En gestation depuis plus de 20 ans, le projet européen de ciel unique pourrait ne jamais voir le jour selon l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) si les Etats membres ne jouent pas mieux le jeu…
Dans un communiqué daté du 20 avril 2021, l’IATA dénonce « l’inaction, l’intransigeance et l’égoïsme » des États membres clés pour favoriser la mise en application de la nouvelle législation proposée par la Commission Européenne pour un ciel unique.
Ce projet ne pourrait pourtant être que bénéfique pour l’Europe selon l’organisation, tant sur le plan économique qu’environnemental avec une baisse notamment de 10% des émissions de CO2 (en marge avec les objectifs du Pacte Vert Européen). En outre le gain pour le PIB global des 28 États membres serait de 245 milliards d’euros avec à la clé la création d’un million d’emplois supplémentaire par an dès 2035… Selon les chiffres avancés par IATA.
Willie Walsh, le nouveau Directeur Général d’IATA, regrette que certains États agissent trop indépendamment en s’appuyant sur leurs administrations respectives de navigation et sécurité aériennes alors que le transport aérien, extrêmement fragilisé par la crise sanitaire et visé par les activistes écologistes, a besoin d’être uni.
La congestion et de la fragmentation des espaces aériens nationaux, incitent certaines compagnies aériennes à contourner des pays aux redevances de plus en plus élevées. L’IATA dénonce cette pression sur les compagnies alors que la santé financière des services de navigations aériennes est presque insolente (2,5 milliards d’euros de trésorerie) face aux quelques 27 milliards d’euros de pertes des opérateurs européen en conséquence de la crise sanitaire…
En septembre 2020, la Commission Européenne a présenté une nouvelle proposition de ciel unique plus souple. Elle consiste notamment en une coopération régionale moins contraignante entre opérateurs de trafic aérien (comme la mise en place d’infrastructures et capacités communes), et surtout pilotée par un régulateur économique européen professionnel intégré à l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
La date du 3 juin 2021 sera selon l’IATA déterminante ; les Ministres européen des Transports se réuniront à Bruxelles pour un Conseil qui s’annonce déjà tendu…
Jérôme Bonnard
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Donner le nom des états mauvais élèves ?
La France......comme le montre les deux commentaires précédent.
Aucun, tous... Comme vous voulez.
Un projet qui est en gestation depuis 20 ans et qui ne donne que des polémiques, est visiblement voué à l'échec.
Du moins, il est basé sur des fondations incapables de le supporter. Mauvaises bases ? Mauvaises hypothèses ? Mal né ? Mal mené ? Mal posé ?
En tout cas trop long, donc qui s'oublie.
C'est l'Europe quoi...