Publicité
Transport Aérien – brèves

Air Canada sur Bordeaux-Montréal en 737 MAX8

Published by
Gil Roy

Après Nice, Lyon et Marseille, Air Canada connecte un nouvel aéroport régional français à son hub de Montréal. La nouveauté ici, est le module retenu : un monocouloir.

Air Canada vient d’annoncer le lancement de la nouvelle ligne saisonnière entre Bordeaux et Montréal du 15 juin au 15 septembre 2019. Cette liaison sera opérée quatre fois par semaine avec un Boeing 737 MAX8 aménagé en deux classes : « Économique Privilège » et « Économique ». L’avion comptera 169 sièges, 16 en « Eco privilège » et 153 en Eco.

Les passagers disposeront du système de divertissement à bord qualifié d’ « ultramoderne » doté d’une interface utilisateur épurée en 15 langues. Dans un second temps, ils pourront connecter leurs propres appareils en streaming, vidéo et audio. Le WIFI haut débit sera également disponible.

Autrement dit, le mono-couloir 737 MAX8 offrira les services du bi-couloir. Air Canada promet aussi des sièges plus confortables et une ambiance sonore plus agréable.

En attendant que les passagers puissent juger par eux-mêmes du confort, une chose est sûre : la desserte de cette ligne transatlantique avec un 737 MAX8 fera date pour le transport aérien. Cette annonce est évidemment à rapprocher de l’entrée en service prochaine de l’A321neo Long Range. Grâce aux performances de leurs nouvelles motorisations, les monocouloirs de nouvelle génération, « neo » et « MAX », réduisent sensiblement les coûts unitaires et permettent dès lors d’envisager l’ouverture de lignes longs courriers à potentiel limité.

Le défi pour les compagnies est de proposer un niveau de confort acceptable bien que les cabines des monocouloirs ne se prêtent pas aux vols prolongés. En dernier ressort, ce seront les passagers qui choisiront entre un vol direct à l’étroit ou un changement d’avion dans un hub surchargé.

Les monocouloirs pourraient bousculer le long courrier traditionnel plus surement que les low cost, à moins que le low cost long courrier ne passe par le monocouloir. Pimera Air s’y est essayée. L’expérience n’a pas duré assez longtemps pour que la moindre conclusion ne puisse être tirée.

Gil Roy

Publicité
Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Gil Roy,
    Je cite "Grâce aux performances de leurs nouvelles motorisations, les monocouloirs de nouvelle génération, « neo » et « MAX », réduisent sensiblement les coûts unitaires et permettent dès lors d’envisager l’ouverture de lignes longs courriers à potentiel limité."
    Tout cela est juste d'un point de vue technique. Mais ici, les économies de carburants permettent de voyager plus loin avec le même volume, et de fait, le changement avec cette génération est de mettre des villes transatlantiques à portée des mono couloirs. C'est bien le changement distance parcourable qui permet cela, et pas la réduction des coûts de vols ! Mais la conclusion d'envisager des lignes à attrait plus restreint est tout à fait correcte.

  • Le confort des bi-couloirs est tout relatif, d'apres le site SEATGURU, le pitch sur un 738Max (Air Canada) est de 30 pouces en eco, et 31 toujours en eco sur A330. Pout la largeur, les 2 se contentent de 18 pouces. C'est sur que 2.5 cm de pitch en plus c'est toujours bon a prendre, mais bon, un siege eco reste un siege eco.

    • Il y a un élément que vous ne prenez pas en compte, c'est le confort qu'apporte le volume d'un bi-couloir.
      En effet, avec un rayon plus important de la cabine, le sentiment de confort n'est pas le même. Les personnes se sentent mieux dans de grands volumes. Il n'y a pas grand chose de rationnel, mais les études le démontrent.
      Si vous regardez le design des passages sous voies, des hall d'aéroports... la tendance est à l'amélioration des flux, et ça passe par des volumes très importants, éviter tout ce qui pourrait obstruer la vue, ...
      Pour ma part, je préfère des avions type A350 / A380 qui sont réputés pour leur isolation sonore. L'A350 qui est connu pour une meilleure pressurisation et un air plus humide donc plus agréable sur le long courrier !

