Un traumatisme profond

La mort en compétition de Jean-Michel Delorme, en aoùt 2005, a traumatisé les voltigeurs français.

Le 30 aoùt 2005, tous les pilotes français de monoplaces étaient réunis à Saint-Yan pour le championnat de France. Jamais la compétition n’avait réuni autant de concurrents. Il ne manquait que Catherine Maunoury, Pascale Alajouanine et Renaud Ecalle. Ils ont assisté en direct à l’accident de Jean-Michel Delorme. C’était la première fois qu’un pilote français trouvait ainsi la mort en compétition. Le championnat a été arrêté immédiatement.  » Nous sommes tous rentrés chez nous avec ces images en tête « , se souvient Thierry Amar, président de l’aéro-club de l’Hérault Languedoc-Roussillon (Montpellier) qui concourrait pour le titre. Les pilotes étaient traumatisés. Certains ont renoncé à la compétition à partir de ce jour-là.  » L’accident est un point de rupture. Trois de nos compétiteurs ont décidé d’arrêter « , reconnaît Pierre Legrand, président de Midi-Pyrénées Voltige (Toulouse).

Certains compétiteurs reprochent aujourd’hui à la Fédération française aéronautique et plus particulièrement au directeur technique national son absence de communication de crise. Ils auraient aimé être réunis pour parler ensemble des événements et pour envisager des solutions pour relancer la dynamique. Une partie des voltigeurs français estime avoir été livrée à elle-même avec sur les bras le problème des avions. Si tous ne sont pas aussi durs, il apparaît que l’onde de choc n’a pas été mesurée dans toute son ampleur.

Gil Roy. Aviasport 628. Juillet 2007