Fin 2020, la start up allemande Lilium a noué un partenariat avec un investisseur américain pour créer près d'Orlando (Floride) un "vertiport" dont les opérations sont appelées à débuter en 2025. © Lilium
L’ancien PDG du groupe Airbus vient d’entrer dans le conseil d’administration de la start up allemande Lilium. Tom Enders saisit l’occasion de déclarer sa conviction que les taxis aériens volants ont un avenir radieux.
Tom Enders a quitté son poste de Directeur General (CEO) d’Airbus en avril 2019. Poste auquel il avait été nommé en 2012 à la suite d’une longue carrière commencé en 1991 dans l’industrie aéronautique allemande d’abord puis européenne. Nul doutait que sa retraite allait être active : il est président du BDLI (l’équivalent allemand du GIFAS, Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), siège au conseil d’administration de nombreuses entreprises allemandes (Lufthansa, Linde, KarlWeiss, HSBC Deutschland, …) et vient juste de rejoindre la startup Lilium.
Il s’exprime dans un texte mis en ligne sur le site du développeur de taxi volants : « I support Lilium. Why ? »
Il y loue l’audace et le coté pionnier de l’équipe qui a créé Lilium et pour lui, « le moment est venu de mettre en place des taxis aériens électriques : des vols sans émissions et peu bruyants sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres« .
Pour Tom Enders, l’équipe de Lilium est partie d’une solide étude économique qui permet de comprendre comment en assurant un taux de remplissage important de ces véhicules, il sera possible de faire baisser le prix du billet pour en faire un moyen accessible au plus grand nombre.
On comprend que c’est un message très « institutionnel » et on est obligé de considérer qu’il s’aventure un peu (…) quand il affirme que les fans carénés et comportant un traitement acoustique sont les mêmes que ceux qui propulsent 95% des avions de ligne (!) (« This is the same propulsion system that propels 95% of all commercial airliners today« )
En retenant le besoin de faire avancer l’aviation avec des « idées neuves développées par des jeunes entrepreneurs courageux » et en fustigeant les « soi-disant experts et sceptiques » qui [déclarent] (…) que tant de choses seraient « impossibles« , il semble dépasser les questions récurrentes sur la faisabilité d’un appareil qui promet une autonomie d’une heure pour permettre à 5 personnes de parcourir 300 km uniquement sur batteries.
Il y a alors (au moins) deux lectures possibles du choix de Tom Enders.
Une vision dans laquelle Tom Enders, grand patron de l’aéronautique mondiale apporte une partie son crédit à une jeune pousse allemande déjà largement portée par l’opinion publique, par un nombre d’investisseurs institutionnels performants, … dans une démarche mêlant bienveillance, culture de sa propre image, avec possiblement une dose d’opportunisme et de nationalisme.
Une autre vision ne peut pas être écartée et dans laquelle Tom Enders a compris que l’innovation dans l’aéronautique ne peut pas venir uniquement des grands groupes et qu’il y a une place possible pour des équipes jeunes, visionnaires et fortement dotées en capital. Un nombre croissant d’investisseurs « avisés » parient au moins autant sur le projet phare des startups (un taxi volant, dans le cas de Lilium) que sur l’équipe et sa capacité à « pivoter« , c’est-à-dire à faire évoluer son offre en la basant sur des briques technologiques ou des acquis du projet initial.
Nous ne connaissons pas les ressorts profonds de Tom Enders en entrant chez Lilium, mais nous pouvons imaginer un mixte de ces différentes visions.
Gilles Rosenberger
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J'aime beaucoup lire les AFFIRMATIONS sur l'avenir des taxis volants électriques mais je me demande toujours si ces "talentueux prévisionnistes" se feront hara-kiri si leurs prévisions (ayant entraînées la dépense de sommes considérables d'argent) ne se réalisent pas ?
Oh non, ça ne les empêchera pas de dormir, ce n'est pas leur argent.
Enders à la tête d Airbus a protégé les intérêts allemands. Aujourd'hui il croit en un développement sur la base d une start UP allemande qui réussit à lever des sommes hors de portée de leurs homologues Français avec l aide de business Angels US.
De son côté Bregier ( bon manager) a pris la tete d un bureau commercial à Paris de PALANTIR société d 'IA américaine qui est liée aux services secrets US et qui a déjà vendu à Airbus et aux ministères français pour exploiter NOS données. Un raccourci un peu facile je vous l accorde serait l'Allemagne se développe avec l argent US gagné auprès de la France ....mais c est à mon sens révélateur de la foi de nos élites respectives dans leur propre pays.
Pour le peu que je connaisse de Lilium je trouve que c’est une bonne idée reste à savoir avec quelle énergie on va charger ses batteries et aussi les recycler.
Bon courage à toute l’équipe.
Comme tous les transports électriques, à commencer par les voitures : avec des centrales nucléaires.
C'est pas demain la veille qu'on rechargera des millions de véhicules avec du solaire ou de l'éolien, alors si on veut minimiser le CO2, on n'a pas grand choix.
Pourvu qu'il ne laisse pas Lilium dans l'état dans lequel il a laissé Airbus....
Tout a fait ! Mr Enders en quittant Airbus , et, en ayant passé de longues années! dans l industrie Aéro Allemande! reviens ce placer dans une Start Up Allemande ! Pas en Suisse en pointe ! N y vers notre Toulouse ! En forte volonté, passion et connaissance d avancée Aéro, ni pour aider nos jeunes compatriotes qui ce "débattent" a la recherche de soutiens de Niveaux et de surtout de Fonds ! Comme on peut le lire régulierement dans AéroBuzz ! Bravo et bravo. Le projet Airbus efan est passé par la case "corbeille" ! Dommage . Alors que les énormes moyens pouvaient etre disponible a l époque! Et auraient put déboucher sur une avancée de premier ordre . A mes, nos, chers Ingénieux, Courage et surtout protégez vos projets et proto ? Car "demain" TOUT va changer dans le transport Aérien MANNED and UNMANNED Civil and Militare! Mais cela vous l avez compris.
Thank you merci !
Comme si le devenir d'une firme de type "consortium à l'échelle Européenne" tenait à une seule personne ?
C'est aller un peu vite dans un jugement... que je trouve hâtif, constatant que la firme montre plutôt bien positionnée dans l'actuelle période de turbulence.