  • Giles Roy, parmi les avalanches de commentaires qui ont fait suite à la communication d' AIR CANADA pour le lancement de ce vol vers/de Bordeaux, vous êtes le seul pour le moment à avoir bien senti cette valeur éminemment stratégique de l'utilisation, pour la toute première fois sur la France, d'un B737-8 MAX pour un vol transatlantique. Bravo. Car il s'agira bien du premier vol non-stop intercontinental français avec ce type d'avion.
    Il paraît évidemment que cette première expérience française, si réussie, ouvrira le champ à d'autres et nombreux autres développements avec cet appareil ou, comme vous le mentionniez fort justement, avec son concurrent, l'A321 Néo LR.

    Jean-Luc POIROUX - Directeur du Développement / AEROPORT DE BORDEAUX

    • Pour information, tous les avions de la famille A320 NEO ont un rayon d'action supérieur au B737 MAX 8 sauf erreur. Ce qui permet à ces avions de franchir l'Atlantique maintenant, c'est l'économie de carburant grâce aux améliorations.
      Maintenant, l'A321 LR permettra des vols particulièrement plus longs, mais il ne sera pas nécessaire pour des vols transatlantiques.
      Et dans la liste d'avions à prendre en compte sur le transatlantique, il y a aussi l'A220. La portée est plus courte. Mais sauf erreur, une partie de sa conception était basée sur sa capacité à atterrir à London City (steep approach). Et en plus de l'accès à cet aéroport, il y a la volonté de pouvoir le connecter à New York sans arrêt (comme le font les A318, mais qui eux doivent refaire le plein à Shannon).
      Et en effet, le potentiel pour ce nouveau type d'avions est énorme ! Pour les compagnies low cost, c'est le même type d'avions à mettre en œuvre, donc pas ou peu de surcoût de formation pour le personnel. C'est aussi le cas pour les compagnies classiques. Et ces avions sont un peu dans la continuité du B787 qui offrent la possibilité de connecter des villes d'importance moyenne à des villes "importantes". Et dans ce cas, ce concept est poussé plus loin.
      Swiss étudie la possibilité de commander des A321LR afin de les mettre en service sur des destinations africaines où un A330 serait trop grand.

  • Bienvenue à bord de "Air Phlébite". Pour le rapatriement, consultez les CG de votre CB, ou n'hésitez pas à contacter votre assureur. Bon voyage, moi je reste à Knokke-le-zoute.

Recent Posts

Ouverture de la consultation publique sur le projet d’arrêté portant restrictions d’exploitation de l’aéroport de Paris-Orly

Un projet d'arrêté visant à renforcer les restrictions d’exploitation de l'aéroport de Paris-Orly, élaboré en… Read More

29 avril 2024

Charles Aguettant, nouveau président de l’EBAA France

L’association française EBAA France (European Business Aviation Association) représente les acteurs de l’Aviation d’Affaires et… Read More

29 avril 2024

La carnet de commandes d’Embraer atteint des sommets dès le premier trimestre 2024

Au 1er trimestre 2024, le carnet de commandes d'Embraer atteint 21,1 milliards de dollars, 13%… Read More

29 avril 2024

Les sous-traitants aéronautiques sous haute pression

Les profits records d’Airbus et des autres donneurs d’ordres se paient chers. Les petites et… Read More

29 avril 2024

easyJet va recruter 1.000 pilotes cadets d’ici à 2028

La compagnie à bas coût easyJet lance son programme de recrutement de pilotes cadets pour… Read More

29 avril 2024

L’escadron franco-allemand d’Evreux dispose désormais de ses dix C-130J

Depuis la semaine dernière, l'escadron franco-allemand basé à Evreux dispose de dix Lockheed Martin C-130J.… Read More

29 avril 2024
Publicité