notamment pour y garer la Prius de Madame. Si comme un expert bien informé (sic) me l'a glissé dans l'oreille au Mondial de l'Auto, une Subaru hybride devait voir le jour cette année (il y a tout ce qu'il faut dans le groupe), je serai l'un des premiers clients. Et finalement, posséder une voiture exclusive, ce n'est pas mal non plus...

  • En ULM petit problème malgré tout avec le poids du Subaru EA-81 pourtant hyper fiable pas cher à l'entretien et pour les pièces détachées.... Plus que comparable à un Rotax 912...
    Monté sur Apollo Fox en Hongrie (pays de l'UE) et pas autorisé en France (Pays de l'UE aussi...) comme quoi... ce n'est pas d'aujourd"hui, "Vérité en deçà des Pyrénées erreur au delà".
    Correct pour une utilisation sur un autogyre.

    • @ delasanta :
      Les ULM sont régis par l'Annexe 2 de la Basic Regulation qui a créé l'EASA. Cette annexe identifie les aéronefs "non EASA" qui répondent donc aux réglementations nationales.
      Ici la DGAC semble voir pris une option différente que l'Autorité Hongroise.

  • Subaru, d'excellentes voitures, bien construites et technologiquement abouties. Elles ne se vendent pas, en France... La faute à un réseau de concessions inexistant ou d'un niveau déplorable dans la majorité des cas (raison qui m'a fait renoncer à l'achat malgré ma vraie motivation). Alors, s'auto-proclamer marque de niche et communiquer via une autre niche, c'est prendre le problème à l'envers. Aujourd'hui, les voitures grand public qui se vendent sont les marques dotées d'un réseau efficace.
    Subaru restera dans sa niche, comme Norton et MV Agusta pour les motos, tant que le maillage et le niveau du réseau de vente SAV ne seront pas au niveau des concurrents. Pendant ce temps, les autres japonais avancent, les coréens progressent fort, malgré des véhicules bien moins séduisants que Subaru.

    • Depuis 1996 acheté en France et roulé avec comfort, sécurité et plaisir en SUBARU (Legacy, Impreza et XV). Concession parfaite a Sallanches. Juste par exemple. Signé- Adam Shaw ,Ailier de la Patrouille de Voltige CAPTENS http://www.captens.fr

    • La faute n'est pas au réseau commercial. la faute, là encore à une fiscalité imbécile, car le gasoil est moins taxé que l'essence et Subaru n'a évidemment pas "plongé" tout de suite comme Renault, Peugeot, dans le créneau Diesel.
      La place de Subaru de leader dans le championnat du monde des rallyes aurait du largement compenser une faiblesse de son réseau (récemment installé par rapport à la Suisse, Belqique et Pays-Bas) mais lorsque du temps de la vignette vous aviez le choix entre une voiture de 5 cv fiscaux (premières R5 Turbo) et une Subaru à 14 cv fiscaux, le choix était vite fait.
      Subaru s'est illustré en faisant "tourner" il y a longtemps aux USA une voiture pendant 100 000 miles (160 000 km) à 100 mph (160 km/h) Non STOP en dehors des ravitaillements et changements de conducteurs.

      • Subaru commercialise des motorisations diesel depuis bien longtemps.
        Rien à voir avec le duo essence / diesel. Acheter une Subaru, c'est accepter une concession de seconde zone, ou une concession tous les 300 km.
        J'ai essayé à 4 reprises, sans chercher à rien négocier. Je suis toujours reparti bredouille, sans signer le bon de commande malgré une vraie volonté d'acquérir une Subaru. On n'avait pas le temps, on m'oubliait, on ne me trouvait pas le modèle pourtant au catalogue...
        Aujourd'hui encore, le panonceau Subaru est donné à des agents d'autres marques en manque de voitures pour remplir les show-room. Bien souvent, sans aucune connaissance des produits, qui n'ont rien à voir avec la vente d'une Twingo ou d'une 3008.
        Si on accepte de prendre un jour de congés et traverser un quart de la France pour la révision de son Aston Martin, on ne l'accepte pas pour une Subaru.

  • C'est surement l'occasion de rappeler (ou d'apprendre) que beaucoup de moteurs SUBARU de voitures ont fait la joie et la satisfaction exceptionnelle de constructeurs amateurs d'avion aux USA, d'autogires en Australie et de quelques autres amateurs ici et là comme moi. Ces moteurs sont une véritable merveille de technologie et d'endurance. Et à mon avis c'est sur ce créneau que SUBARU pourrait le plus faire évoluer la construction des avions de tourisme.
    Quant aux voitures elles ont connu depuis très longtemps du succès aux Pays-Bas en Suisse et en Belgique et il en aurait été de même en France si une fiscalité imbécile (calcul de la puissance fiscale) ne les avait pas pénalisées.

    • Le Subaru EA81 est sur la liste des moteurs déclarés de la DGAC pour monter sur un ULM. Pas de souci de ce côté là. Je suis en train de le monter sur un Kiebitz en ce moment. Effectivement très utilisé outre Atlantique sur tt un tas de machines. Architecture très simple et une excellente base à optimiser en terme de masse. Voir le travail de Jos Schepers en Belgique qui sortait des blocs nus à 45 kgs.

    • Ce n'est hélas pas une fiscalité imbécile, mais bien idéologique et protectioniste.
      La gauche et les écolos n'aiment pas les "grosses voitures de riches " et il faut protéger nos constructeurs nationaux de petites voitures, diesel de préférence.... même si on se trompe de pollution!...

      • Vous n'y êtes pas. Les Subaru Impreza ne sont pas des "grosses voitures de riches". Certes elles sont puissantes (les gendarmes des autoroutes en avaient à une époque mais "on" a du demandé à Renault de construire un modèle équivalent) c'est qu'elles ont depuis des lustres les 4 roues motrices en permanence et cela défavorise énormément le calcul de la puissance fiscale

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