L’Alérion relance l’histoire des avions Mauboussin

A voir sur le stand B171 Hall 4 du Salon du Bourget, parmi les PME de la région Bourgogne Franche-Comté, le Mauboussin M1H Alérion entend offrir aux pilotes privés de demain et aux écoles de pilotage un avion « vert » performant qui ne renie pas l’héritage d’une aviation légère française autrefois populaire.

Là, encore, il est question de motorisation hybride. Dans cet avion léger, biplace en tandem aux lignes flatteuses, devrait se trouver un moteur à pistons ou une turbine légère destinée à alimenter par l’intermédiaire d’une batterie interne, un puissant moteur électrique.

L’objectif est de disposer d’une puissance constante en régime de croisière mais surtout de pouvoir faire appel à une puissance accrue, mais sur un court laps de temps, afin d’offrir à l’avion la sécurité d’un décollage rapide sur des pistes très courtes et sur des terrains non préparés.

La conception de cet appareil revient à David Gallezot, ingénieur aéronautique et pilote privé, adepte du vol en montagne. L’Alérion sera un avion en bois : « cette matière est disponible facilement et offre la possibilité de bâtir des structures solides et légères toute en étant facile à travailler. »

David Gallezot a fait le choix de rependre la tradition des avions MauboussinPierre Mauboussin a construit de nombreux avions légers dans les années 20 et 30. Après guerre il s’associe avec Robert Castello pour le CM-170 Magister ! et de faire renaître la marque à la suite d’un constat : « lorsque j’ai entrepris de restaurer un Mauboussin 121 je me suis aperçu que la marque avait été totalement abandonnée. Avec l’aide de l’INPI (Institut Nationale de la Propriété Industrielle) j’ai pu la faire renaître. »

Aujourd’hui, la petite entreprise a fini les études préliminaires de l’Alérion et a bien avancé dans sa quête de financement pour la construction du prototype. Si le planning est respecté, le premier vol pourrait s’effectuer d’ici trois à quatre ans.

Frédéric Marsaly